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ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:48 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Jésus est-il Dieu

Les vérificateurs se sont préoccupés par la discussion de la nature unique de Jésus telle que l’a déterminée l’Eglise Orthodoxe égyptienne. Habîb Djardjus, doyen de la faculté cléricale d’Egypte a, dans un communiqué, éclairci la croyance des Orthodoxes Orientaux, à ce sujet. Il a rédigé : « Notre illustre Sauveur est descendu du ciel de sa gloire et accepté de s’unir avec l’homme en prenant un véritable corps humain et une raison qui exprime ses pensées et fut conçu par la force l’Esprit Saint… Ils s’unirent sans se mêler et sans se malaxer et formèrent un seul individu doté d’une seule nature. Le Christ était nanti d’un seul corps, d’une seule essence, d’une seule nature et d’une seule volonté.»
Cette tendance du Christianisme est, peut-être, la plus mécréante de toutes les autres puisqu’elle a considéré Jésus comme le Dieu, conformément à ce qu’a rapporté le Coran Sont assurément des infidèles ceux qui disent ; « Dieu est l’Oint Jésus fils de Marie.[1]﴿Les Musulmans s’étonnent de voir les adeptes du Messie adopter de telles croyances. L’Eternel ne peut être créé, il ne connaît pas des faits humains comme le sommeil, l’oubli, le boire, le manger, la vue, l’ouïe. Ainsi, les textes sacrés attestent que l’Oint n’est pas Dieu. Des différences claires distinguent l’Un de l’autre. Jésus est un homme, il a exécuté tous les actes qui touchent les hommes et que les textes de la Torah et de l’Evangiles n’attribuent pas à Dieu. Jésus a été enfanté par une femme et il n’y a pas de comparaison entre une personne et un Dieu. Il est dit dans la Torah : Et comment l’homme serait-il juste contre Dieu, comment jouerait-il au pur celui qui est né de la femme? Si même la lune perd sa brillance et si les étoiles ne sont pas pures à ses yeux, que dire de l’homme, ce ver, du fils d’Adam, cette larve. (Job 25-4/5) Jésus est un homme, fils de l’homme : Moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue auprès de Dieu. (Jean 8/40) alors que : Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni un fils d’Adam pour se rétracter. (Les Nombres 23/19) Jésus a dormi dans la barque (Voir Marc 4-35/38) tandis que Dieu : Non ! Il ne somnole ni ne dort, le gardien d’Israël. (Les psaumes 121/4) Jésus avait un corps visible et Dieu est invisible : Aucun être humain ne l’a jamais vu, il ne peut voir celui qui a l’honneur et la puissance éternelle. (Timothée I 6/16) et cette réalité est confirmée par l’évangéliste : Personne n’a jamais vu Dieu. (Jean 1/18) Le même Jean continue et affirme : Dieu est esprit (Jean 4/24) et voulait dire par là qu’IL est immatériel pendant que le corps de Jésus était palpable. Il le dit lui-même : « Regardez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ! Touchez-moi et voyez, un fantôme n’a ni chair ni os contrairement à moi comme vous pouvez le constater.» Il leur dit ces mots et leur montra ses mains et ses pieds. (Luc 24-37/41)
Les humains ne peuvent voir Dieu, mais s’ils Le voient, ils mourront (Voir l’Exode 10/28), comment peut-on prétendre qu’ils L’ont vu. La voix de Jésus était audible, celle de Dieu ne l’est pas : « Et le Père qui m’a envoyé témoignait aussi en ma faveur. Seulement vous n’avez jamais entendu sa voix et vous n’avez jamais vu son visage.» (Jean5/37) Les Chrétiens assurent qu’un corps humain l’a gardé dans un ventre de femme jusqu’à sa naissance et ce phénomène est impossible pour le Créateur, comme le dit la Torah catholique : Le Seigneur dit : « Mon esprit ne dirigera pas toujours l’homme étant donné qu’il n’est que chair (La Genèse 6/3) L’Esprit de Dieu ne peut devenir chair ni se transformer en homme car : Et pourtant le Très haut n’habite pas des demeures construites par la main des hommes. (Les actes des apôtres 7/48) Il est impossible qu’un bâtiment terrestre, quelle que soit son immensité, puisse LE contenir. Les cieux et la terre ne peuvent L’intégrer. Est-ce que vraiment Dieu pourrait habiter la terre? Les cieux eux-mêmes et les cieux des cieux ne peuvent te contenir ! Combien moins cette maison que j’ai bâtie. (Les Rois I 8/27) Jésus a été crucifié et mourut et Dieu atteste en ce qui le concerne : « Je suis vivant pour toujours.» (Le Deutéronome 32/40) Le Tout Miséricordieux a fait dire à un ange : L’ange fit un serment au nom de Dieu qui vit pour toujours (L’Apocalypse 10/6) et puis encore : Lui seul est immortel, il habite une lumière dont personne ne peut s’approcher. Aucun être humain ne l’a jamais vu ni ne peut le voir (Timothée I 6/16)
Il est encore d’autres textes qui soulignent l’incapacité de Jésus et son reniement de la déification, ainsi par exemple, il ne connaissait pas le moment de la fin des temps. Cependant, personne ne sait quand viendra ce jour ou cette heure pas même les anges dans les cieux, ni même le Fils, le Père seul le sait. (Matthieu 24/36) Aussi revient-il à son impuissance : « Je ne peux rien faire par moi-même.» (Jean 5/30) et c’est pour cela qu’il n’a pas voulu promettre aux fils de Zébédée ce que leur mère lui a demandé (Voir Matthieu 20/23). A un notable Juif qui l’a interpellé par le qualificatif vertueux avec le sens de la bonté : Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon si ce n’est Dieu ! » (Luc 18/19) Paul lui reconnaît des personnes qui furent chargées de missions célestes : « C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu te donna l’onction d’une huile d’allégresse et t’a choisi plutôt que tes compagnons.» (Les Hébreux 1/9) Ces compagnons sont-ils également déifiables, comme lui?
D’autres morceaux nous renseignent que Jésus a adoré un Dieu autre que lui-même : En ce temps-là, Jésus monta sur une colline pour prier et y passa toute la nuit à prier Dieu. (Luc 6/12) Les évangélistes ont signalé que le Christ a lancé un grand cri en direction de son Seigneur, lui demanda aide et assistance et lui dit : Mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu. (Jean 20/17) Le Messie adorait son Dieu et accomplissait des prières, par obéissance à Lui. D’ailleurs n’était-il pas en train de prier lorsque les soldats romains s’étaient présentés pour son arrestation? (Voir Matthieu 26/39) S’il était donc Dieu à qui effectuait-il cette prière? Dieu use-il de la prière pour Lui-même? Dieu implore-il Dieu? Et puis, est-ce que Dieu exauce Ses propres Vœux?
Le fils de Marie n’a-t-il pas répondit à Satan lorsqu’il lui demanda de se prosterner devant lui : L’Ecriture déclare : « Adore le Seigneur, ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui seul.» (Matthieu 4/10) Parlait-il de sa personne spécialement? Il existe encore de nombreux autres textes qui prouvent que Jésus a été envoyé par Dieu et il est bien évidant que l’Envoyeur est bien différent de l’envoyé. Ce que vous m’entendez dire ne vient pas de moi mais de mon Père qui m’a envoyé. (Jean 14/24) puis encore : Tu m’as envoyé au monde….pour que le monde croie que tu m’as envoyé. (Jean 17-21/24) enfin dans la première lettre de Jean, il est mentionné : Dieu a envoyé son fils unique dans le monde afin que nous ayons la vie par lui (Jean I 4/9) Le même évangéliste proclame la dissemblance entre le Père et le fils et sur le fait qu’ils ne forment pas l’Unité, il fait dire à Jésus : En effet, je n’ai pas parlé de ma propre initiative mais le Père qui m’a envoyé m’a ordonné lui-même ce que je devais dire et enseigner. (Jean 12/49) Si le fils était égal au Père dans toutes choses ou s’il était le Père Lui-même, pourquoi alors ne parlerait-il pas de sa propre initiative? Il a donc besoin de l’accord du Père qui l’a envoyé, qui lui a dicté et recommandé ce qu’il doit prescrire.
Paul a montré cette discordance : Vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts. (Les Colossiens 2/12) Celui qui a été ressuscité ne peut être celui qui ressuscite et Paul de confier : Nous remercions toujours Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. (Les Colossiens 1/3) Le Père n’est pas le fils, ce dernier a reconnu : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean 15/9) et a insisté : Mais il faut que le monde sache que j’aime mon Père et que j’agis comme le Père me l’a ordonné. (Jean 14/31) L’amoureux ne peut être l’aimé et le conseilleur ne saurait être le conseillé. Il a énoncé : C’est ce que j’ai entendu de mon Père (Jean 1/15) De la même façon, l’orateur ne peut être l’auditeur. Puis mettant l’accent sur la divergence entre lui et le Père, il a confessé : Or maintenant, ils me haïssent ainsi que mon Père. (Jean 15/24) L’opposition entre les trois membres de la trinité est également palpable dans l’allocution de Pierre : « Vous savez comment Dieu a répandu la puissance du Saint-Esprit sur Jésus de Nazareth. Vous savez aussi comment Jésus a parcouru le pays en faisant le bien (Les actes des apôtres 10/38) Dieu a déversé sur le fils de Marie l’Esprit Saint, ils sont donc trois hypostases distinctes et indépendantes. D’autres textes ont rapporté qu’après avoir été ressuscité : Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. (Marc 16/19) Paul relate une idée analogue : Le Christ siège à la droite de Dieu (Les Colossiens 3/1) Celui qui siège à la droite de Dieu n’est pas le même que celui qui prend place à sa gauche.
Avant de monter au ciel, il dit à Marie de Magdala qui était venue le chercher : Dis à mes frères que je monte vers mon Père qui est votre Père, mon Dieu qui est votre Dieu. (Jean 20/17) Celui qui monte ne peut être celui vers lequel on s’élève. Cette discordance est fonction de l’inégalité entre Dieu et Jésus. Ce dernier a confessé : Car le Père est plus grand que moi (Jean 14/28) et encore : Mon Père qui me les[2] a données est plus grand que tout (Jean 10/29) Il avoue sa faiblesse : Jésus reprit la parole et dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père (Jean 5/19) Finalement, Paul garantit la soumission de Jésus à son Créateur : Lorsque toutes choses auront été soumises au Christ, alors lui-même, le Fils, se soumettra à Dieu qui lui aura tout soumis, ainsi Dieu régnera, parfaitement sur tout. (Les Corinthiens I 15/28)
Le fils est, sans aucun doute, inférieur au Père, il Lui est obéissant. Ces deux hypostases sont-ils égaux ou disparates? En fin de compte, ni le Christ ni une autre créature ne ressemble à l’Omnipotent, IL est incomparable et n’a de pareil ni dans les cieux ni sur la terre. Salomon a dit : « Seigneur, Dieu d’Israël, il n’y a pas de Dieu comme toi dans le ciel ni sur la terre… » (Les Chroniques II 6/14) et a encore insisté : Qui donc là-haut est égal au Seigneur ? Qui ressemble au Seigneur parmi les dieux ? (Les Psaumes 89/6)


Arguments des Chrétiens extraits du Coran et concernant la déification de Jésus

Les Chrétiens soutiennent face aux Musulmans, que le Coran, renferme et confirme leurs croyances en Jésus, à savoir qu’il est le fils de Dieu. Ils se sont appuyés sur les versets équivoques qu’ils ont interprétés à leur façon et sur les autres dans lesquels il est question de l’éloge du fils de Marie, de sa mère, des apôtres et autres croyants honnêtes en sa mission.
Citons, pour annuler ces fausses interprétations, certains versets qui taxent les Chrétiens de mécréants et qui prouvent leur mauvaise conviction. Il est dit : Sont assurément des infidèles ceux qui disent : « Dieu est l’Oint Jésus fils de Marie.[3]﴿et aussi Sont mécréants ceux qui disent : « Dieu est l’Oint fils de Marie. » Or, l’Oint a dit lui-même : « Ô fils d’Israël, adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre. » En vérité, Dieu interdira le paradis à quiconque associe une autre divinité à Dieu ; son refuge sera le feu et les injustes n’auront pas d’auxiliaires.[4] ﴿Il est également demandé aux fidèles : Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu, ni au Jour Dernier et ne s’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont prohibé. Combattez également ceux, parmi les gens du Livre, qui ne professent pas la religion de la vérité, à moins qu’ils ne versent la capitation directement et en toute humilité[5]. ﴿
Le livre sacré révélé à Mohammed a rejeté absolument la filiation divine de Jésus et a tenu, à ce propos, un langage sévère aux Chrétiens parmi les gens du Livre : Ils ont dit que le Tout Miséricordieux s’est donné un enfant ! Vous affirmez là une chose abominable ! Peu s’en fallut que les cieux et la terre n’en fussent fendus, la terre entrouverte et les montagnes affaissées. Ils attribuent au Tout Miséricordieux un enfant, alors qu’il ne sied nullement au Tout Miséricordieux d’en avoir ! En vérité, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre viennent vers le Tout Miséricordieux en serviteur[6]. ﴿ puis encore : Tel est Jésus, fils de Marie. Parole de vérité dont ils doutent. Il ne sied point que Dieu ait un fils, Gloire à Lui ! Quand il juge qu’une chose doit être faite, il Lui suffit de dire : « Soit» et elle est.[7] ﴿
Dieu, dans plusieurs versets, a fait état de la dévotion de Jésus à l’égard de l’Eternel. IL a notamment insisté : Jésus n’est qu’un serviteur que nous avons comblé de dons et proposé en modèle aux fils d’Israël.[8] ﴿et lorsque le nourrisson a parlé dans son berceau, il a authentifié cette réalité et a déclaré :Je suis, dit l’enfant, un serviteur de Dieu. IL m’a donné l’Ecriture et a fait de moi un envoyé[9]. ﴿Le Tout Puissant nous explique et nous gratifie d’un aperçu clair de l’essentiel de la mission de Jésus : Lorsque Jésus, porteur de preuves fut venu, il déclara : « Je vous apporte la sagesse et viens pour vous éclairer sur quelques-unes des questions sur lesquelles vous êtes en désaccord. Craignez Dieu et obéissez-moi ! En vérité, Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-Le. C’est une voie droite. ﴿[10]IL certifie dans ce verset qu’il n’est qu’un messager céleste : L’Oint, fils de Marie n’est qu’un envoyé que d’autres envoyés ont précédé. Sa mère était une femme véridique. Ils prenaient tous deux de la nourriture. Regarde comment nous mettons en évidence nos signes pour les Chrétiens. Et regarde comme ils s’en écartent. ﴿[11]
Parmi les plus importants passages coraniques auxquels les Chrétiens s’attachent, citons : Dieu leur proposa aussi un exemple Marie, fille de ‘Imrâne qui vécut dans la chasteté et en laquelle nous insufflâmes une partie de notre Esprit.[12] ﴿puis encore celui-là : Ô croyants, ne dites de Dieu que la vérité ! L’Oint Jésus, fils de Marie, est seulement un prophète de Dieu, son Verbe qu’Il jeta vers Marie, un esprit émanant de Lui.[13]﴿A partir de ces deux versets,en particulier, ils ont compris que Jésus était, réellement, l’Esprit de Dieu qui s’était installé en lui et qu’il avait été Sa Parole , c’est-à-dire sa raison «parlante», le logos.
Cette équivoque a été évoquée devant l’ultime messager, Mohammed, par les Chrétiens de la ville de Najrâne qui le questionnèrent : « Ne dis-tu pas que Jésus a été le Verbe de Dieu et Son Esprit?» A la réponse affirmative du prophète, ils lui rétorquèrent : « Ta réponse est, pour nous, satisfaisante et nous convient donc.» Aussitôt, Dieu a révélé ce verset : Les septiques s’attachent à ce qui est équivoque par esprit de contradiction ou en quête d’interprétation tendancieuse. ﴿[14]Le verset sur lequel ils se contentent de prendre leurs commentaires prouve, radicalement, l’aberration totale de leur justification : Ô vous qui avez reçu l’Ecriture ! N’exagérez pas en votre religion. Ne dites de Dieu que la vérité ! L’Oint Jésus, fils de Marie, est seulement un prophète de Dieu, son Verbe qu’Il jeta vers Marie, un esprit émanant de Lui. Croyez en Dieu, en ses prophètes, ne parlez plus de trinité. Cessez de dire cela dans votre intérêt mieux compris. Dieu n’est qu’Un ! Gloire à Lui ! IL est trop Haut pour avoir un fils ! A Lui appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre et il suffit comme protecteur. Jamais l’Oint n’a dédaigné – pas plus que les anges rapprochés du Seigneur – d’être un serviteur de Dieu. Ceux qui trouvent indigne de L’adorer et s’enflent d’orgueil, Dieu les ramènera en masse vers Lui. [15] ﴿ Ce verset, dont le début et la fin du démentent les Chrétiens dans ce qu’ils prétendent, affirme le culte que Jésus vouait à Celui qui l’a chargé d’une mission auprès des hommes, ses pareils.
Jésus était la Parole de Dieu parce qu’il a été créé par elle, il a été le Verbe créé et non pas le Verbe incréé. Il est la conséquence de l’impératif : « Sois !», comme le précise le Coran en comparant la création de Jésus à l’existence d’Adam : Pour Dieu Jésus est comme Adam qu’Il créa de poussière, puis Il lui dit : « Sois ! » et il fut.[16] ﴿Le mot Verbe employé dans le Coran et qui a été la cause de la création de Jésus, n’implique pas l’idée du logos que lui donnent les Chrétiens, comme ils l’ont compris du verset précédent : « Ô Marie ! Dieu, en vérité, t’annonce comme bonne nouvelle un Verbe émanant de Lui dont le nom sera l’Oint Jésus fils de Marie.[17] ﴿
Pour ce motif, lorsque Dieu annonça au prophète Zacharie la naissance de son fils Jean, IL lui a assuré que l’enfant tant souhaité croira en la Parole de Dieu qui n’est autre que Jésus : Les anges l’appelèrent tandis que, debout, il priait dans le sanctuaire et lui dirent : « Dieu t’annonce la naissance de Jean qui confirmera un Verbe émanant de Dieu. Il sera un chef, un homme chaste et un prophète du nombre des saints.[18] ﴿Dans d’autres versets, l’Omniscient réaffirme que Jésus a été créé par Sa Parole : Rappelle- quand les anges dirent: « Ô Marie ! Dieu, en vérité, t’annonce comme bonne nouvelle, un Verbe émanant de Lui dont le nom sera l’Oint Jésus, fils de Marie ; il sera illustre ici-bas comme dans l’au-delà et comptera parmi les personnes les plus rapprochées de Dieu. Il parlera aux gens, dans son berceau et il figurera parmi les saints.» Elle dit : « Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu’aucun homme ne m’a touchée ?» « C’est ainsi !» dit-IL. Dieu crée ce qu’IL veut. Lorsqu’IL décide d’une chose, IL lui dit seulement : « Sois !» et elle est aussitôt.[19]﴿Les versets sont clairs : le Verbe provient de Dieu et il est créé. Il ne signifie, en aucun cas, l’intelligence « parlante » du Maître des mondes qu’ils appellent le logos.
Jésus porta ce nom généreux – Verbe émanant de Dieu - parce qu’il était dépourvu de filiation paternelle directe, ce qui n’est pas le cas de l’humanité entière, à l’exception d’Adam et de Jésus. Aussi fut-il apparenté au Créateur Suprême. Il est donc la Parole de Dieu et il a été créé par obéissance à elle.
L’objectif peut avoir le sens que l’on rencontre dans le Nouveau Testament : La parole de Dieu se répandait de plus en plus. Le nombre des disciples augmentait beaucoup … (Les actes des apôtres 6/7) et encore : La foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. (Luc 5/1) Le terme esprit dans l’expression : nous insufflâmes en elle une partie de notre Esprit, désigne l’ange Gabriel – qu’Il soit glorifié- conformément au verset suivant : Dis : « L’esprit de sainteté l’a révélé en toute vérité, de la part de ton Seigneur… »[20] ﴿Le même ange s’est présenté à la Vierge Marie sous la forme d’un homme : Nous lui envoyâmes notre esprit. Il lui apparut sous la forme d’un être humain parfait.﴿[21]Le Créateur insuffla Son Esprit dans son avant-bras et Jésus se propagea dans les viscères de sa mère, il est donc issu de Lui : Nous insufflâmes dans son sexe un souffle de vie … ﴿[22]
La même idée revient en ce qui se rapporte à Adam :Dès que je l’aurai harmonieusement formé et lui aurai insufflé mon souffle de vie prosternez-vous devant lui[23] ﴿C’est là un supplément de bienveillance et d’honneur ; si ces sentiments concernaient l’humanité, notre premier ancêtre en serait le plus méritoire. D’autre part, dans l’expression « de Son Esprit » ne veut pas dire qu’il s’agit d’une partie de l’ensemble : IL vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre…﴿[24]car tout procède de Lui.
Le vocable Esprit peut être employé pour désigner les anges comme les dires de Moïse : celui-ci s’adressa à Josué qui était son auxiliaire et lui dit : « Serais-tu jaloux pour moi ? Si seulement tout le peuple du Seigneur devenait un peuple de prophètes sur qui le Seigneur aurait mis son esprit !» (Les nombres 11/29) et encore : « Voici ce qui arrivera dans les derniers jours, dit Dieu : je répandrai de mon Esprit sur tout être humain, vos fils et vos filles deviendront prophètes. Je parlerai par des visions à vos jeunes gens et par des rêves à vos vieillards.» (Les actes des apôtres 2/17)
C’est ainsi donc que le Nouveau Testament et le Coran sont d’accord pour certifier que Jésus est le prophète que Dieu a choisi pour les fils d’Israël, il est aussi celui dont les miracles, nombreux et merveilleux, ont prouvé qu’il était un envoyé céleste, que la Bénédiction et le Salut de Dieu soient sur lui.



[1]) Partie du verset 72 de la sourate d’El-Ma-idah.

[2]) Il s’agit des brebis égarées auxquelles Jésus fut envoyé. (N.T)

[3]) Partie du verset 72 de la sourate d’El-Ma-idah.

[4]) Versets 7273 de la sourate d’El-Ma-idah.

[5]) Verset 29 de la sourate d’Et-Tawbah.

[6]) Versets 88/93 de la sourate de Mériem.

[7]) Versets 34/35 de la sourate de Mériem.

[8]) Verset 59 de la sourate d’Ez-Zukhroûf/

[9]) Verset 30 de la sourate de Mériem.

[10]) Versets de la sourate d’Az-Zukhroûf 63/64.

[11]) Verset El-Ma-idah 75.

[12]) Portion du verset 12 de la sourate Et-Tahrîm.

[13]) Verset 171 de la sourate d’En-Nissâ’.

[14]) Verset 7 de la sourate d’El-‘Imrâne.

[15]) Versets 171/172 de la sourate d’En-Nissâ’.

[16]) Verset 59 de la sourate d’El-‘Imrâne.

[17]) Portion du verset 45 de la sourate d’El-‘Imrâne.

[18]) Verset 39 de la sourate d’El-‘Imrâne.

[19]) Versets 45/47 de la sourate d’El-‘Imrâne.

[20]) Verset 102 de la sourate d’En-Nahl.

[21]) Verset 17 de la sourate de Mériem.

[22]) Portion du verset

[23]) Portion du verset 29 de la sourate d’El-Hidjr.

[24]) Portion du verset 13 de la sourate d’El jâthiyah.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:49 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
La déification de l’Esprit Saint

L’Esprit saint, selon les convictions de l’Islam, est un noble nom donné à l’archange Gabriel, à la révélation divine et au cachet que Dieu accorde à Ses prophètes et à Ses serviteurs vertueux pour les soutenir. Dans le verset suivant, le Coran désigne l’archange par l’expression : L’esprit de sainteté :Dis : « L’esprit de sainteté l’a révélé en toute vérité, de la part de ton Seigneur…[1] » ﴿Parlant de Jésus, il lui a rappelé qu’IL l’a aidé par le même personnage surnaturel : Rappelez-vous, quand Dieu dit : « Souviens-toi, Jésus, fils de Marie, de ma grâce envers toi et envers ta mère ; lorsque je t’ai soutenu de l’Esprit saint….[2] » ﴿Dans ce verset, la révélation est nommée un esprit: C’est ainsi que nous t’avons révélé un Esprit de notre Ordre….[3] ﴿.
Nous retrouvons le même sens ici : IL est le Possesseur du Trône. IL envoie par son Ordre l’Esprit sur qui Il veut parmi Ses serviteurs….[4]﴿
Il est important pour nous de signaler que la conception de l’Esprit Saint πνεύματος γίουou Esprit de Dieu, d’après La Bible, n’est pas très lointaine de celle du Coran. Mais cette notion coranique ne peut cadrer, en aucun cas, avec celle émise par le concile de Constantinople. Le concept de l’Esprit Saint, dans l’Ancien et le Nouveau Testaments, a revêtu plusieurs sens :
A) L’esprit que le Tout Miséricordieux a insufflé dans toutes Ses créatures. Il est dit dans l’épître aux Hébreux : Vous vous êtes approchés des êtres justes, parvenus à la perfection… (Les Hébreux 12/23). C’est une idée analogue à celle que l’on rencontre dans cette supplication : Tu leur reprends le souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle, ils sont créés et tu renouvelles la surface du sol. (Les psaumes 104-29/30) L’esprit est également le souffle que Dieu, de par Sa Bienveillance Infinie, stimula dans le squelette d’Adam qui se leva et devint un être humain : Le seigneur Dieu insuffla dans ses narines l’haleine de vie et l’homme devint un être vivant (La Genèse 2/7). Cet Esprit fut attribué à Dieu car il provient de Lui, IL l’a donné et IL le reprendra : Avant que le souffle ne retourne à Dieu qui l’avait donné (Qohéleth 12/7)
B) La révélation transmise par les anges aux prophètes. Ainsi, David, guidé par l’Esprit saint a dit : …. (Marc 12/36). La même notion est signalée concernant : Zacharie, le père du petit enfant, fut rempli du Saint Esprit (Luc 1/67). Pierre, dans cette allocution, confirme ce sens : Frères, il fallait que se réalise ce que le Saint Esprit a annoncé dans l’Ecriture s’exprimant par la bouche de David. (Les actes des apôtres 1/16). Dans ce passage, Dieu blâme les fils d’Israël pour leur opposition obstinée à la religion qu’IL leur a destinée : Vous, hommes rebelles dont le cœur et les oreilles sont fermés aux appels de Dieu, vous résistez toujours au Saint Esprit. (Les actes des apôtres 7/51). Jean a utilisé le mot esprit pour désigner les envoyés divins : Mes amis ne croyez pas tous ceux qui prétendent avoir l’Esprit, mais mettez-les à l’épreuve pour vérifier si l’esprit qu’ils ont vient de Dieu. Car de nombreux faux prophètes se sont répandus dans le monde. (Jean I 4/1)
C) L’Esprit, enfin, se rapporte au pouvoir, à la force, au soutien, à la compréhension et autre sagesse que Dieu octroie à Ses prophètes, aux saints et aux personnes qui en sont dignes. Jésus a certifié : C’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les esprits mauvais… (Matthieu 12/28) c’est-à-dire par la puissance divine. Avec la même opinion, le pharaon a interrogé ses esclaves : Trouverons-nous un homme en qui soit comme en celui-ci l’Esprit de Dieu ? (La Genèse41/38) voulant dire par cette question un homme intelligent pareil à Salomon à qui Dieu a donné la Sagesse. Le prophète Aggée a enregistré : « Puisque mon esprit se tient auprès de vous, ne craignez rien.» (Aggée 2/5) l’esprit ici signifie la force divine. Le sens de l’élocution Esprit Saint peut indiquer les bienfaits et les faveurs que l’Omnipotent confie à Ses créatures. Matthieu fait dire à Jésus ce verset : Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. A combien plus forte raison, donc votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent. (Matthieu7/11). Luc reprend la même idée en remplaçant, dans la bouche de Jésus de bonnes chosesparle saint esprit : Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. A combien plus forte raison, le Père qui est au ciel donnera-t-il le saint esprit à ceux qui le Lui demandent (Luc 11/13 Le saint esprit dans ce contexte veut dire les privilèges que Dieu cède à tous ceux qui les Lui demandent, humblement. Luc revient avec une pensée analogue : Il y avait alors à Jérusalem un homme qui s’appelait Siméon. Cet homme était droit et attendait celui qui devait sauver Israël. Le saint esprit était avec lui. (Luc 2/25) et là il s’agit de prédilections. De la même façon, ces pouvoirs ont épaulé les apôtres le jour de la Pentecôte : Ils furent tous remplis du Saint Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, selon ce que l’Esprit leur donnait d’exprimer. (Les actes des apôtres 2/4). Le célèbre saint, Jean Chrysostome, a expliqué ce passage dans son soixante-douzième article de l’Evangile de Jean et a mentionné : « L’Esprit Saint émane du Père et l’esprit que Jésus a placé dans les apôtres le jour de la Pentecôte n’était point l’essence de l’Esprit ni une hypostase de la trinité, mais c’étaient ses propres dons.[5]» Le même Jean, nommé la bouche d’or distingue – comme tous les Chrétiens - entre la déification de l’hypostase de l’Esprit Saint et celle du Père et du fils, cependant il donne aux deux mots l’expression saint esprit avec le sens d’offrandes, comme déjà employé par Paul dans les actes des apôtres 2/4.
D) Les vents violents tels que la Torah les a décrits : L’herbe sèche, la fleur se fane quand le souffle du Seigneur vient sur elles en rafales. (Esaïe 40/7) ce qui concorde avec l’introduction de la Genèse : Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux (La Genèse1/2). Dans sa traduction, il existe une ambiguïté qui a entraîné un quiproquo. Le texte, comme le souligne le grand commentateur Spinoza fait allusion à un vent déchaîné provenant de Dieu et qui, selon les exégètes juifs, a dissipé les voiles de l’obscurantisme. L’attribution de l’Esprit Saint à Dieu, dans ces deux versets, est un signe d’ennoblissement et d’apothéose comme il est dit : « Les montagnes de Dieu.» (Les psaumes 36/6). Toutes les significations de l’Esprit Saint que nous venons d’exposer ne sont pas valables aux yeux des partisans de cette déification. Ils ne veulent pas admettre que cet Esprit est une simple puissance ou une influence divines ou un ange. L’Esprit Saint, d’après les convictions chrétiennes, est un Dieu. IL la troisième hypostase de la trop Sainte Trinité. Qui est donc l’Esprit Saint, selon leur conception? Quelles preuves évoquent-ils pour sa déification? A quelle date cette croyance a fait son apparition?
En l’an 381, sur convocation de l’empereur Théodose (347-395), le concile de Constantinople s’est réuni pour discuter de l’opinion de l’archevêque Macdonius. Il était arien, niait la déification de l’Esprit Saint et répétait les saines idées que renfermaient aussi bien les livres de l’Ancien Testament que celles du Nouveau. L’archevêque disait : « L’Esprit Saint est l’œuvre de Dieu qu’IL a propagé à travers l’univers. Il n’est pas distinct du Père ni du Fils..» Il assurait aussi à son sujet qu’il est pareil à toutes les créatures et voyait en lui un serviteur du Fils comme l’un des anges. Cent cinquante archevêques (150) participèrent à ce concile. Ils destituèrent l’archevêque de toutes ses fonctions ecclésiastiques et adoptèrent l’une de décisions les plus graves et les plus importantes : la déification de l’Esprit Saint qu’ils considérèrent comme complémentaire de la Trinité. Ils affirmaient : « L’Esprit Saint, chez nous, n’a pas le sens autre que L’Esprit de Dieu. Dieu n’est rien d’autre que Sa vie. Si nous assurons que l’Esprit Saint a été créé, nous certifions par là que Dieu est créé.[6]»
L’évêque Yassî Mansoûr a dit : «L’Esprit Saint est le Dieu Eternel. IL existe avant la création. IL est le Créateur de toutes choses, Celui qui peut tout faire, qui est présent partout et qui est Infini.» Dans un autre passage, il répond à Macdonius : « L’Esprit Saint est la troisième hypostase dans la théologie, il n’est pas une simple influence ou attribut ou puissance, IL est une Essence réelle, un Etre Vivant, une hypostase singulière. Cependant, IL n’est pas séparé et IL constitue une unité hypostatique qui n’est pas celle du Père ni celle du Fils. Il leur égal dans le pouvoir et la valeur et leur est associé dans une même essence et une même nature divine.[7]» Les Chrétiens se cramponnent à ce qu’a dit Jean dans son Evangile : Dieu est Esprit. (Jean 4/24). Ils le voient également comme existant avant le début de la création : Lorsque Dieu commença la création des cieux et de la terre… Le souffle de Dieu planait à la surface des eaux (La Genèse1-1/2). Ainsi, il y a plusieurs autres textes qui traitent de l’Esprit ou l’Esprit de Dieu ou l’Esprit Saint.

Réfutation des preuves des Chrétiens à propos de la déification de l’Esprit Saint
Il était possible de nous contenter des divers sens de l’Esprit Saint, extraits de la Bible et que nous avons cités pour rejeter cette étrange conviction. L’idée qu’ils se font de l’Esprit Saint ne se trouve pas dans leur Livre et l’on peut nous en rassurer de leur excentricité en méditant les nombreux morceaux qui ont, amplement, développé ce sujet.
Il est un être concret qui a pris différentes formes et est descendu sur terre : L’Esprit Saint descendit sur Jésus sous une apparence corporelle comme une colombe…Luc 3/22). Cette colombe était-elle un Dieu digne d’être adoré? Peut-on lui donner les attributs de la Gloire et de la Majesté que l’on adresse au Tout Puissant ? Une autre fois, plus exactement le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint se présenta aux apôtres sous formes de langues de feu : Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se trouvaient tous réunis ensemble. Tout à coup il eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent : la maison où ils se tenaient en fut toute remplie, alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint. (Les actes des apôtres 2-1/4). Et pourquoi l’archange Gabriel ne serait-il pas l’Esprit Saint, comme il est mentionné dans leur Livre? Gabriel a contacté Corneille et Pierre : L’Esprit lui dit : « Voici trois hommes qui te cherchent. Debout, descends et pars avec eux sans hésiter car c’est moi qui les ai envoyés » Pierre descendit rejoindre ces hommes et leur dit « Me voici, je suis celui que vous cherchez. Quelle est la raison de votre visite ?» Ils répondirent : « Un ange saint a révélé à Corneille… qu’il devait te faire venir dans sa maison pour écouter ce que tu as à lui dire.» (Les actes des apôtres 10-20/22). C’est le même archange qui a parlé à Pierre et à Corneille, demandant à ce dernier d’inviter chez lui, par l’intermédiaire de ses émissaires, le chef des apôtres et futur premier pape. Gabriel est, parmi tous les anges, l’ennemi des enfants d’Israël. Il est Celui qui les sauva plusieurs fois mais lorsqu’ils persistèrent dans leur mécréance et leur obstination, il s’irrita contre eux, se transforma en adversaire et les foudroya de ses châtiments. Le prophète Elie a enregistré : Il avait dit : « Vraiment, ils sont mon peuple, des fils qui ne trompent pas et il fut pour eux un Sauveur dans toutes leurs détresses. Ce n’est pas un délégué ni un messager, c’est lui, en personne, qui les sauva dans son amour et dans sa compassion, c’est lui-même qui les racheta. Il les souleva, il les porta, tous les jours d’autrefois. Mais ils se cabrèrent et accablèrent son Saint Esprit. Alors il se retourna contre eux en ennemi, lui-même se mit en guerre contre eux. (Esaïe 63-8/10),Ils ont affligé l’archange et son amour pour eux s’est changé en calamité. L’Esprit Saint les a accompagnés lors de leur sortie d’Egypte. Son peuple alors se rappela les jours du temps de Moïse : « Où est Celui qui fit remonter de la mer le pasteur de son troupeau ? Où est Celui qui mit en lui le Saint Esprit… Celui qui fendit les eaux pour se faire un nom éternel ? » (Esaïe 63/11). Cet archange appartient à Dieu, il n’est pas l’un de ses hypostases. Il est mentionné dans le livre de l’Exode : « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire entrer dans le lieu que j’ai préparé. » (L’Exode 20/23). L’Esprit Saint était justement l’archange qui les avait accompagnés. L’Esprit de Dieu n’est pas particulier à Gabriel mais tous les autres anges sont ainsi nommés : « Et je vis un agneau au milieu du trône, entouré par les quatre êtres vivants et les anciens. Il semblait avoir été égorgé. Il avait sept cornes ainsi que sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.» (L’Apocalypse 5/6). Les âmes que l’évangéliste Jean a vues n’étaient pas des dieux, autrement la trinité chrétienne se serait modifiée en une dizaine d’hypostases. Le sujet sur les sept esprits de Dieu a été répété deux autres fois. Il a écrit : « Du trône sortaient des éclairs, des voix, des tonnerres. Sept lampes ardentes brûlaient devant le trône, ce sont les sept esprits de Dieu.» (L’Apocalypse 4/5), et encore : A l’ange de l’Eglise qui est à Sardes, écris : « Ainsi, parle celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles (L’Apocalypse 3/1)
Mais quelque soit l’Esprit Saint, il n’est pas un dieu, la preuve qu’il ne l’est pas c’est qu’il ignore, comme toutes les créatures divines, la fin des Temps, car seul le Père le sait. Mais ce jour ou cette heure, nul ne les connaît, ni les anges du ciel, ni le Fils, personne sinon le Père. (Marc 13/32). Il ne l’est pas, non plus, parce qu’il est un don accordé par Dieu aux hommes vertueux, comme Jésus lui-même l’a dit : Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. A combien plus forte raison, le Père qui est au ciel donnera-t-il le saint esprit à ceux qui le Lui demandent (Luc 11/13). Dieu le Sublime représentant la troisième hypostase ne peut être un cadeau que des personnes peuvent posséder. Si l’Esprit Saint était un Dieu, nous aurions été obligés de déifier les individus qui l’ont reçu. Citons, parmi ces derniers, le prophète et roi David (Les Rois I 6/13). Et aussi sur Siméon : L’Esprit Saint était sur Siméon. (Luc 2/25). L’Esprit Saint s’installa dans Marie : L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de Son Ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera Saint et sera appelé Fils de Dieu (Luc 1/35). Elle se trouva enceinte de Jésus : Marie, mère de Jésus, se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint (Matthieu 1/18). La même expérience se répéta avec les élèves : Vous recevrez une force quand le Saint-Esprit descendra sur vous, vous serez alors mes témoins… (Les actes des apôtres 1/8). Ils se mirent alors à parler aisément grâce à l’assistance de l’Esprit Saint devant leurs juges : Et, lorsqu’on vous arrêtera pour vous conduire devant le tribunal, ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire, mais dites les paroles qui vous seront données à ce moment-là, car elles ne viendront pas de vous mais du Saint-Esprit (Marc 13/11)
Finalement, l’Esprit Saint s’établit dans les Corinthiens qui ont cru en Paul. Aussi ce dernier, s’adressant à eux, leur écrit : Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous… ? (Les Corinthiens I 6/19). Toutes ces personnalités mériteraient d’être vénérées si Dieu était étalé dans leur for intérieur et les avait remplies. L’Esprit Saint, encore une fois, n’est pas Dieu, car la Bible considère comme croyants certaines gens qui n’ont pas entendu parler de lui ; elle leur confère même le titre de disciples, en dépit de leur ignorance de ce prétendu dieu : Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul traversa la région montagneuse d’Asie mineure et arriva à Ephèse. Il y trouva quelques disciples et leur demanda : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? Ils lui répondirent : « Nous n’avons jamais entendu parler d’un Esprit Saint (Les actes des apôtres 19-1/2). Mais ce à quoi s’attachent les Chrétiens à propos de cette déification c’est cette affirmation de Jean Dieu est Esprit (Jean 4/24), et c’est là une fausse preuve car le texte ne décrit pas l’Etre ni Sa Nature mais il parle de l’un de Ses Attributs, uniquement, comme il le fait dans ces deux expressions : Dieu est Amour (Jean I 4/16) et Dieu est Lumière (Jean I 1/5) Jean voulait dire que Dieu n’est point visible parce qu’il n’a pas de corps matériel formé de chair et d’os. Luc confirme cette idée : un esprit n’a ni chair ni os. (Luc 34/39).
A la question : « Pourquoi dit-on que Dieu – qu’IL soit Glorifié – est Esprit?» les co-auteurs du livre }Explication des fondements de la foi{ ont répliqué: « Pour attester qu’IL est indemne d’être aperçu et qu’il ne risque jamais d’être corrompu.[8] !» ‘Awad Sam‘âne partage le même avis. Il a écrit : « Dieu est Esprit, mais cela n’implique pas qu’IL ressemble aux esprits créés, mais cette affirmation signifie qu’IL n’est pas matériel ou composé ou limité.[9]»
Ainsi donc les vérificateurs pensent que l’Esprit Saint, lui non plus, n’est pas un dieu. La trinité est la conséquence des passions humaines, créée par les papes et les patriarches lors des divers conciles, sans aucun soutien solide, qui certifie cette conviction. Les prophètes n’en ont jamais entendu parler, Jésus ne l’a pas prescrite et ses apôtres ne l’ont jamais connue. L’encyclopédie catholique moderne a bien raison quand elle a consigné ; « La division du Dieu Unique n’a pas été instaurée dans la vie courante des Chrétiens et dans leurs croyances avant le quatrième siècle.[10]»



[1]) Portion du verset 102 de la sourate d’En-Nahl.

[2]) Portion du verset 110 de la sourate d’El-Ma-idah.

[3]) Portion du verset 52 de la sourate d’Ech-Choûrah.

[4]) Portion du verset 15 de la sourate de Ghafîr.

[5]) Voir l’encyclopédie du serviteur copte extrait du livre précieux : « Négation de la déification de l’Esprit Saint» écrit par mon frère le Pr Ali Er-Rîs (page 55). Des passages pareils ont été tirés également de l’œuvre du pape Athanase. Le Pr Ali a fait remarquer dans son excellent livre l’emploi dans la Bible de l’esprit saint qui= =n’est pas attribué à Dieu mais qui signifie le pouvoir, l’appui, la compréhension et autre sagesse comme dans : « Vite, réponds-moi Seigneur, mon souffle s’est arrêté… » (Les psaumes 143/7). Il est question ici de l’anéantissement de la force. Et encore : « La reine de Saba en perdit le souffle. (Les Rois I 10/5)

[6]) Voir :
a) Ô gens du livre, adoptons une formule commune- de Raouf Chalabî – Page 218/221)
b) La perle précieuse dans l’histoire de l’Eglise de El-Anba Isodore- Tome 1 – Page 443.

[7]) Voir :
a) Les hypostases des Chrétiens de Ahmed Hidjâzî Es-Saqâ – Pages : 42/44.
b) Dieu est-IL Un ou la Trinité ? de Mohammed Majdî Mourdjâne – Pages : 116/125

[8]) Explication du fondement de la foi du Dr A. Watson et Dr Ibrâhîm Sa‘îd – Page 28.

[9]) Dieu dans le Christianisme de ‘Awad Sam‘âne – Page : 40.

[10]) L’absolution entre l’Islam et le Christianisme de Ibrâhîm Ahmed – Page : 95.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:50 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
La croyance en la Trinité

Les diverses tendances chrétiennes croient en un Dieu Unique quant à Son Essence mais Il est triple quant à ses hypostases. Chacune de celles-ci a sa propre fonction et sa singularité. Le Père a créé le monde, le Fils sauve l’humanité et absout ses péchés et l’Esprit Saint se charge d’affermir l’homme sur l’équité et de le conduire vers la nouvelle re-naissance spirituelle.
Tertullien (vers 155-225) fut le premier homme à introduire l’idée de la Trinité, comme le précise le dictionnaire de la Bible. Les croyants chrétiens qui se sont fortement opposés à cette notion ont été nommés par l’Eglise les hérétiques. La Trinité était la cause de violentes querelles entre les deux antagonistes et provoqua la convocation de nombreux conciles qui promulguèrent plusieurs excommunications ecclésiastiques. Beaucoup de pères de l’Eglise furent accusés d’hérésie et « La plupart de ceux qui furent taxés d’hérétiques figuraient parmi les maîtres les plus vertueux et les meilleurs.[1]» Ces hommes intègres que certains de nos contemporains considèrent comme hérétiques ont refusé d’admettre certaines idées et certaines philosophies qui commençaient à ronger l’Eglise. Ils restèrent sur leurs positions et ils ne s’écartaient point des Livres Sacrés, bien naturellement. En effet, ces livres ne renferment pas de convictions concernant la déification de l’Esprit Saint mais c’est bien le contraire que l’on y trouve. En vérité, c’est ce motif qui a poussé les premiers Chrétiens à rejeter des idées comme l’Incarnation, l’éternité du Fils et l’égalité des hypostases.
Cette hostilité faiblit, se dissipa et finit par succomber sous l’effet des excommunications de l’Eglise d’une part, et le marteau et l’enclume de l’empire romain, d’autre part. Ce dernier a facilité l’organisation puis la convocation des conciles qui ont adopté des questions graves comme la déification du Messie et le concept de la Trinité. C’est au cours du concile de Nicée que la déification du Christ fut votée et celui de Constantinople a déifié l’Esprit Saint.

Le concile de Nicée :
Le concile de Nicée s’est tenu en 325 sur ordre de l’empereur païen, Constantin[2], qui avait instauré, quelques années auparavant, la loi de la tolérance religieuse à travers tout l’empire. Il avait constaté que les tendances entre les diverses Eglises chrétiennes ont brisé l’unité du peuple et éreinté l’entité de l’Etat. Il décida, alors, de convoquer un concile général auquel les différentes sections du Christianisme furent invitées à participer. Il le supervisa en personne et présida à son ouverture et à son déroulement. Trois cent dix huit (318) évêques des églises orientales, contradictoires pour certaines, répondirent à l’invitation. Par contre, seuls huit évêques des églises du monde occidental étaient présents. Les débats se déroulèrent durant trois mois sans aboutir à un accord satisfaisant pour l’ensemble des délégués conciliaires.
Les participants étaient répartis en trois catégories :
I) Des monothéistes qui niaient la déification de Jésus, leur porte parole s’appelait Arius (vers 236 à 336) et était soutenu par un millier d’évêques environ, en dehors des assistants.
II) Les partisans qui disent que Jésus jouit d’une existence éternelle avec le Père, qu’il est Lui consubstantiel et qu’il représente, dans leurs croyances, une hypostase indépendante. Si le Messie ne possédait pas ces attributs, il n’aurait jamais eu l’exclusivité de procurer aux hommes le salut éternel. Citons, parmi les tenants de cette doctrine, le pape de Rome (Saint Sylvestre[3]) (Alexandre ?) et le jeune polythéiste converti au Christianisme, Athanase. Le livre de l’éducation religieuse chrétienne le décrit ainsi : « Chacun de nous connaît la place privilégiée qu’occupe Saint Athanase dans la Sainte Eglise, à travers les siècles…Il fut présent au concile de Nicée aux côtés du pape. Il était le combattant honnête pour faire triompher le Messie, comme il a eu l’honneur de rédiger la loi de la foi… Vers la fin de l’an 339, il fut nommé patriarche puis succéda au pape après sa mort.
III) Les partisans du « centre » qui tentaient de rapprocher les deux positions. Ils étaient conduits par Eusèbe, évêque d’Ephèse qui avançait que Jésus n’était pas né du néant mais qu’il est issu du Père depuis les temps immémoriaux. Il possède donc des éléments comparables à celles du Père.
L’attitude d’Eusèbe (vers 265 à 341) est, sans doute, pareille à celle d’Athanase (vers 295 à 373). L’empereur la fit sienne en accord avec les trois cent dix huit (318) évêques qui l’ont adoptée. Ils se positionnèrent contre le reste des participants, affiliés à l’arianisme, contre d’autres groupuscules qui déifiaient Marie et d’autres encore qui affirmaient que les dieux sont au nombre de trois : le Bon, le Mauvais, le Juste et bien d’autres choses.
Les trois cent dix huit évêques ont pris plusieurs décisions dont l’une des plus importantes fut la déification de Jésus. Ils décidèrent également de brûler et de détruire tous les documents et tous les Evangiles qui vont à l’encontre de leurs volontés. Arius et ses fidèles furent excommuniés, toutes les statues furent cassées et seuls les enfants des Chrétiens peuvent prétendre à des fonctions étatiques[4]. Arius connut un sort prédit par Jésus en personne. Il avait dit : « On vous exclura des synagogues. Et même le moment viendra où ceux qui vous tueront s’imagineront servir Dieu de cette façon. Ils agiront ainsi parce qu’ils n’ont pas connu le Père ni moi.» (Jean 16-2/3) S’ils avaient parfaitement connu Dieu et s’ils l’avaient considéré à Sa juste Valeur, ils ne Lui auraient pas attribué de fils et n’auraient pas déifié celui qui a été giflé et enfanté par une femme.
Le concile a négligé la discussion à propos de l’Esprit Saint et n’a point parlé de sa déification. La querelle à son sujet s’éternisa entre partisans et opposants, sans résultat. C’est le concile de Constantinople qui a pris la décision finale, le concernant, il le déifia et il en fit la troisième hypostase.

Le concile de Constantinople :
Le concile fut réuni pour débattre de la croyance de l’évêque Macdonius de Constantinople. Adhérent de l’arianisme, il refusait la déification de l’Esprit Saint et répétait : « L’Esprit Saint est une création divine, répandue à travers le monde, il ne peut être une hypostase différente du Père et du Fils.» C’est l’empereur Théodose[5] qui convoqua les cent cinquante (150) évêques qui le composèrent. Ils décrétèrent :
A) La condamnation de la doctrine d’Arius
B) Que l’Esprit Saint est l’Esprit de Dieu et Sa Vie. Les tenants de ce point de vue ajoutèrent à la loi de la foi une prescription concernant cette prise de position. Ainsi la Trinité devint la religion officielle des Chrétiens. Ils ressassaient, pendant la durée du concile « Pour nous, l’Esprit Saint n’est pas autre chose que l’Esprit de Dieu et Dieu n’est rien sans Sa Vie. Si nous disons que l’Esprit Saint est créé, nous dirons que Dieu est créé.»
C) d’anathématiser l’arianisme et de punir sévèrement ses affiliés.
D) d’instaurer certaines lois se rapportant au règlement de l’Eglise et de sa politique[6].



[1]) Histoire de la pensée chrétienne de l’évêque et Dr Jean Djardjesse El-Khoudhrî – Pages : 3/21.

[2]) Né en 280, il devint empereur en 306 jusqu’à sa mort en 337.

[3]) Il fut élu pape à la tête du Vatican de 314 à 335.

[4]) Voir :
a) Le Judaïsme et le Christianisme de Mohammed Dhiyâ’ El-Haqq Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Pages :302/306.
b) Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sa‘fâne – Page : 106.
c) Les croyances des monothéistes chrétiens entre l’Islam et le Christianisme de Housnî El-Atîr – Pages : 79/80.
d) Ô gens du Livre adoptons une formule commune- de Raoûf Chalabî – Pages : 210/212.

[5]) Né en 343, couronné empereur en 379 et le resta jusqu’à sa mort en 393. (N.T)

[6]Voir :
a) Ô croyants adoptons une formule commune de Raoûf Chalabî – Pages : 218/221.
b) Le Judaïsme et le Christianisme de Mohammed Dhiyâ’ El-Haqq Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Page : 307.
c) Le Christianisme d’Ahmed Chalabî- Pages : 124/135.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:51 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Avis de quelques pères de l’Eglise au sujet des hypostases

Les vérificateurs se sont interrogés sur la cause de l’appellation des hypostases par ces noms. Les mots - le fils, l’accouchement- laissent admettre l’évènement, la création dans l’esprit des auditeurs que préoccupent cette question : Le Père est-il incréé et éternel ou bien est-il devenu Père après avoir eu un enfant? La Bible ne cite aucun motif pour élucider cette énigme, comme elle n’expose aucune raison de donner au Père et au fils ces noms[1].
Tertullien pensait, à travers ces noms, que la naissance du Fils s’est déroulée lors des temps les plus reculés, mais pas durant l’Eternité. Il rejetait donc l’éternité du Fils. A ses yeux, le Père est : « un dieu éternel et abstrait, mais il ne peut pas être Père avant la venue au monde du Fils et ne peut pas être Juge avant la faute originelle. C’est cette dernière qui a fait de Lui le Magistrat Suprême le jour de la Résurrection et c’est l’existence du fils qui a fait de lui le Père.[2]»
L’évêque Sabellius n’a point été bloqué par cette question car il a mis ces noms divins en rapport avec des époques. « Dieu, pour lui, est apparu dans l’Ancien Testament comme étant le Père, dans le Nouveau Testament comme étant le Fils et finalement il fut l’Esprit Saint à la naissance de l’Eglise.»
L’Eglise a refusé toutes ces tentatives d’explications et a préféré recourir au monde des mystères. L’évêque Tawfîq Djaïd nous résume la position ecclésiastique officielle : « L’appellation de la Trinité par le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit est une des profondeurs divines. Ce sont des secrets célestes, il ne nous est pas permis d’en tirer une philosophie pour les séparer ou les dissoudre, tout comme il ne nous est pas autorisé d’y apporter des idées qui nous sont personnelles.»
Mais le gros du problème était loin de prendre fin avec une telle facilité. Les philosophes chrétiens se sont longuement embarrassés de définir le mot hypostase qu’ils ont créé et auquel ils ne parvinrent à lui donner une définition que vers la moitié du quatrième (IV°) siècle[3]. Ce mot ne se rencontre pas dans la Bible. La Trinité, sa philosophie et tous les termes qui s’y rapportent sont de pures inventions de l’Eglise, ils sont le produit d’une longue rivalité spirituelle entre les Pères, tout le long des trois siècles après J-C. Si le cher lecteur tient à ce que je lui donne des preuves de ce que je lui avance, il me suffira alors de lui étaler les termes employés dans la loi de la foi : hypostases- la Trinité- les deux natures – la nature humaine – la nature divine – l’essence……Tous ces vocables n’étaient connus ni de Jésus ni des auteurs anonymes des livres de la Bible. Le Messie, les prophètes et les apôtres les ignoraient. Le plus étrange et le plus stupéfiant c’est notre certitude que les noms des trois hypostases : le Père, le Fils et le Saint Esprit ne se trouvent pas dans l’Ancien Testament. Ce livre révélé aux prophètes des fils d’Israël, mille cinq cent (1.500) années environ avant Jésus, constitue l’ensemble de la mission divine auprès des Israéliens. Si nous nous efforçons de rechercher dans le Livre Sacré les vocables que l’Eglise a imaginés – Dieu le Fils, Dieu l’Esprit Saint, Dieu le Verbe – nous ne le leur y trouvons aucune trace.


L’égalité des hypostases :
Depuis l’ascension de Jésus au ciel, l’Eglise a égaré le Livre qui lui a été révélé pour indiquer aux croyants la bonne direction. Ses philosophes, cependant ont préféré s’abreuver dans la culture des païens. A partir de cette réalité, des courants d’idées qui n’ont aucune relation avec le contenu de la Bible circulèrent dans leur rang. Parmi les plus importantes pensées, celle des hypostases qui ont la même nature mais ils ne crurent jamais qu’elles étaient identiques.
Si nous voulons donner des exemples de certains Pères, nous nous contenterons de citer le Père Justin, tombé en martyr à Rome en l’an 165. Dans son livre où il ouvre un débat avec le Juif Triphone, il a enregistré : « Le logos est devenu le fils divin mais est soumis au Père.[4]» Ce père avance l’idée de la filiation et estime que le Christ est devenu Dieu. D’autres savants l’ont rattaché au Père après son baptême et, en particulier, après que Dieu lui eût parlé. Un ange se fit entendre : « Tu es mon fils bien-aimé, je mets en toi toute ma joie.» (Luc 3/22)
Ce qui nous intéresse dans l’assertion du martyr, c’est l’expression {il est soumis au Père}. Il fonde sa preuve sur les paroles de Paul qui a dit : « Et quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à Celui qui lui a tout soumis, pour que Dieu soit tout en tous. (Les Corinthiens I 15/28)[5]
Ainsi donc, le père Justin croit que le fils est inférieur au Père et que l’Esprit Saint est subordonné au fils. Il a écrit : « Le Père - le logos - est un dieu et un maître mais il est adjoint au Créateur de l’univers.» Lorsque Justin parle de la Trinité, il place Dieu le Père en première position, met Jésus au second rang et classe l’Esprit Saint en dernier.[6]» Il a également mentionné : « Nous considérons l’oint Jésus qui a été crucifié du temps de Ponce Pilate comme Fils de Dieu et nous l’établissons en deuxième lieu et la place suivante est donnée à l’Esprit Saint.» Puis, il réplique à la moquerie des négateurs qui agencent le crucifié humilié après le Père Absolu et qui estiment que c’est là une sorte de folie. Il a encore repris : « Vous ne pouvez comprendre ce secret, nous allons vous l’expliquer, suivez-nous dans notre raisonnement.[7]» Tertullien suivit Justin dans sa démarche et a été le « fabricateur », dans le Christianisme, du mot la Trinité. Ce maître africain a classé les trois hypostases dans leur ordre déjà connu tout en insistant sur l’essence commune aux trois. Il compara la trinité à un fleuve qui a trois petits affluents. Le plus petit de ces derniers ne peut être égal au plus grand, alors que l’eau qui y coule est la même.
Une année après son décès, le corps du maître romain Hippolyte[8] (mort en 235) fut, sur ordre du pape Saint Fabien 236 à 250, ramené à Rome Il croyait en l’idée de la subordination et était convaincu que : « le logos n’est pas seulement une hypostase distincte du Père mais il lui est inférieur car il n’est que la Voix de Celui-ci. Le logos est la réfraction de la Lumière céleste et en dépit de l’inexistence de division dans la nature divine, il demeure différent du Père.[9]» Le père Novatien[10] (vers 200 à 258), concitoyen du précédent, avait opté pour la même doctrine qui apparaît nettement à travers son livre {La Trinité}. Pour lui, la provenance était la preuve de ce qu’il a étalé. Il a enregistré : « Le Fils tient son origine et son existence du Père…et ce Fils ou le Verbe est inférieur au Père. Il occupe la deuxième place dans la Trinité. Le père existe par Son Etre et de Son Etre alors que le Fils provient du Père. C’est de Lui qu’il tient donc son origine et sa source.»
Le père Novatien a étalé une autre preuve à propos de l’inégalité des trois hypostases : c’est la délégation de la mission. L’Envoyeur n’est pas pareil à l’envoyé car « le paraclet – le Saint Esprit – a reçu l’Ecriture de Jésus. Puisque telle est la réalité, Jésus lui est supérieur, s’il ne l’était pas, le Saint Esprit n’aurait pas accepté de répandre sa religion. Le Saint Esprit est subordonné au Fils et occupe une place qui est en dessous de la sienne, il est mandaté par le Christ et reçoit des ordres de ce dernier.[11]»
Origène, (vers 186 à 254), a été qualifié par El-Khoudhrî, de grand maître ; il a rédigé un millier de livres, d’après Jérôme. Epiphanius, évêque de Chypre a précisé : « Le nombre de ses livres dépasse les six mille mais seuls huit (08) de ces ouvrages nous sont parvenus.[12]». Pour fonder ses convictions, il présenta des preuves sur les distances qui séparent les hypostases dans leurs pouvoirs. Il s’appuya sur des textes qui affirment que le Père est plus grand que Jésus et dans sa réponse à Claus, il a écrit : « Nous sommes ceux qui disent que le monde visible est sous la volonté de Celui qui a créé toutes choses et nous déclarons, ouvertement, que le Fils est plus faible que le Père.» Et, pour justifier son attitude, il brandit la phrase de Jean : « le Père est plus grand que moi. » (Jean 14/28) Puis continuant son discours, il rappelle : « Nous sommes ceux qui croient au Sauveur quand il a certifié que le Père qui l’a envoyé est plus grand que lui, ce même Sauveur qui a refusé d’être qualifié de bon, la Bonté étant un des Attributs de Dieu. C’est à cela que se rétribuent ceux qui glorifient Dieu avec excès, nous sommes ceux qui croient que le Sauveur et le Saint Esprit dépassent toutes les choses créées, dans la grandeur et la sublimité, sans admettre aucune comparaison. De la même manière, le Père déborde en Etendue et en transcendance, toutes les autres créatures[13].
Il a également insisté pour démontrer dans son exégèse de l’Evangile de Jean sur les passages où il est prétendu que le Fils est le Créateur de toutes choses (Voir les Ephésiens 3/9). « Si cela était la vérité, c’est donc le Fils qui a créé le Saint Esprit.» Il était convaincu que « le Père a créé le Fils et que le Fils a créé le Saint Esprit.» Ibn El-Mouqaffâ‘[14] d’ajouter : « Il n’a point dit que le Père, le Fils et le Saint Esprit constituent un Dieu Unique.[15]»
Le père et évêque de Laodicée Apollinaire[16] (mort en 390) figurait parmi ceux qui clamaient l’inégalité entre les trois hypostases. Il était un ami intime du pape Athanase. Il manifestait fortement la différence des hypostases dans leurs puissances et leurs attributs et défendit avec véhémence l’idée de la déification de Jésus. Il condamna l’arianisme et enseignait : « que les trois hypostases incarnées en Dieu ont des importances différentes : l’Esprit Saint est grand, le Fils est le très grand et le Père est le Grand Absolu… Car le Père n’est point limité dans Sa Puissance et son Essence, le Fils, lui, est faible dans sa puissance et non pas dans son Essence et l’Esprit Saint insuffisant dans sa force et sa nature.[17]» Cependant, l’Eglise supervisant les conciles et protégée par l’empereur, dispose des excommunications et des indulgences avec lesquelles elle frappait les hérétiques. Mais, par la suite elle s’est trouvée obligée de se débarrasser de ces actes négatifs qui constituaient un danger pour la déification de Jésus et de l’Esprit Saint. Finalement le pape Athanase et ses adeptes, les partisans de l’égalité des trois hypostases se sont imposés. Concernant celles-ci, leur chef de file enseignait qu’«il n’y avait pas de plus grand ou de plus petit, ni de premier ou de dernier, mais elles sont égales dans l’Etre Divin quant à la force et la majesté.»
Les rédacteurs du dictionnaire biblique ont laissé ce point de vue : « La Bible nous présente trois personnalités qu’elle considère comme l’Etre Suprême… Elles sont distinctes les unes des autres… La Trinité dans la nature de Dieu n’est pas provisoire ou apparente mais éternelle et véridique… La Trinité ne veut pas dire trois dieux mais ces trois personnalités ont une seule essence…Les trois personnalités sont semblables[18] L’Anbâ Grégorius et évêque copte nous résume la conviction des Orthodoxes se rapportant à la Trinité et à ses hypostases : « Les Chrétiens croient en un Dieu unique, Unique dans Son Etre, triple dans ses hypostases et ses particularités. Leur monothéisme se voit dans la vénération de l’Eternel et leur croyance en la Trinité concerne les hypostases. Ces dernières possèdent des singularités et des attributs qui forment l’Etre Absolu. Dieu l’Unique est à l’origine de toute la création, à cause de cela il est le Père – le mot père est sémitique et signifie origine – Dieu l’Unique est la Raison infinie – Il s’est incarné dans Jésus, pour ce motif le Christ était le Verbe et le Verbe est l’incarnation de la raison. Celle-ci n’est pas visible mais elle apparaît dans le Verbe. Jésus est également le Fils – mais pas dans le sens que donnent les hommes à l’accouchement – mais qu’il est l’image de Dieu l’Invisible. Dieu est l’Esprit Saint et Père de tous les Esprits car Dieu est Saint.[19]»
Nous avons passé en revue les dires des Anciens touchant les hypostases et les termes qui ont circulé entre eux, nous voudrions maintenant trouver réponse à cette question : « Que dit la Bible au sujet de la Trinité? Que nous apprend-t-elle à propos des hypostases qui ont une essence unique?»



[1]) Dieu dans le Christianisme de ‘Awd Sam‘âne – Page : 166.

[2]) Voir :
a) Againts Hermogenes, Tertullien, ch 3, the Ante-Nicene Fathers Vol III – Pages 479.
b) Encyclopédie Catholique – Edition de New-York, 1913 – Tome 14 – Pages 524.
c) Histoire de la pensée Chrétienne – de l’évêque et Dr Jean Djardjis El-Khoudharî - Tome 1 – Pages 529.
d) Le texte est traduit par mon ami le Pr Ali Er-Ris dans son précieux ouvrage «Négation de la déification de l’Esprit Saint.»

[3]) Encyclopédie de l’Anbâ Grégorius – La théologie comparée – Page : 120.

[4]) Encyclopédie de l’Anbâ Grégorius –Origène a extrait de lui cette idée « Le Fils est une hypostase bien distincte. Il est possible de dire qu’il est un second Dieu subordonné au Père». Histoire de l’Eglise de John Luimer.

[5]) Histoire de la pensée Chrétienne – de l’évêque et Dr Jean Djardjis El-Khoudharî - Tome 1 – Page : 451.

[6]) Histoire de la pensée Chrétienne – de l’évêque et Dr Jean Djardjis El-Khoudharî - Tome 1 – Page : 453. Cette remarque a été extraite du livre de Justin « Deux défenses contre le paganisme»

[7]) Défense du Christianisme (Débat avec Trîphône) de Justin le martyr – Page : 22.

[8]) Lorsqu’en 217, Calixte fut nommé pape, Hippolyte refusa de le reconnaître et fut ainsi le 1° antipape de l’histoire. Il lui reprocha d’accorder facilement le pardon des péchés, entre autres. Avant sa mort, il invita ses fidèles à rejoindre l’Eglise de Rome. Il fut le dernier à rédiger ses ouvrages en langue grecque. (Thésaurus –Index II – Page 1391) - - (N.T)

[9]) Histoire de la pensée chrétienne de l’évêque et Dr Jean Djadjis El-Khoudhrî – Tome : 1 – Page : 578.

[10]) Prêtre de l’Eglise de Rome, il fut le premier à écrire en latin. Quand en 251, Corneille fut élu pape, Novatien refusa de l’accepter et se fit consacrer pape par trois évêques qu’il avait saoulés. Excommunié, il organisa sa propre église, son clergé. On ne sait rien de sa fin. (Thésaurus –Index II – Page 2129) - - (N.T)

[11]) Voir
a) Histoire de la pensée chrétienne de l’évêque et Dr Jean Djadjis El-Khoudhrî – Tome : 1 – Page : 582/583.
b) Encyclopédie des Pères de l’Eglise - Tome : 1 – Page : 235.

[12]) Histoire de la pensée chrétienne de l’évêque et Dr Jean Djadjis El-Khoudhrî – Tome : 1 – Pages : 539 et 546.

[13]) Voir :
a) Histoire de la pensée chrétienne de l’évêque et Dr Jean Djadjis El-Khoudhrî – Tome : 1 – Pages : 560.
b) Les pères de l’Eglise du Dr Assad Roustoûm – Page : 131.
c) La pensée des évangélistes au sujet des fondements de la foi catholique de Waïn Jordoûme – Page : 319.

[14]) Sawrius Ibn El-Mouqaffa‘ évêque égyptien disait que le Christ a une seule nature. Le Khalife fatimide El-Mou‘iz l’autorisa à avoir un débat d’ordre religieux avec des cadis musulmans.

[15]) Voir :
a) Histoire des patriarches d’Ibr-El-Mouqaffâ‘ – Tome : 1 – Page : 212.=
b) Exégèse de l’Evangile de Jean par Origène – Page : 422.

[16] ) Défenseur du dogme de Nicée et initiateur d’une théorie christologique mais qui sera condamnée au concile de Constantinople neuf ans avant sa mort. Pour lui, le Verbe entre en contact avec la chair humaine selon le rapport même de l’âme et du corps… Admettre dans le Christ l’existence d’une âme humaine serait lui reconnaître la possibilité de pécher et par là à affaiblir le salut. ((Thésaurus –Index I – Page 159) - - (N.T)

[17]) La rencontre entre l’Islam et le Christianisme d’Ahmed Hidjâzî Es-Saqâ – Page : 69.

[18]) Voir :
a) Le dictionnaire de la Bible – Page : 232.
b) Dieu est-il Unique ou est-il la Trinité? de Mohammed Majdî Mourjâne – Pages : 45/47.

[19]) La rencontre entre l’Islam et le Christianisme d’Ahmed Hidjâzî Es-Saqâ – Page : 69.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:53 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Preuves des Chrétiens pour affermir leur conviction de la Trinité

La Trinité compte parmi les convictions chrétiennes les plus importantes. Il est donc tout à fait naturel et tout à fait possible puisque que nous les traitons dans ce chapitre de chercher des textes qui les confirment. Nous les trouvons, en effet, dans plusieurs dizaines de textes énoncés par les divers prophètes puis par Jésus, ensuite par ses apôtres, après son ascension. Mais l’examen minutieux des deux parties du Livre Sacré, l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, ne nous permet pas de découvrir la preuve claire et nette de ce que nous recherchons. Ne nous pressons pas, cependant de prononcer des jugements et réfléchissons ensemble sur ce qui fortifie la présence de ces preuves.

1°) Les textes de la Torah et la Trinité :

Nous ne trouvons aucun texte dans l’Ancien Testament qui parle de la Trinité qui constitue une seule nature. Dans le dit Livre, les mots du Fils et de l’Esprit Saint sont totalement absents, ainsi d’ailleurs que la Trinité proclamée par l’Eglise chrétienne. Comment est-il possible d’admettre dans la foi une croyance que les prophètes, durant mille cinq cent (1.500) années de révélation, n’ont jamais connue?
Cette réalité ahurissante n’empêche pas le noyé de s’attacher à un brin de paille. Les Chrétiens s’appuient sur certains textes de la Torah et soutiennent qu’ils sont des allusions et des symboles divins se rapportant à la Trinité. Dans les cinq livres de Moïse, l’on trouve dans des morceaux l’emploi du pluriel en langue hébraïque (Iloûhîm) quand il s’agit de Dieu, comme au début de la Genèse Dieu commença la création du ciel et de la terre (La Genèse 1/1) Dans les passages en hébreu, le vocable Iloûhîm c’est-à-dire les dieux, est utilisé au pluriel quand il est question d’actions attribuées au Créateur. Ce Dernier a décidé : Allons descendons et brouillons ici leur langue (La Genèse 11/7) Les anges, comme les Chrétiens l’ont compris, ont laissé sous-entendre l’avènement prochain de la Trinité : Saint, saint, saint le Seigneur Tout Puissant (Esaïe 6/3). Le mot saint a été répété trois fois par des animaux sur le témoignage de Jean : Saint, saint, saint le Seigneur, le Dieu Tout Puissant (Jean 8/4). Ils ont allégué que les êtres surnaturels ont affirmé la Sainteté du Père, du Fils et de l’Esprit.

Critique de ces preuves :
En premier lieu, les Chrétiens reconnaissent que l’on ne peut considérer ces textes comme preuves incontestables concernant la Trinité, cette notion étant en flagrante contradiction avec les passages clairement monothéistes de leur Livre. La plupart des lecteurs de l’Ancien Testament en général et les premiers prophètes des fils d’Israël depuis les temps les plus reculés, en particulier, n’ont jamais rien compris de ce que les Chrétiens pensent que c’étaient des insinuations à la Trinité. L’évêque Boûtre affirme : « Après que Dieu eût créé le monde, il couronna sa Création par celle de l’être humain. Le monothéisme était alors la grande religion répandue à travers le monde, comme cela ressort de l’Ancien Testament.» Le vérificateur qui lit entre les lignes se rend compte de l’allusion, en arrière-plan, du monothéisme, nous y trouvons des expressions telles que {La parole de Dieu} ou {La Sagesse de Dieu} ou {Esprit de Dieu}. C’est grâce à l’Evangile que nous avons su à qui la Torah a été révélée… Toutes les informations évasives de la Torah furent confirmées par le Nouveau Testament.[1]»
Le Dr Waïne Jordhome a écrit : «La nature trinitaire» ne fut pas clairement énoncée dans l’Ancien Testament, il n’est donc pas étrange que nous ne trouvions pas de preuves que la prière ne soit pas adressée directement à Dieu au Fils ou à l’Esprit Saint avant Jésus.[2]» Awad Sam’âne justifie ainsi l’absence sans ambiguïté de l’idée du triple : « Le paganisme était largement ancré dans les sociétés antiques, la possibilité que les Juifs ne pouvaient assimiler alors cette notion et leur tolérance pour adopter une base pour une croyance sincère en une multitude de dieux que vénéraient les polythéistes, il était donc évident que Dieu, dans ces conditions, ne pouvait déclarer qu’il était composé de trois hypostases en même temps.[3]» A ce stade de notre essai le lecteur peut se demander :« Est-ce que cette cause était suffisante pour pousser Dieu à donner une définition vague de lui-même et l’a posée comme devinette à Noé, Moïse et aux fils d’Israël?» La raison de leur égarement et leur éloignement de la trinité résident dans leurs lectures des textes monothéistes qui les avaient enveloppés. Ces lectures ont fait d’eux des ennemis actifs - combattants - contre la Trinité qu’ils rejetèrent. Leurs fautes seront-elles pardonnées du fait qu’ils n’ont pas été guidés et qu’ils n’ont pas soupçonné la réalité voulue par ces énigmes. Les vérificateurs ont bien examiné ce que les Chrétiens appellent les insinuations de la Torah et ont conclu qu’elles étaient de simples ruses que le bon sens ne peut accepter et que la signification des mots et le contexte ne peuvent admettre. Le contenu de tous ces passages c’est la multitude des dieux mais sans donner de nombre : trois, quatre ou autre. Si l’emploi du pluriel dans (Iloûhîm –Allons-y –Descendons Brouillons-) exprime la quantité, il aurait formulé la possibilité des nombres quatre ou cinq mais pas trois nécessairement. L’utilisation de ces vocables au pluriel est une marque de considération et de respect et non point une idée de nombre. Lorsqu’un dirigeant s’adresse à ses concitoyens, il emploiera les termes Nous –Nous pensons – Nous ordonnons – et ce responsable sait qu’il parle de lui-même. Aucun auditeur ne comprend qu’il parle de sa personne et de ses autres hypostases.
Le pluriel de considération et non pas celui qui implique la quantité est connu des Juifs et ils l’appellent (Rîboûaïe Hakâboûd). Ce genre de pluriel est réservé dans leur langue aux noms de la Majesté divine. Le professeur et rabbin Ménahîm Akrahmîne de l’université de Bar Iolâoune a écrit dans son livre dont le titre signifie {Les grandes lectures} : « Le rabbin Ibrahîm ben ‘Azrah (1089-1166) a expliqué la cause de l’usage du pluriel dans le langage divin, dans plusieurs passages de la Torah, le terme Iloûhîme, employé au pluriel est le symbole de la majesté. Il est courant dans le langage des rois et des grands de ce monde. C’est la raison pour laquelle Dieu, quand il parle de Lui utilise ce mot. De nombreux rabbins ont accepté son raisonnement et ont suivi son avis.»
Le rabbin Toufya Singer dans son site (Outreach Judaïsm) a écrit : « Il est de la plus grande erreur que les exégètes donnent au mot Iloûhîme une idée de l’hétérogénéité dans l’Etre Suprême ; autrement comment expliqueront-ils ce même mot employé dans le Livre de l’Exode : Je t’établis comme dieu – Iloûhîme - pour le pharaon (L’Exode 7/1). Le Dr Jarhârdoûs Faous a mentionné : « Quant au pluriel Iloûhîme, il désigne la Majesté, la Magnificence, la Richesse, l’Elévation et la Perfection.[4]»
Le métropolitain Karlis Sâlîm, chef des évêques de Ba‘labaq a écrit : « Le peuple juif, dans l’Ancien Testament, a employé deux mots pour désigner Dieu : Iloûhîme qui est un pluriel extrait du mot singulier El avec lequel la plupart des peuples sémitiques appelaient leurs dieux.» Nous concluons avec l’avis du père Matthieu le pauvre qui a enregistré : « Iloûhîme est au pluriel de par sa composition mais il ressort à travers tout le livre qu’il exprime l’unité pour parler de Dieu, le Véritable et l’Arbitre, qui réunit en Lui la Gloire, la Majesté et la Grandeur. Il ne peut, en aucun cas, s’agir de nombreux de dieux.[5]»
Ce pluriel est d’emploi courant dans la Bible, on en rencontre plusieurs cas, comme l’histoire de la femme divinatrice qui a vu l’esprit de Samuel après sa mort. Elle a employé le pluriel pour parler de lui : La femme vit Samuel et poussa un grand cri... La femme dit à Saül : « J’ai vu des dieux –Iloûhîme - qui montaient de la terre.» Il lui dit : quelle apparence avait-il? » Elle dit : « C’est un vieillard qui monte. Il est enveloppé d’un manteau.» Saül sut alors que c’était Samuel. (Samuel I 28-12/14). Elle a parlé de Samuel et l’a vu sous les traits d’un vieillard. Elle a utilisé le pluriel Iloûhîme qui n’exprime pas automatiquement le grand nombre mais la magnanimité. Lorsque les fils d’Israël ont adoré le veau qui était le seul à avoir été façonné, la Torah en l’évoquant a employé le pluriel dans trois passages : Ayant pris l’or de leurs mains, Aaron le façonna au burin pour en faire une statue de veau. Ils dirent alors : « Voici tes dieux, Israël, ceux qui t’ont fait monter du pays d’Egypte… ils se sont fait une statue de veau, ils se sont prosternés devant elle, il lui ont sacrifié et ils ont dit : «Voici tes dieux, Israël, ceux qui t’ont fait monter du pays d’Egypte. (L’Exode 32- 4/8). Le livre continue pour affirmer une seconde fois l’emploi du pluriel qui concerne le singulier : Moïse revint vers le Seigneur et dit : « Hélas, ce peuple a commis un grand péché ; ils se sont fait des dieux d’or. (L’Exode 32/31) Cet emploi est également connu en langue arabe En vérité, c’est Nous qui avons fait descendre le Coran et c’est Nous qui en sommes gardien. [6])﴿. Il s’agit, ici, de Dieu, l’Unique et le Grand. La répétition trois fois dans le langage des anges ou dans celui des animaux vus par Jean dans son Apocalypse et autres exemples analogues ne peuvent servir de preuves pour attester l’authenticité du sujet que nous traitons. Si une preuve pareille peut être valable pour cette démonstration, nous verrons alors des dieux au nombre de quatre, de cinq ou encore plus, et si le terme saint a été répété trois dans deux morceaux de la Bible, nous remarquerons qu’il est utilisé une seule fois dans quarante passages. Le but de cette répétition est simplement de certifier les idées avancées, comme on le voit dans de nombreux morceaux de la Torah et des Evangiles[7]. S’adressant à Ponce Pilate : mais les Juifs eux vociféraient : « Crucifie, crucifie-le ! » (Luc 23/21). Nous observons que le Christ a répété sa question à Simon Pierre trois fois : Après le repas Jésus dit à Simon Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui Seigneur tu sais que je t’aime… Une seconde fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes ? »… Une troisième fois, il lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes ? » Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « M’aimes-tu ? » (Jean 21-15/17). Ainsi, il est établi au cher lecteur qui est à la recherche de la vérité que la croyance en la Trinité en se fondant sur des preuves extraites de la Torah est annulée.


2°) Les textes des Evangiles et la croyance en la Trinité

Les Chrétiens sont convaincus que la Trinité est un devoir céleste, annoncé par l’Ancien Testament d’une façon assez floue mais que le Nouveau Testament a éclairé[8]. Ils pensent que la seconde partie de la Bible renferme des preuves plus directes et plus claires que celles contenues sous forme d’énigmes dans l’Ancien Testament et concernant la dite Trinité. Voici une preuve de la deuxième catégorie : Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venue du ciel disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, je mets en lui toute ma joie. » (Matthieu 3-16/17).Ce passage parle, en même temps, du Père, du Fils chéri et de l’Esprit descendu du ciel sous la forme d’une colombe. Paul a usé de la même manière :« La grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous. » (Les Corinthiens II 13/14)
La Torah et les Evangiles ont enraciné dans l’esprit des hommes le rejet du polythéisme et sa réfutation. Ces Livres révélés et saints l’ont considéré parmi les péchés les plus impardonnables. L’unité qui forme la Trinité est-elle différente du paganisme que condamne le Livre dans des passages innombrables? Lorsque les croyants écoutent, à l’intérieur de l’église les noms du Père, du Fils et du Saint Esprit, trois images mentales, différente l’une de l’autre, s’incrusteront dans leurs consciences. On ne peut démentir nos yeux quand nous voyons les images chrétiennes, celles du Christ nous montre un jeune homme très beau, au cheveu long et doux au toucher. Le Père, lui, nous est présenté sous forme d’un vieillard à la barbe et aux cheveux blancs, quant à l’Esprit Saint il nous est exhibé sous l’aspect d’une colombe blanche. Chacun d’entre les croyants est convaincu que les hypostases sont des personnalités distinctes l’une des deux autres. Le lecteur attentif du récit du baptême du fils de Marie cité plus haut, permet d’apercevoir trois Etres différents de par leurs noms, leurs œuvres et leurs endroits : est-ce que chacun de ces Etres jouit d’une existence personnelle qui diffère de celle des deux autres? L’un d’eux est le jeune homme sorti de l’eau après son baptême, le second celui qui est descendu du ciel sous l’apparence d’une colombe et enfin le troisième qui est au ciel et qui rappelle : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé.. »
Comment peut-on donc avancer que ces trois hypostases forment une même unité. La notion de la Trinité n’est citée, dans la Bible, que dans deux endroits seulement : le texte des trois témoins dans la première épître de Jean et la conclusion de l’Evangile de Matthieu. Que risque-t-on de trouver dans ces deux passages?

Les preuves tirées du témoignage des trois témoins sur la trinité

Le texte des trois témoins, rapporté dans la première épître de Jean, compte, aux yeux des Chrétiens, parmi les preuves les plus transparentes et les plus importantes : Il a trois témoins : l’Esprit, l’eau et le sang et ces trois convergent dans l’unique témoignage. (Jean I-5/7). Ce passage est en effet, très lucide dans le fait de faire des trois hypostases un seul Dieu, cependant il n’existait dans aucun des manuscrits anciens de la Bible. Mieux encore, la première édition imprimée ne l’a pas mentionné, plus tard il y fut ajouté. Il suffit à toute personne qui exige des preuves confirmant que ce verset a été annexé, il lui suffit de le retirer de son contexte, de lire ce qui précède et ce qui suit, elle ne trouvera alors aucun non-sens ou contre-sens. Ce passage a été remanié volontairement. On lit dans la même lettre de Jean ce qui suit : C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang de sa mort. Jésus Christ baptise non avec l’eau seulement mais avec l’eau et le sang. Et l’Esprit Saint témoigne que cela est vrai. Et c’est l’Esprit Saint qui rend témoignage [phrase insérée] parc que l’Esprit Saint est la vérité. … L’Esprit, l’eau et le sang ces trois convergent dans l’unique témoignage. (Jean I -6/8).La prétendue affirmation des témoins célestes a été méprisée d’une façon abjecte au milieu d’un texte qui décrit le dit témoignage.
De nombreux savants chrétiens et de vérificateurs de la Bible comme Horn, Adam Clark, Vandar, les unificateurs de l’exégète de Henry Wasatch et autres, reconnaissent que ce passage a été intercalé. Les écrits de Saint Augustin (354 à 430), ne le comportaient pas, en dépit de ses débats avec les partisans d’Irénée (vers 130 à 202) adversaires de la conception de la Trinité. Le même personnage –Augustin – a rédigé dix lettres pour expliquer la première lettre de Jean et n’a point cité ce morceau.
La version concise et conforme à la règle (R.S.V) de la Bible a enlevé cette phrase de la version anglaise, tout comme un bon nombre de traductions en langues universelles. Par contre, d’autres traductions l’ont conservée, sauf la version de la compagnie de Jésus et la traduction arabe commune. La phrase originale était ainsi libellée : Et l’Esprit Saint témoigne que cela est vrai, car l’Esprit Saint est la Vérité… l’Esprit Saint, l’eau et le sang tous les trois sont d’accord. (Jean I 5-6 et 8). Cette version (R.S.V), dans son introduction, a cité la cause de l’annulation de cette phrase ; il y est écrit : « Elle n’existait pas dans les manuscrits avant le quinzième siècle ni dans les traductions anciennes ni dans les meilleurs originaux latins. Il est fort possible que cette phrase n’est qu’un commentaire écrit sur la marge puis elle fut intégrée au corps du texte lors de son arrivée en Occident.» Benjamin Wilson, le traducteur des manuscrits grecs, a enregistré : « Ce passage qui témoigne de la déification n’existe dans aucun manuscrit grec écrit avant le quinzième siècle. Aucun auteur grec ni aucun parmi les premiers pères latins, chaque fois que ce sujet était discuté, ne citaient ce verset. On peut conclure qu’il a été créé de toutes pièces.[9]» De son côté, le Dr Waïne Jordhome a déclaré: « Le problème qui se rapporte à cette traduction réside dans le fait qu’elle s’est appuyée sur un nombre infime de manuscrits grecs inauthentiques et dont les plus anciens datent du quatrième siècle. Aucune traduction anglaise récente ne l’a soulignée ainsi que toutes les autres traductions des temps modernes comme les extraits des pères de l’Eglise tels Irénée mort en 202, Clément décédé en 212, Tertullien éteint en 225 et Athanase le très grand défenseur de la Trinité, passé de vie à trépas en 373.[10]»

Critique de la démonstration par la conclusion de Matthieu de la Trinité

Le deuxième texte constitue la conclusion de l’Evangile de Matthieu. Ce dernier fait dire à Jésus : Il leur dit : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d’eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et, sachez que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.» (Matthieu 28-18/20).La première des critiques à adresser à ce paragraphe, malgré son importance, est qu’il est inexistant dans les trois autres Evangiles, qui ont décrit, d’un commun accord, l’entrée à Jérusalem du Christ monté sur un ânon. L’entrée du Messie dans la Ville Sainte sur un ânon est-elle était plus éminente que la Trinité, consignée par le seul Matthieu? Mieux encore, la conclusion de Marc a rapporté la même recommandation adressée aux apôtres sans faire aucune référence à la Trinité. Il a écrit : Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.» (Marc 16/15). Cela prouve que le passage de la Trinité a été ajouté et qu’il n’est pas original.
Les savants occidentaux la rejettent. Wils a dit : « Il n’est pas certain que les élèves du Christ aient cru en la Trinité.» Dans son livre {Histoire des croyances}, Adolphe Harnack a écrit : « Il est étonnant d’entendre Jésus parler de la Trinité au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Jamais, elle ne s’est manifestée du temps des prophètes, elle n’a vu le jour que lors des ultimes retouches aux commandements chrétiens. Le fils de Marie, après sa résurrection d’entre les morts, ne l’a point soulignée dans ses prêches et ses sermons. Paul ne connaissait rien de cette parodie.[11]» Cet auteur ne produit aucune preuve du Christ invitant les gens à embrasser le Christianisme. De leurs côtés, les exégètes de la Bible et les historiens de la Chrétienté nient l’authenticité de ce passage. Le métropolitain, chef des évêques orthodoxes de la région de Ba‘labak, Klaris Salîm Pasters a enregistré : « Les exégètes de la Bible sont portés à croire que ce commandement que l’Evangile a placé dans la bouche de Jésus n’émane pas de lui. Elle est le résumé des prêches que les prédicateurs préparaient pour les croyants au baptême. Cette opération- le baptême- tout au début du Christianisme et dans les milieux grecs s’effectuait au nom de Jésus ou au nom du Dieu Jésus… A partir de là, les historiens supposent que le mode du baptême trinitaire résulte des prêches organisés De cette manière, l’imploration de Jésus s’amplifia pour arriver à la paternité de Dieu pour le fils de Marie et au don de l’Esprit Saint[12]. Lorsque Eusèbe de Césarée a copié ce passage de l’Evangile de Matthieu, il s’est bien gardé d’inscrire les noms du Père et du Saint Esprit, il a justifié son attitude par le fait que « les disciples sont partis prêcher l’Evangile en s’appuyant sur le pouvoir de Jésus qui leur avait dit : « Partez et faites-moi des élèves parmi les nations du monde.» La découverte récente de manuscrits hébreux de l’Evangile de Matthieu et rédigés dans cette langue ne comportent pas ce morceau. Le Dr George Reikart, professeur à la faculté de la mission de théologie dans la cité de Kaufman de l’Etat du Texas a vu dans cette réalité une preuve incontestable que ce passage a été ajouté à l’Evangile de Matthieu. Il a écrit : « L’Eglise catholique avec la complexité des Orthodoxes orientaux ont menti au monde en ce qui concerne ce paragraphe de Matthieu car toute personne qui s’est faite baptiser selon cette méthode a été baptisée mensongèrement elle est morte sans obtenir le salut.[13]»
Le Dr Reikart nous cite de nombreux textes évangéliques qui parlent du baptême au nom de Jésus seulement, comme l’a précisé Pierre dans son fameux discours : Pierre leur dit : « Que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour que vos péchés vous soient pardonnés. Vous recevrez alors le don de Dieu, le Saint Esprit. » (Les actes des apôtres 2/38).Les habitants de Samarie se faisaient baptiser au nom de Jean le baptiste, mais dès qu’ils entendirent Pierre, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. (Les actes des apôtres 19/5). Pierre n’exigea pas d’eux de se faire baptiser au nom du Père et au nom du Saint Esprit et se contenta du baptême au nom du Christ.[14] L’histoire certifie que les élèves de Jésus n’avaient aucune connaissance de ce texte puisqu’ils ne sont pas sortis pour baptiser ceux qui le désiraient, selon ces prétendues paroles du Messie, mais il leur avait fortement demandé de s’éloigner de ce que disaient les non Juifs. Jésus envoya ces douze hommes en mission, avec les instructions suivantes : « Evitez les régions où habitent les non Juifs et n’entrez dans aucune ville de Samarie. Allez plutôt vers les brebis perdues du peuple d’Israël.» (Matthieu 10-5/6).Cette attitude est conforme à un témoignage historique qui remonte au deuxième siècle et qui rejette le baptême au nom de la trinité. Apollinaire de Laodicée (310 à 390), l’historien de l’Eglise a laissé cette remarque : « Les Anciens m’ont confié que Jésus avant son ascension au ciel avait recommandé à ses apôtres de ne pas s’éloigner de Jérusalem lors des douze premières années à venir.[15]» Les disciples, en effet, respectèrent l’ordre de Jésus et ne quittèrent la Palestine que lorsque les circonstances les ont obligés à sortir. La persécution qui survint au moment où Etienne fut tué obligea les croyants à se disperser. Certains d’entre eux allèrent jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, mais ils ne prêchaient la parole qu’aux Juifs. (Matthieu 10-5/6).S’il leur avait demandé d’adresser des prêches aux nations aux noms du Père, du Fils et du Saint Esprit, ils les auraient accomplis par obéissance au maître et de bonne foi. Pierre fut convoqué par le païen Corneille afin de l’informer des bases fondamentales du Christianisme, et ayant été satisfait intérieurement, le polythéiste se convertit. Après cette bonne «acquisition» les apôtres blâmèrent le futur premier pape. Celui-ci leur répondit : Il leur dit « Vous savez qu’un Juif n’est pas autorisé par sa religion à fréquenter un étranger ou à entrer dans sa maison. Mais Dieu m’a montré que je ne devais considérer personne comme impur ou indigne d’être fréquenté.» (Les actes des apôtres 10/19).
Pierre n’a pas attesté que Jésus ne lui a pas donné cette directive mais il lui a dit : « Nous avons mangé et bu avec lui après que Dieu l’a relevé d’entre les morts. Il nous a commandé de prêcher au peuple… » (Les actes des apôtres 10-42/43),et par le peuple il entendait les Juifs. Dès son retour à Jérusalem, Pierre fut encore exposé à des réprimandes plus dures :les croyants d’origine juive le critiquèrent en disant : « Tu es entré chez des gens non circoncis et tu as mangé avec eux. » (Les actes des apôtres 11-2/3).Il leur raconta alors une vision qu’il a eu alors qu’il priait et qui lui permettait de manger avec les non circonscris. Puis il leur relata comment l’Esprit Saint est venu le voir et la façon de lui avoir demandé de suivre les trois hommes qui étaient venus de Césarée. L’Esprit Saint me dit de partir avec eux sans hésiter. (Les actes des apôtres 11/12).Après cet exposé, long et irréfutable, ils furent rassérénés par son départ chez les non Juifs. Après avoir entendu ces paroles, tous se calmèrent et louèrent Dieu en disant : « C’est donc vrai, Dieu a donné aussi à ceux qui ne sont pas Juifs la possibilité de changer de comportement et de recevoir la vraie vie.» (Les actes des apôtres 11/18)
Tout ce monde, Pierre y compris, ne savait rien du texte de Matthieu qui ordonnait d’accomplir le baptême aux noms du Père, du Fils et du Saint Esprit. Pourquoi? Parce que Jésus ne l’a pas dit et que ses fidèles n’ont pas entendu le Christ l’énoncer. Si Jésus avait donné ce commandement, il n’aurait pas été sujet de controverses et de reproches. D’autre part, les élèves tombèrent d’accord avec Paul, celui-ci doit porter la Bonne Nouvelle aux non circonscris et ceux-là doivent opérer la même mission auprès des Juifs. Ces personnes virent que Dieu m’avait chargé d’annoncer la Bonne Nouvelle aux non Juifs tout comme il avait chargé Pierre de l’annoncer aux Juifs. Jacques, Pierre et Jean considérés comme les colonnes de l’Eglise, reconnurent que Dieu m’a confié cette tâche, ils nous serrèrent alors la main, à Barnabas et à moi. (L’épître aux Galates 2-7/9).Si donc le texte de Matthieu était authentique, comment auraient-ils pu désobéir à l’ordre du Messie de prêcher l’Evangile aux nations et de confier la même mission à Paul et Barnabas seulement auprès des non circonscris
Tous ces témoignages démentent le texte de Matthieu et assurent qu’il est créé et attribué au Christ. Même, en fermant les yeux sur tout cela, il n’y a rien dans le passage qui prouve qu’il est question d’une Trinité Sacrée et réunie dans une même entité. Il s’agit clairement de trois Etres différents, reliés entre eux par la conjonction de coordination et qui désignent la distinction. La vraie idée de la conclusion de Matthieu serait : Partez au nom de Dieu, du prophète Jésus et de la révélation descendue sur lui en vue de répandre les prescriptions divines. Il existe dans la forme du style à laquelle a recouru Matthieu, un exemple qui ne pousse pas les Chrétiens à conclure qu’il s’agit de la Trinité. Dans une lettre à Timothée, Paul a écrit : « Je te le demande solennellement devant Dieu, devant Jésus-Christ et devant les saints anges. » (Timothée I 5/21).Personne ne peut comprendre à partir de ce texte que les anges sont déifiés ou qu’ils forment la troisième hypostase de la Trinité. Ce qui est dit dans le passage de Matthieu est répété par Paul. Il est renouvelé dans le livre de l’Exode où il est conseillé aux fils d’Israël de croire en Dieu et en Moïse. Nul ne songe à mettre sur le même pied d’égalité le Souverain Absolu et son prophète : Israël avait vu avec quelle main puissante, le Seigneur avait agi contre l’Egypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et en Moïse son serviteur. (L’Exode 14/31) Ce genre de style est habituel dans les langues et les livres sacrés. Il est enregistré dans le Coran :Ô vous qui avez la foi ! Croyez en Dieu, en son Messager au livre qu’Il a progressivement révélé à son Messager, au Livre qu’il a révélé antérieurement﴿.[16] Des versets semblables sont nombreux.

Le monothéisme dans la Bible

Si nous n’avons trouvé dans la Bible aucune preuve tangible qui sert à certifier l’idée de la Trinité, nous pourrions y détecter une autre qui confirme l’appel au monothéisme. Le lecteur attentif du Livre Sacré se rend compte, clairement, de l’étrangeté de l’invitation à la Trinité alors qu’en face de lui rayonne la noblesse du monothéisme chrétien et sa magnificence. Des dizaines de textes limpides le décrivent avec une transparence manifeste, ils nous formulent ainsi la foi de Jésus et des prophètes qui lui étaient antérieurs à savoir, la croyance en un Dieu Unique, qu’il soit Glorifié et Exalté.

I) Des textes monothéistes dans l’Ancien Testament
L’invitation au monothéisme chatoie dans l’Ancien Testament, les prophètes ont exhorté leurs contemporains à l’adopter. Les conseils de ceux-ci qui s’y rapportent étaient fort nombreux et leurs textes bien agencés. Ces textes assurent la solidité de cette croyance. Citons celui extrait du Deutéronome se rapportant au conseil rédigé par Dieu, sur les deux pierres, à l’intention de Moïse. Le Maître Suprême a obligé les enfants d’Israël de les apprendre, Jésus dès qu’il fut chargé de la mission céleste les reprit à son compte et garantit leur véracité. Ecoute, Israël ! Le Seigneur notre dieu est le Seigneur UN. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton cœur, de toute ta force. Les paroles des commandements que je te donne aujourd’hui seront présentes à ton cœur ; tu les répèteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout ; tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux ; tu les inscriras sur le montants de la porte de ta maison et à l’entrée de la ville. (Le Deutéronome 6-4/10) Puis C’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude, tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. (Le Deutéronome 5/6)
Parmi ces textes, lisons avec attention celui du conseil divin à Moïse et à son peuple : C’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude, tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d’idole, ni rien de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici bas ou dans les eaux sous la terre. (L’Exode 20-2/4) et celui tiré du Livre des Rois : Que tous les peuples de la terre sachent que c’est le Seigneur qui est Dieu, qu’il n’y en a pas d’autres. (Les Rois I 8/60). Il est enregistré dans les psaumes de David : Toutes les nations que tu as faites, viendront se prosterner devant toi, Seigneur et glorifier ton nom. Car tu es grand, tu fais des miracles, tu es Dieu, toi seul. (Les Psaumes 86-9/10). Il est le Dieu Unique, rien ni personne ne peut lui être associé dans ses beaux noms ni dans sa déification, Jésus y compris. Il est dit dans le livre d’Esaïe : Avant moi, ne fut formé aucun dieu et après moi, il n’en existera pas. C’est moi, c’est moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de sauveur. C’est moi qui ai annoncé et donné le salut. (Esaïe 43-10/12), puis : Mais toi, Seigneur notre Dieu, sauve-nous de ses mains[17] et tous les royaumes de la terre sauront que toi seul, tu es le Seigneur. (Esaïe 37/20) et puis encore : C’est moi le Seigneur qui fais tout ; j’ai tendu les cieux, moi tout seul, j’ai étalé la terre, qui m’assistait ? (Esaïe 24/44). Où sommes-nous de ceux qui ont fait trois de l’Unique? Ceux justement qui ont concédé la création à autrui? C’est moi qui suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre. (Esaïe 45/5).Il est mentionné dans la prophétie d’Esaïe : Ainsi parle le Seigneur, le roi d’Israël, celui qui le rachète, le Seigneur tout puissant : c’est moi le premier, c’est moi le dernier, en dehors de moi pas de dieu. Qui est comme moi ? Qu’il prenne la parole qu’il annonce ce qu’il est et me le développe…Y a t-il un dieu en dehors de moi ? Assurément, il n’existe aucun Rocher dont je n’aurais pas connaissance. (Esaïe 44-6/9) Des exemples analogues sont fort nombreux dans l’Ancien Testament. (Voir Malachie10/2) (Les Rois (I) 27/8)
II) Des textes monothéistes dans le Nouveau Testament :
Les livres du Nouveau Testament renferment des textes qui affirment la déification et la vénération révérencielle de Dieu. Jésus en particulier, ses apôtres en général les ont proclamées. Le Messie a assuré : N’appelez personne sur la terre votre père, car vous n’avez qu’un seul Père celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas appeler chef, car vous n’avez qu’un seul Chef, Le Messie. (Matthieu 23-9/10). Le même évangéliste répète la même pensée: Un homme s’approcha de Jésus et lui demanda : « Maître que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu au sujet de ce qui est bon ? Un seul est bon, c’est le Seigneur. (Matthieu 19/17). Ainsi a parlé Jean : Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Manifeste la gloire de ton fils afin que le fils manifeste aussi ta gloire. Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains, pour qu’il donne la vie éternelle à ceux que tu lui as confiés. La vie éternelle consiste à te connaître, toi le seul Dieu et à connaître Jésus Christ que tu as envoyé. (Jean 17-1/3).
En réalité, il n’y a de Dieu que le Dieu Unique. C’est le Père que Jésus invoquait au début du paragraphe par l’expression « Père… ». Quant aux autres hypostases, le Christ lui-même a rejeté leur déification lorsqu’il a reconnu que le Père est le Seul Dieu. Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, qui a créé toutes choses et pour qui nous vivons. (Les Corinthiens I -8/6). La déification du Fils et du Saint Esprit est également nulle et non avenue du fait de la séduction de Satan quand il a dit à Jésus : « Je te donnerai tous ces royaumes si tu te prosternes pour m’adorer.» Alors Jésus lui dit : « Va t-en Satan ! Car l’Ecriture déclare : Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui.» (Matthieu 4/10). Luc a rapporté la même scène dans son passage (4/8). Le fils de Marie a conseillé les Juifs avec une pointe de menace : «Vous, vous faites les mêmes actions que votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous avons un seul Père, Dieu. » Jésus leur dit : «Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez car je suis venu de Dieu et je suis ici de sa part. (Jean 8-41/42)
Le monothéisme fut la conviction inébranlable des apôtres, des disciples, contemporains du Messie et celui de la génération suivante. Le Nouveau Testament confirme cette vérité. Le disciple Jacques a laissé cette croyance : tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Très bien. Les démons le croient aussi et ils tremblent de peur (Jacques 2/19) Il n’est donc pas conforme au bon sens de parler de la déification en dehors de Dieu C’est Dieu seul qui donne la Loi et qui peut juger, lui seul qui peut à la fois sauver et faire périr. Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ? (Jacques 4/12).Jude a conclu : Louange à Dieu l’Unique, notre Sauveur. (Jude 25). Même chez Paul, nous trouvons des morceaux où il reconnaît la valeur du monothéisme : Car il y a un seul Dieu et un seul intermédiaire entre Dieu et l’humanité, l’homme Jésus Christ. (Timothée I-2/5). Il avoue dans ce passage l’existence d’un Dieu unique, d’un seul envoyé par l’intermédiaire duquel le Créateur transmet Sa Révélation où Il décrit Son Unicité et ses autres Attributs de Magnificence et de Perfection : Dieu, le Souverain unique, la Source du bonheur, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Lui seul est Immortel, il habite une lumière dont personne ne peut s’approcher. Aucun être humain ne l’a jamais vu ni ne peut le voir. A lui soient l’honneur et la puissance éternelle. (Timothée I-6-15/16). Il finit par dire : Dieu est Unique. (Les Galates 3/20)
Ces textes et plusieurs autres ne parlent que d’un Dieu Unique. Dans aucun autre texte nous ne rencontrons la description d’un Dieu aux trois hypostases qui ont la même essence et auquel croient les Chrétiens.

La trinité est un mystère irrationnel
Devant toutes les contradictions entre les décisions des conciles et entre les versets monothéistes, les Chrétiens se trouvaient acculés à faire appel à la raison pour essayer d’expliquer cet impossible qui est inimaginable et faire saisir aux ouailles les cas des trois qui font un et le un qui fait trois. L’impuissance de la raison humaine, devant cette croyance «qui ne tient pas debout», n’a pas pu trancher et ne peut le faire. Les Chrétiens n’ayant pas réussi à solutionner ce problème se sont restreints à clamer que la Trinité est un mystère parmi d’autres et dont l’entité reste inexplicable pour la logique des hommes. Mieux encore, certains d’entre eux reconnaissent l’opposition entre le Christianisme et la raison. Saint Augustin a dit : « Je suis croyant car cela ne concorde pas avec l’intelligence.» Kir Carde a avoué : « Toute tentative de faire du Christianisme une religion rationnelle ne peut aboutir qu’à sa ruine.» Il est mentionné dans le livre {L’enseignement chrétien} : « La Sainte Trinité est une énigme au vrai sens du mot. La raison ne peut concevoir un Dieu triple, mais c’est ce que la Révélation nous a appris.» De son côté, Zakî Chnoudah a écrit : « C’est là un mystère vague parmi tant d’autres concernant la nature divine, son entité ne peut être expliquée par le biais de l’entendement.» Le Père Jeams Ted a écrit : « Les convictions chrétiennes sont au-dessus de la compréhension humaine.» Le père Anîs Charoûch a laissé pour la postérité cet avis : « Un dans trois et trois dans un, c’est là un secret impénétrable, n’essayez pas de le comprendre mais il faut l’accepter tel qu’il est.» Le moine Tewfîq Jîd a confessé que la compréhension de la Trinité relève de l’impossible, il a conclu que cette pénétration n’a aucune importance et a écrit dans son livre }Le secret de l’éternité{ : « Celui qui tente de percer le secret de la Trinité dans son ensemble ressemble à celui qui essaie de mettre toutes les eaux des océans dans sa main[18].» Derrière tous ces voiles se dissimule la réalité, à savoir que la Trinité est une conviction qu’il n’est pas possible à l’intelligence humaine de comprendre, non parce que cette dernière est faible mais parce que la conception de la Trinité est en contradiction formelle avec les choses les plus naturelles et les connaissances humaines les plus simples.


[1]) Voir :
a) Conférences sur le Christianisme de Mohammed Abou Zarah – Page : 121.
b) Les croyances chrétiennes entre Le Coran et la raison de Hâchem Djawdah – Pages : 129/130.

[2]) La pensée des évangélistes au sujet de la foi chrétiennes de Waîne DJordhome – Page : 319.

[3]) Dieu dans le Christianisme de Awad Sam‘âne – Page : 234.

[4]Voir :
a) La théologie livresque de Jarhârdoûs Faous – Page : 109.
b) Encyclopédie biblique – Tome 1 – Page : 379.

[5]) La théologie chrétienne et l’homme moderne de Mn Karlis Salîm Bastris - Tome : 1 – Pages : 37/38.

[6]) Verset 9 de la sourate d’El-Hidjr.

[7]) Voir :
(Jérémie 4/7 et 29/22) – (Ezéchiel 27/21)

[8]) Le dictionnaire de la Bible – Page : 232.

[9]) Voir :
a) La manifestation de la vérité de R. El-Hindî- T : 2 – Pages : 497/504.
b) Jésus qu’il soit béni entre la réalité et les illusions de Md Wasfî – Pages : 106/107.=
=c) Cinquante mille fautes dans la Bible de Ahmed Dîdât – Page : 12.

[10]) Voir :
a) La pensée des évangélistes à propos des fondements de la foi chrétienne de Waïne Jordhome – Page : 193.
b) Les anciens manuscrits consultés par Waïne Jordhome (Ce sont les N°88/ 221/ 429/ 918 ils ont été transcrits durant le deuxième millénaire.
c) Introduction à la critique des textes de Fâdî Alexander – Page : 359.

[11]) Voir :
a) Le Christianisme sans le Christ de Kamil Sa‘fâne – Page : 66.
b) Le Christ dans les sources des convictions chrétiennes de Ahmed Abdelwahâb – Page : 61.
c) Les convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme De Hosnî El-Atîr – Page : 92.

[12]) La théologie Chrétienne et l’homme moderne de Claris Salîm Pasters – Tome : 2 – Page :48.

[13]) http://www.Jesus-messiah.com/apologe...hew-proof.html

[14]) Voir : (Les actes des apôtres 4/10)-(Les actes 8/16)-(Les actes 10/48)-(Les actes 9/27)-(Les actes 22/5)

[15]) La perle précieuse de l’histoire de l’Eglise de l’anba Isodore- Tome : 1- Page :39.

[16]) Verset du portion 136 de la sourate d’En-Nissâ’.

[17]) Il s’agit de Sennakérib, roi de l’Assyrie qui menaça Ezékias, roi de Juda.(N.T)


[18]) Voir :
a) Jésus – qu’il soit béni- entre les réalités et les illusions de Md Wasfî – Page : 139.
b) Le débat du siècle de Ahmed Dîdât – Page : 105.
c) Les croyances chrétiennes entre le Coran et la raison de Hâchem Djawdah – Page : 153.
d) Etudes de la Torah et de l’Evangile de Kâmil Sou‘fâne – Page : 235.
e) Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sou‘fâne – Page : 127.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:54 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Le monothéisme dans l’histoire de la Chrétienté
Nous avons vu dans l’Ancien et le Nouveau Testaments que le monothéisme était la religion divine. La mission de tous les prophètes consistait à inviter leurs contemporains et leurs descendants à le pratiquer. Nous avons également remarqué que Jésus était un serviteur de Dieu et Son envoyé et c’est là, à l’origine, la religion que devait répandre le Christ. Depuis quand l’adoration du Dieu unique a-t-elle disparu du Christianisme? Est-il possible que ces preuves monothéistes n’ont pas laissé de traces dans la vie des Chrétiens à travers les siècles? Pour répondre à ces questions, les vérificateurs ont examiné, avec application, les livres de l’histoire ancienne et moderne. Ils ont constaté la lutte entre le monothéisme et le polythéisme de Paul depuis vingt siècles. A quelle conclusion sont-ils arrivés?

I) le monothéisme avant le concile de Nicée :
La première génération des Chrétiens était monothéiste, elle était persuadée que le fils de Marie était un serviteur de Dieu et qu’il figurait parmi ses plus illustres messagers. Nous avons vu aussi que les évangélistes et les saints, Paul y compris, ont laissé des morceaux sur la dite doctrine. Parlant de Pierre et de Marc, Pierre Qarmâj dans son livre }Les prairies des nouvelles concernant les autobiographies des hommes vertueux{ : « Ils niaient la déification de Jésus.» c’est là les convictions des apôtres du Messie les plus proches.
L’encyclopédie américaine a enregistré : « Le monothéisme est exhibé comme un mouvement théologique au cours de l’histoire d’une façon très précoce, il a devancé de plusieurs dizaines d’années la Trinité.» Le monothéisme a été révélé dès que les prophètes furent chargés de divulguer la mission divine, il brilla d’un vif éclat et scintilla fortement avec l’avènement de Jésus et la propagation de ses prescriptions monothéistes.» L’encyclopédie française Larousse a mentionné : « La croyance en la Trinité, même si elle n’existait pas dans le Nouveau Testament ni dans les travaux des pères missionnaires ni chez leurs élèves les plus rapprochés, fut imposée par l’Eglise catholique et par les Protestants. Ils prétendirent que la Trinité était admise par tous les Chrétiens de tout temps. Le côté humain de Jésus était accepté depuis la formation de la première Eglise par les Juifs convertis. Les Nazaréens et toutes les autres tendances composées par les fils d’Israël étaient convaincus que le Messie était un homme soutenu par l’Esprit Saint. Personne ne les avait alors accusés d’hérétiques ou d’athéisme. Au cours du deuxième siècle, il y avait des hérétiques et des athées mais il y avait aussi des croyants qui croyaient du fond du cœur que Jésus était le Messie tant attendu et qu’il était tout simplement un homme. Puis à mesure que les païens se mettaient à embrasser le Christianisme, quelques croyances de ceux-ci, inexistantes auparavant, s’infiltrèrent dans la nouvelle religion.
‘Awd Sam‘âne certifie ainsi l’éloignement des contemporains de Jésus de la mécréance et du paganisme : « Si nous retournons à l’histoire des rapports des apôtres avec le fils de Marie – qu’il soit béni – ils n’osèrent pas, dès le début de sa mission, reconnaître qu’il était le Dieu… car, en tant que Juifs ils n’imaginaient pas que l’Omnipotent puisse paraître sous forme humaine. Certes, ils attendaient le Messie, mais celui-ci d’après la conception héritée de leurs ancêtres, n’était qu’un excellent homme envoyé par le Créateur. Il ne pouvait être Dieu lui-même.[1]» L’encyclopédie américaine assure que le cheminement entre le premier concile de Jérusalem, tenu par les disciples du Christ et entre le concile de Nicée n’était pas clair. Le cardinal Daniélou parle de la propagation du monothéisme même dans les régions où Paul a fait ses prêches, dans Antakya et chez les Galates et où une il rencontra une forte opposition
Récemment, un ancien document chrétien fut découvert et publié dans le quotidien américain Th Team’s en date 15 Juillet 1966, il y est enregistré : « Les premiers historiens de l’Eglise sont unanimes à déclarer que la majorité des croyants durant les premières années de sa disparition ont vu en lui le dernier prophète envoyé aux enfants d’Israël.» Bertrand Russel, le philosophe anglais a dit : « Vous me demandez pourquoi Bertrand Russel n’est-il pas chrétien? Ma réponse à cette question réside dans ma conviction profonde que le premier et dernier Chrétien est mort depuis dix-neuf siècles et avec son décès, le véritable Christianisme répandu par cet illustre prophète, a disparu à jamais.[2] »
Cependant, le profond enracinement du monothéisme et sa force durant la première génération n’ont point empêché l’extension des idées païennes de Paul dans les milieux des nouveaux convertis issus du paganisme. Ces néophytes trouvèrent, dans les principes que Paul leur inculquait, des préceptes qui leur étaient familiers, en plus de certains proverbes et genres littéraires inconnus chez les Grecs et chez les Romains polythéistes. Les adeptes de Jésus, c’est-à-dire les véritables monothéistes affrontèrent le déviationnisme de Paul. L’Eglise officielle prit parti pour Paul et aussitôt apparut, dans l’histoire ecclésiastique, le mouvement des gens qu’elle appela les hérétiques. Ce sont, si le terme est valable, les hors-la-loi par rapport à l’Eglise. Plusieurs de ces tendances niaient la déité de Jésus. Citons, entre autres, les Ebionites. Cette doctrine tire son nom d’un moine nommé Abouyoune et l’on dit qu’ils sont les pauvres envers Dieu, ils furent ainsi connus par leur pauvreté et leur dénuement. Elle fut fondée par un Juif lors du premier siècle et son activité s’accéléra après l’an 70. Les premiers historiens ont cité leurs convictions lors de leurs critiques de l’Arianisme plus récent. Le patriarche d’Alexandrie, mort 326, a écrit au sujet d’Arius et ses adeptes : « Cette prescription rebelle à l’Eglise est celle qui a été dictée précisément par Abouyoune et Artémis et c’est la même que celle de Paul
Cyrille de Jérusalem, (vers 315 à 388), a défini les hérétiques : « Cratinos a fait un désastre dans le milieu ecclésiastique ainsi que Minandore, Carbeau et les hérétiques parmi les Ebionites. Irénée, mort en 188 dans son livre {Contre les hérétiques} a remarqué : « Les Ebionites pensent que c’est Dieu qui a créé le monde mais ils partagent les convictions de Cratinos et de Carbeau à propos du Seigneur Suprême…Ils ne lisent que l’Evangile de Matthieu et rejettent toutes les épîtres de Paul qu’ils taxent d’imposteur et de renégat par rapport à la Loi. Ils pratiquent la circoncision et respectent toutes les habitudes inscrites dans le livre sacré.»
Eusèbe de Césarée a enregistré dans son Histoire : « Les Anciens avaient raison puisqu’ils ont dit que les Ebionites avaient des croyances limitées à propos du Christ. Ils l’ont considéré comme un homme, simple et ordinaire qui a émergé par sa vertu, profonde et sincère.[3]» Les Ebionites disaient que Paul était un apostat et répétaient qu’il était un falsificateur des Ecritures. Les documents de l’époque rapportent qu’ils suivaient l’Evangile de Matthieu ou l’Evangile des Hébreux – peut-être que les deux noms désignent un seul livre et qu’il s’agit de l’original de Matthieu en langue grecque – et ne donnaient aucune importance aux autres écrits existants. Certains historiens expliquent que Jean fut poussé à rédiger son évangile pour contrecarrer les théories ébionites et pour y souligner la nature divine de Jésus. Ce mouvement prit de l’ampleur et le nombre de ses partisans ne cessait de croître, selon le témoignage de leurs adversaires, sa prépondérance couvrit la Palestine, la Syrie, l’Asie mineure et est arrivé jusqu’à Rome. Saint Jérôme (vers 347 à 420) précise que les Ebionites furent persécutés et ils faiblirent après leur refus des ordres de Constantin et les décisions du concile de Nicée. Certains vérificateurs musulmans pensent que ce clan est cité par Dieu dans le Coran : Nous aidâmes donc les croyants contre leurs ennemis et ils triomphèrent[4]﴿ et Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent car Dieu les consolera. Heureux ceux qui sont doux car ils auront la terre que Dieu a promis. Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande car Dieu exaucera leur désir. » (Matthieu 9-3/5)
Lors de la fondation de cette faction en l’an 73 apparut le propagandiste, déjà cité, Cronthus qu’Eusèbe désignait comme le leader des hérétiques. Il croyait que Jésus était un homme, illustre par ses miracles et rejetait les évangiles à l’exception de l’original de Matthieu écrit en langue grecque.
Au deuxième siècle apparut Montanus qui déclara que le Messie était un homme hors du commun, bien-aimé de Dieu et qui connaissait très bien les activités de l’Omniscient. Il reprochait aux disciples du fils de Marie d’avoir déformé le sens de sa mission. Carbeau Hérate invitait les gens à la même doctrine. Ses partisans furent connus sous les appellations : les maîtres ou les éclairés. Ils ont affirmé, avec excès, le côté humain de Jésus. Ils considérèrent celui-ci comme un sage et prétendirent que tout un chacun pouvait l’imiter dans ses actes et dans sa conduite. Leur réaction vis-à-vis des tenants de la déité de Jésus fut médiocre car ils ont diminué de sa valeur lors de leur négation de sa déification[5].
Au milieu du troisième siècle, une nouvelle église vit le jour : les Bolonyah leur concepteur, Paul de Samosate (200-273), occupa le poste d’évêque d’Antioche en 260 et tint plusieurs hautes responsabilités dans le royaume de Palmyre. L’évêque Kîrd, mort en 1324, résume les convictions de cette doctrine dans son livre }la lampe éclairante l’obscurité pour faire briller le service{ : «Cette tendance, créée par Paul de Samoaste, évêque d’Antioche, porte le nom d’El-Bolayâniyoûne. Ses disciples croient que Dieu est Un, Son Essence est Une, Son Hypostase est Une. Ils ne l’appellent pas par trois noms – la trinité-. Pour eux le Verbe n’émane pas du Père et ne procure pas le salut. Ils sont convaincus que l’Esprit Saint ne peut ressusciter les morts. Ils disent que Jésus est un homme issu de l’Essence divine comme Adam et que le Fils commença par Marie. Ils ont lu avec application tous les livres saints et ceux qui s’y rapportent, ont effacé toute notion de l’éternité du Fils, de sa nature divine, de la Trinité et les ont remplacés par leurs propres prescriptions. Mais ils ne modifièrent pas les titres des livres et ne changèrent pas les noms des prophètes et leurs paroles.» L’Eglise a tenu trois conciles pendant cinq années pour tenter de l’amener à désavouer ses croyances. Le dernier de ces conciles fut réuni à Antioche en 268. Paul était présent pour défendre sa thèse, mais rien n’y fait, aussi fut-il chassé et licencié de toutes ses fonctions. Ses partisans perpétuèrent sa doctrine jusqu’au septième siècle[6]
Puis au début du quatrième siècle un savant théologien apparut. Il s’appelait Lucien, il disait que Jésus est un être divin, créé par Dieu à partir du néant. IL introduisit en lui l’Intelligence divine dans son aspect personnel. Son âme n’était pas humaine mais il n’était pas le Dieu Absolu[7]. Cette chapelle comporte une influence des croyances désuètes mais qui étaient alors bien enracinées. Leur avis, concernant Jésus, n’est point excessif.

II) Le monothéisme après le concile de Nicée :

A) L’Arianisme :
En l’an 325, l’empereur païen Constantin promulgua le décret de la déité de Jésus. Arius (256 à 336), prêtre de l’Eglise, fut déclaré hérétique. Il disait, comme le précisa Jean Mounsî dans son livre }Histoire de l’Eglise copte{ : « Le Fils n’est pas éternel comme le Père, il n’est pas, non plus, de l’essence divine. Le Père est incréé et inengendré, il est Unique. De par Sa Volonté Il créa le Fils à partir du néant. Personne ni même le Fils ne peut Le voir ou L’imaginer. Celui qui a un début ne peut être éternel. Le Fils est un Dieu second puisqu’il a acquis une nature divine.» Après la mort d‘Arius, ses partisans pérennisèrent sa doctrine. Elle devint, comme le remarque le Professeur Hosnî El-Atîr dans son excellent livre }Les croyances des écoles monothéistes du Christianisme{ : « Tout le monde était sur le point d’adopter la doctrine d’Arius, selon ses adversaires, si les patriarches ne se sont pas acharnés à anéantir cette conviction et à la déraciner des esprits des gens.» Assad Roustoum, de son côté, dans son livre }La grande Eglise de la cité de Dieu{ a écrit : « Arius, semble-t-il, était un savant ascète qui excellait dans l’art des prêches et des sermons. De nombreux croyants l’ont suivi et plusieurs membres du clergé adhérèrent à ses convictions.» Le fils du patriarche certifie que le nombre des ariens était élevé et affirme que la majorité des Egyptiens suivaient l’arianisme.
Mais le moine Jeams Anis a dit : « L’histoire nous montre comment l’Eglise idéale attendueet ses dirigeants sont tombés dans l’erreur et se sont égarés du droit chemin. L’adoption de la plupart des évêques de l’hérésie d’Arius compte parmi ces aliénations[8]» Le nombre élevé de conciles que l’Eglise a convoqués pour étudier l’Arianisme prouve que cette doctrine et son fondateur de son vivant et après sa disparition étaient puissants. Les ariens ont organisé les conciles de Césarée en 334 et de Sidon en 335. Les conciliaires, lors ce dernier concile, ont excommunié le pape Athanase et l’ont exilé en France. Car lors de sa présidence du concile de Nicée il prôna la déification de Jésus. Puis ils se retrouvèrent lors du concile d’Antakya en 341. Quatre-vingt dix sept évêques ariens étaient présents. Ils décrétèrent des lois qui concordent avec leurs principes et leurs convictions.
Le pape Athanase qui invitait les gens à croire en la déité de Jésus semblait seul. On a dit : « Tout le monde est contre toi ô Athanase.» Il fut connu en Occident sous cette appellation Athanasius contra mundum qui signifie en langue française : « Ô Athanase, le monde est contre toi.»[9] L’anbâ Grégorius a écrit : « La foi en la double nature de Jésus allait disparaître si Dieu n’avait fait un don en la personne de Saint Athanase à l’Eglise. Il était nanti de stabilité, de détermination et de patience pour la défense de la justice et de la vérité. Ces qualités lui permirent en fin de compte de remporter une éclatante victoire sur la plus grande des hérésies qui allait balayer et raser à jamais l’Eglise chrétienne de la surface de la terre… Les historiens avaient raison quand ils l’ont appelé : « Le deuxième fondateur du Christianisme.[10]»
L’empereur romain a replacé l’évêque Athanase au siège pontifical. Les ariens ont fortement protesté et se sont réunis, en 353, dans la ville d’Arles, en France et l’ont destitué de ses fonctions, à l’unanimité sauf une voix. Ils re-confirmèrent cette révocation au concile de Milan en 355. L’évêque arien, Djaourisius, occupa alors le siège d’Alexandrie. En l’an 359, l’empereur convoqua deux conciles : l’un à Rémini, pour les Occidentaux et l’autre à Séleucie pour les orientaux. Tous les deux assurèrent la véracité de la doctrine d’Arius. Ainsi, l’Occident à son tour pratiqua l’arianisme. L’historien Nasîlif a rapporté que l’empereur Constantin lui-même, suite à son installation dans sa nouvelle capitale, Constantinople, s’était converti à la doctrine d’Arius. L’anbâ Chnoûdah suivit l’empereur et justifia sa «conversion» par le nombre très élevé des ariens.
Durant le concile d’Antakya en 361 ils ajoutèrent un autre décret à leur nouveau règlement où il est précisé que « Le Fils est étranger au Père et différent de Lui dans Sa Nature et Sa Volonté. » Pendant la même année, un autre concile fut convoqué dans Constantinople et il adopta dix sept (17) lois contraires à celles qui ont été décrétées à Nicée. Toujours en 361, Julien l’Apostat fut intronisé comme empereur, il replaça Athanase et l’ensemble de ses évêques dans leurs anciennes fonctions, clama, haut et fort, le retour au culte des images et donna les églises aux païens récemment convertis. Après sa mort en 363, Jovien I° termina l’œuvre du précédent. Il prit parti contre les ariens et imposa le Christianisme païen. Lors de l’un de ses discours à ses collaborateurs les plus proches et à son peuple, il a dit : « Si vous voulez de moi comme empereur soyez chrétiens comme moi.» Ensuite, il condamna l’arianisme, adopta les toutes récentes décisions du concile de Nicée et enfin il demanda à Athanase de rédiger pour lui un opuscule sur l’authenticité de la religion qu’il répandait et que lui, Jovien ignorait[11]. Justinien donna le coup de grâce, par la force des baïonnettes à cette tendance puisque durant son règne : « L’Afrique a perdu cinq millions de ses habitants suite aux persécutions de l’arianisme dans ces contrées[12]

B) Le Nestorianisme :
Au cours du cinquième siècle et comme un prolongement de l’arianisme, le nestorianisme apparut sous l’impulsion de Nestor (360 à 431), évêque de Constantinople. Un assez grand nombre d’évêques et de philosophes adhérèrent à sa doctrine. Il croyait que Jésus avait un côté divin qui ne faisait pas partie de son côté humain. Le premier aspect ne peut être issu de la Vierge Marie et celle-ci ne peut être dite la mère de Dieu.
Nestor croyait que l’union de la nature divine dans l’homme Jésus n’était pas réelle. Cette union a aidé le Messie. L’évêque de Constantinople a expliqué l’incarnation d’une façon allégorique, à savoir l’incarnation de la bonne moralité, du soutien et du triomphe. Il a dit dans l’un de ses discours : « Est-il possible de me prosterner devant un bébé de trois mois?» Il a encore explicité sa position : « Dieu peut-Il avoir une mère? Ce qui est enfanté par un corps ne peut être qu’un corps et ce qui est issu de l’Esprit ne peut être qu’Esprit. La créature ne peut accoucher du Créateur, mais elle a donné naissance à un homme : c’est le Dieu à la nature divine.»
En l’an 431, un concile fut convoqué à Ephèse, il décida de le démettre de ses fonctions et de le bannir en Libye où il mourut. L’historien Saïrius ibn El-Moqafa‘[13] dans son livre }L’histoire des patriarches} a enregistré : « Nestor niait avec force la déification de Jésus. Il affirmait que ce dernier était tout simplement un homme prophète, sans plus.» Plus loin le même historien nous apprend qu’après son exil, les évêques lui envoyèrent des émissaires, ils devaient lui assurer qu’ils lui pardonneraient son blasphème s’il reconnaissait que le crucifié était un Dieu à l’aspect humain. Ibn El-Moqafa‘ conclut : « Son coeur durcit comme celui du pharaon et il ne leur adressa aucune réponse.» Le nestorianisme, après le décès de son fondateur, rejoignit les tendances chrétiennes qui renfonçaient l’idée de la Trinité. Ses partisans disaient que Jésus avait deux natures, l’une humaine et l’autre divine. Elles faisaient donc de lui un homme vrai et un Dieu véritable. Sa personne n’a point groupé les deux natures, mais son être a réuni les deux personnalités[14]
C) Les groupes chrétiens monothéistes après le bouleversement de la réforme religieuse :

Durant de très longs siècles qui se succédèrent sous l’autorité de l’Eglise, le mouvement monothéiste quoique persécuté par l’Inquisition et par la puissance ecclésiastique persista. Mais lorsque cette force faiblit et que la croyance en la Trinité flancha, les monothéistes reprirent du poil de la bête. Luther a dit : « La Trinité est une expression qui manque de force, on ne la trouve dans aucun des livres de la Bible.» Dans son livre }L’histoire des monothéistes{ Falberta mentionné : « Calvin a assuré que la loi de la foi décidée lors du concile de Nicée lui convient comme une chanson et non pas comme un manifeste de la croyance.» Le même Calvin, (1509 à 1564), dans son œuvre }Institution de la religion chrétienne{ a rarement cité la Trinité. Progressivement, la courant des monothéistes commença à s’épanouir en Europe puisque le roi de Hongrie Hugenot Sigismond, mort en 1571 fit partie de cette église. En Transylvanie, le monothéisme se développa comme le cite l’encyclopédie américaine. L’un des plus célèbres tenants du culte du Dieu Unique, Francis David, emprisonné après la mort du roi John et l’intronisation de Stéphane Bathory, s’éteignit en 1579. Le nouveau roi défendit aux monothéistes de ne vendre leurs livres qu’après avoir obtenu son autorisation[15].
En Pologne apparut un prédicateur, il s’appelait Sounissius et ses adeptes étaient nommés les Sounissiuéens. Ils nièrent la Trinité et invitaient les gens au monothéisme. Certains d’entre eux, après la mort de leur chef en 1604 s’enfuirent en Suisse. En Espagne Servitus exhortait les gens au monothéisme et pour cette raison, il fut brûlait vivant. Dans son livre }Les erreurs de la Trinité{, il a écrit : « Des idées comme la Trinité, l’essence et autres ne sont que des chimères philosophiques, les livres de la Bible n’en connaissent rien[16].» En Allemagne, apparut la secte monothéiste des El-Anâbâstes que l’Eglise est arrivée à faire taire. Puis des chapelles qui luttèrent contre l’idée de la Trinité, virent le jour. Citons–en <le courant contraire à la Trinité>. Il fut suivi au milieu du seizième siècle, au nord de l’Italie par <le mouvement hostile à la Trinité>. Son président fut le légendaire médecin Géorgio Bendarathâ qui regagna l’autre monde en 1558. Le concile de Pise fut réuni en 1562, le gros des évêques s’entretenait de la Trinité alors que l’ensemble des assistants ne partageait pas leurs convictions[17].
Au cours du XVII°, certaines églises monothéistes, en dépit du nombre peu élevé de leurs fidèles, publièrent un fascicule important, en 1605. Elles inscrivirent en lettres d’or : « Dieu est Un dans Son Etre et Jésus n’est qu’un véritable homme, mais pas n’importe quel homme. L’Esprit Saint n’est pas une hypostase, il est la Puissance de Dieu.» Un décret diffusé en 1658, autorisait la chasse hors d’Italie de groupe de monothéistes. L’une des grandes personnalités qui doutèrent de la Trinité, alors fut John Beydel, mort en 1662. Il fut connu pour cette cause le père du monothéisme anglais. Ses études l’ont conduit à douter de la trinité. Il proclama ce doute à haute voix ce qui lui valut d’être emprisonné deux fois. A la fin de sa vie, il fut exilé en Sicile. Enfin un arrêté royal, en 1689 éjecta les monothéistes de la loi de la tolérance ce qui prouve certainement qu’ils étaient nombreux et que leur influence dans leurs milieux était considérables. C’est, en tous les cas, l’affirmation avancée par Brodonovski dans son oeuvre {L’ascendance de l’homme}, il avait noté : « Les savants au XVII° siècle adressèrent beaucoup de critiques à l’encontre de la Trinité.[18]».
Ces monothéistes furent alors appelés ariens. Citons parmi eux Charles Chawansî, pasteur de l’église de Boston, et qui, avant sa mort en 1787, correspondait avec les partisans d’Arius, installés en Angleterre. Le Dr Younathan Mîhayou batailla contre la Trinité avec courage et fermeté et à la même époque le Dr Samuel édita son livre {La conviction de la Trinité à partir des livres de la Bible}. Ce dernier arriva à cette conclusion « Le Père Seul est le Dieu Transcendant et le Christ Lui est inférieur.» Le Dr Samuel niait son appartenance à l’arianisme et il est difficile de distinguer la différence entre ses pensées et les grands principes de cette tendance. De la même façon, le savant naturaliste, John Beberstley, décédé en 1768, a publié sa thèse {La supplique aux maîtres du Christianisme sincères et respectables}, il en a distribué trente mille (30.000) exemplaires, mais il fut obligé de quitter son pays et émigra en Transylvanie. Théophile Lindsây, mort en 1818, s’arrêta de servir l’Eglise mais il ne tarda pas à rejoindre les monothéistes. Ensuite, il désigna son collègue, Thomas Belchem, sur un poste de haute responsabilité, dans la faculté de théologie de Hakney et ensemble, ils créèrent <L’association monothéiste pour le développement de la connaissance chrétienne et la pratique de la vertu par le biais de distribution de livres.> Puis après la l’approbation du droit civil, les monothéistes fondèrent une union qu’ils appelèrent <L’union de la Grande Bretagne et autres étrangers pour le monothéisme[19]> Lors du XIX° siècle, plusieurs églises furent créées dans diverse régions du pays, elles attirèrent des personnalités importantes telles le pasteur William Tchange, mort en 1842. Celui-ci affirmait que les trois hypostases réclament trois natures et par conséquent trois Dieux. Il disait aussi : « L’Ordre de l’univers, pour l’expliquer et le commenter, exige une seule cause et non trois. Aussi la conviction en la Trinité ne possède aucune valeur religieuse ou scientifique.» L’église des monothéistes dans la ville de Laïtimoor, dirigée par le pasteur Gerd Sibarsk a repris à peu près la même position. Il fut ensuite directeur de l’université de Harvard. En 1825, l’association des monothéistes américaine vit le jour et vers le milieu de ce siècle, la ville Leyde et son université, en Hollande, devinrent un centre important du monothéisme. Le nombre de ses pratiquants augmenta, ils sont appelés les Luthériens ou les Réformés. Au début du vingtième siècle, ils ne cessèrent de croître et leurs activités s’amplifièrent. Il en résulta la construction de quatre cent (400) temples en Grande-Bretagne et dans ses colonies. Un nombre analogue de ces édifices fut élevé aux Etats-Unis d’Amérique. En outre, quatre facultés pour l’enseignement de la théologie furent bâties, deux à Manchester et Oxford en Grande-Bretagne et les deux autres aux Etats-Unis d’Amérique, l’une à Chicago et l’autre à Berkeleyen Californie. Sur le sol de la Hongrie cent soixante temples environ furent élevés, il en fut de même dans les autres Etats de la Chrétienté[20].
En 1921, un congrès fut réuni à Oxford, plusieurs autorités ecclésiastiques étaient présentes. Il était présidait par l’évêque de Carlyle et Dr Rashdyl qui, au cours de son discours inaugural, a avoué que sa lecture de la Bible ne lui inspire pas que Jésus est un Dieu. Quant à ce qu’a rapporté Jean dans son évangile et qui n’a pas été cité dans les trois autres évangiles, il ne faut le considérer que comme un regard sur l’histoire. Il pense que ce qu’il a été relaté à propos de la naissance de Jésus par une Vierge, de sa guérison des malades, que son âme a devancé les corps, tout cela ne peut faire de lui un Dieu. De nombreux congressistes partagèrent ses convictions. Emile Lord Feej confirma ces dires : « Jésus ne pensait pas qu’il était supérieur à un prophète, il lui arrivait parfois de se considérer moins qu’un prophète. Le fils de Marie n’a jamais effectué des actes qui puissent laisser croire à l’auditeur qu’il avait des pensées et des espérances au-dessus de celles des hommes…Jésus a trouvé un terme nouveau et valable pour exprimer sa modestie quand il se disait fils de l’homme. Auparavant, tous les prophètes ont voulu attirer le regard de leurs contemporains sur le vaste fossé qui les sépare de Dieu. Ils se réclamaient les enfants de l’homme.»
En 1977, sept savants en théologie ont participé, en commun, à la rédaction d’un livre qu’ils ont libellé {La légende du Dieu au corps humain}. Cet ensemble d’auteurs ont écrit : « Il est admis que les livres de la Bible ont été rédigés par un groupe d’écrivains lors de périodes différentes ; il n’est donc pas possible d’obtenir le consentement de tous, que les mots de ces livres font partie de la révélation divine.» Les collaborateurs à ce livre sont persuadés « qu’une autre doctrine théologique est en train de poindre vers la fin du vingtième siècle.» Huit autres théologiens britanniques ont publié une œuvre à laquelle ils donnèrent le titre {Le Christ n’est pas le fils de Dieu}, ils certifièrent ce qu’il a été dit dans le livre précédent. Ils y ont inscrit : « La possibilité à l’homme de se transformer en Dieu n’est plus logique et incroyable ces temps-ci.[21]» Lors d’un débat télévisé qui s’est déroulé en Avril 1984, en fin de semaine, dans la station de Londres, l’évêque David Jhonkiz – classé quatrième (4°) sur trente neuf (39) évêques qui constituent la hiérarchie de l’église anglicane – a déclaré que la déité de Jésus n’est pas une réalité acceptée par tous. Il a affirmé qu’il ne croyait pas à l’accouchement virginal et la résurrection de Jésus d’entre les morts. Ses paroles ont provoqué un grand remous dans les milieux protestants. Aussitôt, le journal ‘Daïly New’s’ a effectué un sondage auprès des trente et un (31) évêques – parmi les trente neuf qui avaient assisté au congrès – au sujet de la déclaration de l’évêque David puis elle en publia les résultats dans son numéro du 25/06/184. Onze (11) évêques seulement ont recommandé aux Chrétiens de considérer que Jésus comme Dieu et homme, en même temps. Dix neuf (19) parmi eux ont attesté qu’il suffisait de voir en Jésus le plus grand délégué divin. Neuf (9) d’entre eux ont douté de sa résurrection parmi les morts, ils ont ajouté que c’est une série d’impressions qui ont convaincu ses apôtres qu’il était vivant au milieu d’eux. Enfin, quinze (15) évêques ont assuré que : « Les prodiges cités dans le Nouveau Testament furent attribués à Jésus tardivement», en plus clair, ces dits prodiges ne peuvent servir à prouver sa déité[22].
Ainsi, l’Eglise représentée par ses propres évêques, doute de la déité du Christ et la refuse. Elle reconnaît que c’est une croyance étrangère au Christianisme et qui y a été introduite par la suite. Ni le Messie ni ses élèves ne l’ont connue. Elle est l’une des hérésies de Paul qui a fasciné les auteurs des évangiles et ceux des diverses épîtres. La grande partie des conciles qui se sont tenus fut ensorcelée par ses idées. A partir de ce que nous venons d’expliquer, il ressort que le monothéisme est une croyance réelle dans la société chrétienne. Il se renouvelle chaque fois que les Chrétiens honnêtes lisent avec application leur Livre Sacré. La nature se débarrasse de ce qui l’a dissimulé et la vérité scintille et proclame qu’il n’y a qu’un Seul Dieu


Les sources écrites qui parlent de la déité de Jésus

Souvenez-vous lorsque Dieu demanda à Jésus, fils de Marie : «Est-ce toi qui as dit aux hommes de vous prendre, toi et ta mère, pour deux divinités au-dessus de Dieu ? « Gloire à toi, dit Jésus, il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire. Si je avais dit cela, tu l’aurais su. Tu sais ce qui est en moi alors que j’ignore ce qui est en toi. C’est toi, en vérité, qui connais, au suprême degré. Je ne leur ai dit que ce que tu m’as ordonné de leur apprendre, à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre. Je fus témoin contre eux tant que je demeurais parmi eux. Lorsque tu m’eus rappelé vers toi, tu étais à même de les observer, car tu es témoin de tout.[23]﴿Si donc Jésus n’a pas informé qu’il était Dieu et si ses contemporains ne lui ont pas reconnu cette qualité, d’où est donc venue cette conviction qui s’est emparée du Christianisme? Nous répondrons qu’elle vient de Paul, l’ennemi du Christianisme, le Juif qui a prétendu avoir eut une vision de Jésus après son ascension au ciel. Il a plagié et singé les divers paganismes qui adoraient des personnes humaines et les considéraient comme des fils de Dieu.Les Chrétiens disent : « L’Oint est fils de Dieu.» Voilà ce qu’ils disent de leur propre bouche. Ils ressassent les assertions des impies qui les ont précédés. Dieu les confonde ! Comme ils se trompent﴿.[24]

L’importance de Paul dans la pensée chrétienne
Paul est le plus célèbre des auteurs du Nouveau Testament et, certainement le plus important des évangélistes. Il a rédigé quatorze (14) épîtres qui constituent presque la moitié de la seconde partie de la Bible. On y trouve les nombreuses convictions chrétiennes : il est le fondateur du Christianisme et c’est lui qui les a procurées à la religion naissante. Il est le seul, parmi les autres évangélistes, à avoir prétendu être prophète. Ses lettres constituent le pilier principal du christianisme falsifié. Ces lettres étaient, plus ou moins, conformes à l’Evangile de Jean. L’Eglise primitive, instaurée par le Christ, ses apôtres et les vrais croyants après eux, rejeta en bloc les idées pauliennes qui leur étaient diamétralement opposées. Ce crédit de l’ancien Juif ne peut passer sous silence comme il ne peut être négligeable. Cette réalité a poussé l’auteur Maikel Hertz dans son livre }Les cent hommes les plus célèbres du monde{ à voir en Paul un des hommes qui ont changé le cours de l’histoire. Aussi l’a-t-il classé dans la sixième position alors que Jésus occupe, selon lui, la troisième place. Cet auteur a mis le Messager Mohammed (B.S.D.L) en première position, il devance le Messie dont les adeptes forment la plus grande partie des habitants de la terre. Il a consigné : « Le Christianisme n’a pas été créé par une seule personne mais par deux : Jésus - qu’il soit béni – et saint Paul. Les deux doivent se partager l’honneur de sa fondation. Le premier a ancré dans l’esprit des croyants les principes moraux de la Chrétienté ainsi que ses conceptions de l’âme et tout ce qui se rapporte à la conduite des hommes durant leur vie d’ici-bas. La théologie fut, pour ainsi dire, la chasse gardée de Paul. Herts a enregistré : « Jésus n’a rien annoncé de ce qu’a dit Paul. Ce dernier est le premier responsable de la déité du Messie.» Hertz fait remarquer que Paul a rarement employé l’expression ‘fils de l’homme’ tandis que le fils de Marie l’utilisait pour lui-même.
Dans son livre }L’univers déchiré{, Sir Arthur Vandley a laissé pour la postérité : « Paul est le fondateur des bases de la religion dite chrétienne.» La liste de Maïkel Hertz ne contient aucun nom des apôtres de Jésus qui furent vaincus par Paul, le vrai créateur et partant le falsificateur de la religion révélée à leur maître. L’empereur Constantin, président du concile de Nicée et décédé en 325 fut classé dans le livre de Hertz dans la vingt-huitième place. Les vérificateurs ont relevé un grand nombre d’hérésies que Paul a introduites dans la législation et les croyances chrétiennes et en même temps ils ont dégagé l’innocence de Jésus dans ces hérésies.

Paul et la déification de Jésus
A l’exception de l’évangile de Jean, les trois autres évangiles n’insistent pas sur la déité de Jésus pendant que les épîtres de Paul en parlent avec excès. Certains de leurs passages considèrent le Christ comme une entité unique parmi les humains. Que dit donc Paul à propos de Jésus ? Le considère-t-il comme un prophète ou comme un Dieu au corps… Au cours d’une lecture attentive de ses lettres nous rencontrons des réponses contradictoires. Nous y trouvons, en effet, des passages où Jésus apparaît comme un homme et d’autres où il est un Dieu. Ces variantes sont-elles fonction des gens auxquelles elles sont adressées ou bien expriment–elles l’évolution de la croyance paulienne en Jésus? Ou encore sont-elles l’effet des fraudes et des altérations que ces épîtres ont subies? Tout cela demeure possible mais sans pencher d’un avis vers un autre.
Parmi les textes qui considèrent le Christ comme un homme mais qui surpasse l’humanité entière par l’amour que lui témoigne Dieu et par le fait d’avoir été l’objet du choix divin. Il a écrit : Car il y a un seul Dieu et un seul intermédiaire entre Dieu et l’humanité, l’homme Jésus-Christ (Timothée I 2/5). Dans ce passage il reconnaît l’existence du Dieu Unique, le Seigneur des seigneurs : Obéis au commandement reçu, garde-le de façon pure et irréprochable jusqu’au jour où notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra. Cette apparition interviendra au moment fixé par Dieu, le Souverain unique, la source du bonheur, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Lui Seul est immortel. (Timothée I 6-14/16). L’homme Jésus occupe une place privilégiée auprès du Créateur, il est donc un seigneur, mais Dieu est le Seigneur des seigneurs : Dieu l’a déclaré grand prêtre dans la tradition de Malkisadec. (Les Hébreux 5/19). Il ne cessa jamais d’implorer l’Omnipotent: Durant sa vie terrestre Jésus adressa des prières et des supplications, accompagnées de grands cris et de larmes à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. Et Dieu l’exauça à cause de sa soumission. (Les Hébreux 5/7). Et voilà Paul qui le compare à d’autres créatures, nous le voyons alors tantôt pencher vers celles-ci et tantôt fixer le regard vers le fils de Marie : Mais nous constatons ceci : Jésus a été rendu pour un peu de temps inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu, il meure en faveur de tous les humains et nous le voyons maintenant, couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte. (Les Hébreux 2/9). Dans un autre endroit, il établit une comparaison entre lui et entre Moïse : Regardez Jésus, l’envoyé de Dieu et le grand prêtre de la foi que nous proclamons… et il Lui a été fidèle tout comme Moïse. Moïse, pour sa part, a été fidèle dans toute la maison de Dieu, en tant que serviteur…mais le Christ est fidèle en tant que Fils placé à la tête de la maison de Dieu. Et nous sommes sa maison si nous gardons notre assurance et l’espérance dont nous sommes fiers. (Les Hébreux 3-1/6)
Dans tous ces passages et dans bien d’autres, Paul affirme que le Messie est un homme qui jouit de l’amour divin et que Dieu a sélectionné pour transmettre son message aux hommes. Mais Paul a laissé d’autres écrits où il décrit le Christ d’une façon excessive et flagrante au point de faire de lui un fils réel de Dieu. On peut comprendre que cette filiation est totalement différente de tout ce qui est rapporté dans la Bible.
Dans d’autres morceaux, il voit en lui une image de Dieu ou encore le corps où Dieu s’est incarné. Il a écrit : Dieu envoya son propre Fils vivre dans une condition semblable à celle de l’homme pécheur. (Les Romains 8/3). Il assure encore : Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas tout avec son Fils ? (Les Romains 8/32), et encore : Dieu a envoyé son Fils, il est né d’une femme (Les Galates 4/4). Paul juge que cette filiation est véritable et, dans ces conditions, tous les croyants sont les fils de Dieu, allégoriquement, puisque tous sont nés de femmes. Il clame de nouveau : Autrefois Dieu a parlé à nos ancêtres à maintes reprises et de maintes manières par les prophètes mais maintenant, à la fin des temps, il nous a parlé par son Fils. (Les Hébreux1-1/4). Jésus, aux yeux de Paul, est complètement différent des prophètes qui l’ont devancés, en dépit du fait qu’ils sont tous fils de Dieu, aux sens biblique et allégorique de l’expression. Il a consigné : Le Christ est l’image visible du Dieu invisible. Il est le Fils premier-né… (Colossiens 1/15). Il ressasse: Jésus-Christ possédait depuis toujours la condition divine, mais il n’a pas voulu demeurer l’égal de Dieu. Au contraire, il a renoncé de lui-même à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. (Les Philippiens 2-6/7). Il rabâche : Au moment fixé, il l’a révélée[25] par sa parole, dans le message qui m’a été confié et que je proclame par ordre de Dieu, notre Sauveur. (Tite 1/3)
Les vérificateurs ont parlé du milieu où Paul a vécu et qui l’a conduit à proclamer la déification du Messie, ils ont lu les sources dans lesquelles il a acquis cette conviction. Ce milieu était plein de légendes qui circulaient entre des gens aux niveaux culturel et intellectuel très bas. Ces gens constituaient la majorité de la société païenne de l’époque et croyaient en plusieurs dieux, en leur incarnation et en leur mort. Au cours d’un séjour Lystre, Paul et Barnabas ont effectué des actes qui ont paru extraordinaires aux habitants. L’assistance a ainsi réagi : Quand la foule vit ce que Paul a fait, elle s’écria dans la langue du pays : « Les dieux ont pris une forme humaine et sont descendus vers nous.» Ils appelaient Bernabas ‘Zeus’ et Paul ‘Hermès’. (Les actes des Apôtres14-11/12). Zeus et Hermès, comme le précisent les auteurs du dictionnaire de la Bible, sont deux noms de dieux romains ; le premier est le père des dieux et le second est celui de l’éloquence. Ces gens, naïfs et polythéistes, ont pris Paul et Barnabas pour des dieux, pour le simple fait de les avoir vus accomplir des miracles, à leurs yeux. Le livre des actes des apôtres relate que les prêtres païens amenèrent des sacrifices qu’ils voulaient immoler en l’honneur de Barnabas et de son compagnon, mais ces derniers refusèrent ce sacrifice.
Que pouvaient dire et penser ceux qui ont vu celui qui ressuscitait les morts, qui est revenu à la vie et qui a effectué tant de prodiges et de miracles? Les païens croyaient à l’idée de l’incarnation des dieux, ils avaient précisé, dans leur calendrier, les dates des fêtes de la naissance de ces dieux incarnés, celle de leur disparition puis enfin celle de leur retour au monde des humains
C’est pour cette raison que Paul a voulu faire descendre Dieu sur terre pour de le montrer aux Romains et afin qu’il soit près d’eux. Le professeur Hosnî El-Atîr dans son excellent ouvrage }Croyances des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme{ pense que c’est l’empereur romain Tibère[26] qui a poussé Paul, en l’an 37 après J-C, à propager cette idée. El-Atîr a puisé cette information chez Eusèbe de Césarée. Selon ce dernier, une fois les nouvelles de Jésus parvenues aux oreilles du premier magistrat romain, il décida de mettre le Christ parmi les autres dieux mais il fallait l’assentiment du Sénat qui le lui a été refusé. Devant cette position du Sénat, Tibère persista dans son attitude. Eusèbe nous rapporte une information qu’il a découverte chez Tertullien. Celui-ci assure : « S’il était possible à Tibère d’être empereur et chrétien en même temps, il se serait converti au Christianisme.» El-Atîr pense que Paul fut, peut-être, l’homme sur lequel comptait Tibère pour imposer sa nouvelle idée du Christ comme un dieu. Le problème resta ainsi jusqu’à l’accession de Néron[27] (54 à 68) au trône impérial. Il fut, comme l’a signalé Eusèbe, « le premier empereur à déclarer son adversité à la religion céleste.[28]»
Charles Jénîber pense que l’emploi de l’expression ‘’Fils de Dieu’’ par Paul ne signifie pas qu’elle était suffisante pour juger qu’il était un dieu comme Son Père. « La représentation de Paul lui a semblé pleine de troubles et d’hésitations. La crainte des croyants se dirigea avec force et sans imaginer les conséquences vers la vivification de la foi en l’unité entre le maître et Dieu.» Charles Jénîber a expliqué cela par le fait que le terme filiation est bien connu dans la pensée juive et un nombre important parmi les Juifs furent nommés fils de Dieu. Puis une autre signification du vocable filiation réelle apparut dans les milieux hellénistiques et en particulier à Tarse qui était un centre de rayonnement des différentes civilisations et c’est dans cette cité que Paul a pris beaucoup de prescriptions qu’il a, ensuite, introduites au Christianisme[29]. Les Chrétiens essaient, d’une part d’enraciner l’idée de la déification de Jésus comme provenant du maître lui-même et de ses élèves et d’autre part de dégager l’innocence de Paul dans cette affaire. Ils fondent leur point de vue sur ce que Matthieu a enregistré. (Voir 16/16) Matthieu a écrit que Pierre a été le premier à avancer cette idée. Le Messie l’a entendu prononcer et n’a pas réagi et a rectifié : « Et vous, leur demanda Jésus, qui dites-vous que je suis. Simon Pierre répondit : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Jésus lui dit alors : « Tu es heureux Simon fils de Jean….(Matthieu 16-15/16). El-Atîr pense que ce qu’a consigné Matthieu a été modifié car les autres évangélistes ont relaté la même scène d’une manière différente : Pierre lui répondit : « Tu es le Messie.» (Marc 8/29). Marc n’a pas cité la filiation et dans Luc nous lisons : Pierre répondit : « Tu es le Messie de Dieu. » (Luc 9/20)
Ainsi Matthieu a modifié ce que Marc a narré malgré que le premier s’est inspiré du deuxième, comme il n’est pas possible d’accepter les dires de Matthieu parce que l’original hébreux est, jusqu’à ce jour, introuvable. Enfin, il nous est difficile de discerner dans tous ses détails le respect que le traducteur a donné à l’expression en question[30]. En général, même en supposant que telle a été la réponse de Pierre à savoir « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, il n’y a dans cette réplique aucune idée de déité. Mieux encore, on peut dire que cela est conforme à ce qu’a consigné le prophète Osée à propos des fils d’Israël : Le nombre des fils d’Israël sera comme le sable de la mer qu’on ne peut ni mesurer ni compter, et il arrivera qu’à l’endroit où on leur dira : « Vous n’êtes pas mon peuple. (Osée 2/1). Tout comme le peuple d’Israël fut nommé, dans la Torah, enfants de Dieu, Pierre s’est permis d’appeler son maître fils de Dieu.

Paul et la Trinité
La plupart des écrivains accusent Paul d’être le concepteur de la Trinité dans le Christianisme sans produire des preuves émanant des paroles de l’homme lui-même. Ils se suffisent seulement de connaître son rôle dans la formulation de toutes les convictions chrétiennes. Cette accusation, pour moi, n’est point justifiable puisque ses lettres ne renferment aucune allusion à la déité de l’Esprit Saint, ni aux trois membres de la Trinité, à l’exception d’une seule fois : Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous. (Les Corinthiens II -13/13). Même le simple d’esprit ne peut comprendre qu’il s’agit de la Trinité. Il n’y a dans ce passage rien qui exprime la déification de l’Esprit Saint ni que les trois qui ont été cités forment Un. Mieux ce qui certifie l’inattention de Paul dans la Trinité c’est qu’il n’a pas classé ses trois membres dans l’ordre connu. Il a placé le Christ au-dessus du Père et c’est là une hérésie que toutes les tendances considèrent comme telle. Ensuite il a appelé la première hypostase Dieu alors qu’il est nommé dans le cadre de la Trinité, le Père. De même il a désigné la seconde hypostase Jésus alors qu’il est dit dans la Trinité le Verbe ou la parole. Ce qui est juste, c’est que Paul n’a aucun rapport avec la Trinité, celle-ci est apparue bien plus tard. Tertullien, fut le premier à l’avoir prononcée. Elle fut une conviction chrétienne officielle en 381 pendant le concile de Constantinople et elle ne fut pas citée lors du concile de Nicée en 325.



[1]) Dieu dans le Christianisme de ‘Awd Sam‘âne – 317.

[2]) Voir :
a) Une secte de Chrétiens monothéistes à travers les siècles de Ahmmed Abdelwahâb – Page : 22.
b) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Pages : 132/133.
c) Ô gens du livre adoptons une formule commune - de Raoûf Chalabî – 194/199.
d) Des différences dans les traductions de la Bible de Ahmmed Abdelwahâb – Page : 104.
e) Le Christianisme réel tel que révélé à Jésus de ‘Alâ’ Abou Bakr – Page : 136.

[3]) Histoire de l’Eglise de Eusèbe de Césarée – Page : 130.

[4]) Version du verset 14 de la sourate Es-Saf.

[5]) Voir :
a) Convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr Pages : 30 et 41/53.
b) Encyclopédie de l’anbâ Grégorius (la théologie comparée) – Page : 40.
c) Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’ Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Page : 397.
d) Le Christianisme tel que l’a rapporté Jésus de ‘Aâ’ Abou Bakr – Page : 131.

[6]) Voir :
a) Convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr Pages : 55/64.
b) Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’ Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Page : 398.
d) Le Christianisme tel que l’a rapporté Jésus de ‘Alâ’ Abou Bakr – Page : 131.

[7]) Qu’est-ce que le Christianisme de Md Taqï El-‘Outhmânî – Pages : 63/64.

[8]) La science théologique régulière de Jeams Anis – Page : 56.

[9]) Encyclopédie de l’anbâ Grégorius (La théologie comparée) – Page : 252

[10]) Ouvrage précédent – Page : 73.

[11]) Voir :
a) Convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr Pages :66/84.
b) Un groupe de monothéistes Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb – Pages : 22/32.
c) Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’ Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Page : 398.
d) Le Christianisme tel que l’a rapporté Jésus de ‘Alâ’ Abou Bakr – Page 131.
e) Le Christianisme du monothéisme à la Trinité de Md Ahmed El-Hâdj – Pages : 168/170.

[12]) Précis de l’histoire de l’Eglise de Miller – Page : 193.

[13]) Chrétien et croyant en une seule nature du Christ, il a vécu au 10° siècle et son homonyme Abdellah ibn El-Moqfa’, était musulman et a écrit le livre de Kalilah et Dimnah, en langue arabe. Il est mort en 727. (N.T)

[14]) Voir :
a) Les croyances des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnï El-Atîr - Pages : 34/37.
b) Dieu est –IL Un ou Trois ? de Md Majdî Morjâne – Page : 140.

[15]) Un groupe de monothéistes de Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb- Pages : 34/36 et 42/45.

[16]) Voir :
a) Les croyances païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Page : 171.
b) Un groupe de monothéistes de Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb- Pages : 34/36.

[17]) Un groupe de monothéistes de Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb- Pages : 48/50.

[18]) Voir :
Un groupe de monothéistes de Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb- Pages : 47/51.
Etudes sur la Torah et l’Evangile de Kâmil Sam‘âne – Page : 234.

[19]) Un groupe de monothéistes de Chrétiens à travers les siècles de Ahmed Abdelwahâb- Pages : 51/52.

[20] )Voir Ouvrage précédent – Page : 45/53.

[21]) Différences dans les traductions de la Bible de Ahmed Abdelwahâb – Page : 113.

[22]) Voir :
a) L’Eglise anglicane et la déification de Jésus de Ahmed Dîdât – 29/31.
b) Différences dans les traductions de la Bible de Ahmed Abdelwahâb – Pages : 114/115

[23]) Versets 116/117 de la sourate d’El-Ma-idah.

[24] Portion du verset 30 de la sourate d’Et-Tawbah.

[25]) La vérité conforme à la foi chrétienne pour posséder l’espérance de la vie éternelle. (N.T)

[26]) Né en 42 avant J-C et mort en 37 après J-C, Tibère fut intronisé de 14 après J-C jusqu’à son décès. (N.T)

[27]) Né en 37 après J-C, il se suicida en 68.

[28]) Voir :
a) Les convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr – Pages : 224/7.
b) Jésus dans le Coran, la Torah et l’Evangile de Abdelkrim El-Khatîb – Page : 134.

[29]) Voir :
a) Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’Er-RahmâneEl-A‘dhamî – Page : 427.
b) Jésus dans le Coran, la Torah et l’Evangile de Abdelkrim El-Khatîb – Page : 134.
c) Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sa‘fâne – Page : 40.

[30]) Les convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr–Pages : 204/206

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:56 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
La déité de Jésus et la Trinité sont une photocopie des anciens paganismes
Les convictions des Chrétiens furent fixées avec la déité de Jésus et de l’Esprit Saint et après la stabilisation définitive de la Bible au cours du quatrième siècle. Et c’est ainsi que le nouveau Christianisme fut créé de toutes pièces par Paul et ceux qui vinrent après lui. D’où Paul et les conciles tardifs ont-ils puisé ces croyances récentes? Pour répondre à cette interrogation, nous nous reportons à Charles Jénîber qui a écrit dans son livre }Le Christianisme : naissance et développement{ : « L’étude détaillée des principales lettres de Paul soulève le voile sur un mélange d’idées très étranges, un brassage de croyances juives et de principes polythéistes grecs. Pour plus de clarté, nous exposerons certaines influences des religions apparues avant l’avènement du Christianisme afin de constater la grande similitude entre ces paganismes antiques et le paganisme chrétien. Cet accord repose sur des bases et sur des ramifications. Mais commençons d’abord par connaître les bases et les sources d’où les Chrétiens ont extrait leurs convictions et leurs législations.

I) L’incarnation des dieux dans les paganismes anciens
L’évocation du dieu incarné représente la seconde hypostase du Dieu. Il s’est incarné pour absoudre les péchés de tout le monde et c’est là une attitude ancienne et largement connue dans les paganismes révolus. Concernant l’Inde, l’historien Allen a rapporté dans son livre }L’Inde{ « Quant à Krishna, il est le plus grand des dieux qui se sont incarnés dans des corps humains, il se distinguait alors des autres dieux car ils ne possédaient qu’une petite parcelle de divinité. Il apparut en Vishnu dotée de la nature humaine.» Il est consigné dans le livre indien }Bhâgavata Purana{ que Krishna a déclaré : « Je m’incarnerai dans Metwâr Beït Yâdoû, je serai enfanté par Divâkî. Je vis et je mourrai. Il est temps que je montre ma force. Je dois sauver la terre de son poids.» De la même manière les hindouistes ont considéré Awtâr comme une incarnation divine digne d’être adorée. Parlant de Bouddha dans son livre }Les légendes de la Torah, de l’Evangile et celles qui leur sont analogues dans les autres religions{ l’historien Dwâne a enregistré : « Le dieu Bouddha est né de la vierge Maya. Les habitants de l’Inde et autres l’adorent et le vénèrent. Ils disent à son sujet qu’il a abandonné le Paradis, qu’il est descendu sur terre, qu’il apparut sous une forme et une nature humaines par miséricorde pour les hommes. Il tient à les sauver et à les orienter vers le droit chemin.» Le même historien rappelle que les européens furent surpris quand ils sont partis au cap Komorine, au sud de l’Inde et qu’ils ont remarqué que les autochtones adoraient un dieu sauveur appelé Silfâhânâ, né lui aussi d’une vierge. Citons encore parmi les dieux qui se sont incarnés dans des hommes, le dieu Foû hî en Chine, Sitîne-Noûnk, Houwânktî et autres. Prométhée, dit-on, était un homme véritable et un dieu véritable[1].
Ainsi on peut affirmer que l’idée de l’incarnation de Dieu dans un être humain était répandue dans la foi des polythéistes antérieurs au Christianisme. Ceux-ci furent la source où Paul et les divers conciles puisèrent leurs croyances en Jésus.

II) L’incarnation en vue de l’absolution des péchés
L’objectif et le but de l’incarnation chez les païens sont pareils à ceux des Chrétiens qui ont dit et qui disent encore que le Christ est mort pour faire absoudre les péchés de l’humanité. Le savant Hoûk a signalé à propos de l’incarnation des dieux indous : « Les Indous croient que l’incarnation de l’un de leurs dieux et son immolation servent à la rédemption des fautes des humains.» L’historien Maurice Wlîms dans son œuvre }La religion des Indous{ répète à peu près la même remarque au sujet de Bouddha, il a noté : « Bouddha, de par sa miséricorde, a délaissé le paradis et a rejoint la terre pour obtenir le pardon des hommes et pour adoucir leurs misères. Il effacera leurs péchés et leur évitera la punition qu’ils méritaient.» L’historien Dwâne dans son livre }Les légendes de la Torah, de l’Evangile et celles qui leur sont analogues dans les autres religions{ a indiqué que les hindous appellent Bocchus le sauveur des nations. C’est ce qui a été dit à propos de Héraclès, de Metra Vâdaï dans la Perse ancienne, de Bâcoûb le dieu mexicain crucifié et autres êtres humains qui, à l’origine, étaient des dieux, selon leurs partisans, et qui se sont incarnés dans d’autres personnes dans le but de gagner le pardon des fautes commises[2].

III) Le Dieu incarné et la création
Les Chrétiens croient que le Fils Jésus est le Créateur de l’univers et de ceux qui le peuplent. Bien avant son avènement les polythéistes, de par le monde, professaient le même culte. Dans les livres de l’Inde, il est dit que « Krishna, Fils de Dieu et de la vierge Dîvâkî, est la deuxième hypostase de la Trinité Sacrée. Il a créé les cieux et la terre. Il est chez eux le Premier et le Dernier.» Dans leur livre sacré }BhagavadGita{, il est mentionné que Krishna a dit son élève Arjun : « Je suis le Créateur de toutes les créatures et leur formateur, j’ai créé l’homme et…il m’a connu. Je l’ai créé et façonné» Les Chinois, aussi, sont persuadés que le Père n’a rien créé et que le Fils Lâ Toû Thoû,issu d’une vierge a tout créé. Les Perses, au cours de leurs prières, formulaient : « A Adermouz je dédie ma prière, il est le Créature des hommes et de toutes choses, il connaît le présent et l’avenir jusqu’à la fin des temps. Il est le Sage, le Puissant. Il a créé le ciel, le soleil, la lune, les étoiles et autres… ». Les Assyriens avaient des convictions analogues concernant, Nordouk, le Fils aîné de leur dieu ainsi que les adorateurs de Adonîs et Lâoukyoune et autres. Dans l’ancienne Egypte le dieu Athoune a été à l’origine de toutes choses vivantes par le biais du Verbe qui, à son tour, a donné naissance à toutes les forces vives de la nature et à ce que l’homme mange, aime ou déteste.[3]

IV) L’éternité et l’intemporalité des dieux incarnés
Jean, dans son Apocalypse, a décrit le Christ comme étant le Premier et le Dernier, l’Alpha et l’Oméga. Cette description ressemble, exactement, à celle que dressent les païens à propos de leurs dieux incarnés. Ils sont convaincus de leur éternité et de leur préexistence. Dans le livre indou {Kîtâ} il est assuré que Krishna a garanti : « Je suis présent en tout temps et j’ai créé toutes choses. Je suis le Durable et l’Eternel, je suis le Formateur qui préexiste avant toutes choses. Je suis le gouverneur puissant de l’univers. Je suis le début, le milieu et la fin de toutes choses.» Parmi les implorations d’Arjun à Krishna, citons celle-là : « Tu es l’Eternel et l’Immense. Te connaître est un devoir. Toutes les créatures sont à ta merci…Tu es le dieu qui a existé avant tous les autres.» Dans le livre {Vishnu Bourânî} il est dit qu’il est sans début sans milieu et sans fin.
Dans les écrits des Indous il est formulé à propos de Bouddha : « Il est l’alpha et l’oméga, son existence n’a ni commencement ni fin. Il est le Seigneur, le Souverain, l’Omnipotent, l’Eternel. Lâoukîne, Latz, Warmadz et bien d’autres furent ainsi qualifiés. Zeus, lui aussi, a été appelé l’Alpha et l’Oméga[4].

V) L’histoire de la naissance des dieux, des cultes et des dogmes :
Les convictions des Chrétiens sont semblables à celles des païens, il en va de même de leurs cultes et de leurs histoires puisque les polythéistes affirment que l’ensemble de leurs dieux incarnés sont nés le 25 Décembre. Le dieu perse Mitra et autres figurent parmi eux. C’est justement ce qu’attestent les Chrétiens Orthodoxes dans leur histoire. Cette date fut choisie, en 530, par le moine Dionysius Oxigeoune. Ils ont tenté de lui faire comprendre de ne pas faire coïncider leurs fêtes avec celles des païens, mais il arriva à passer outre et les occupa par une célébration chrétienne. Cette habitude se renouvela pour d’autres solennités polythéistes et pour les dogmes d’où les Chrétiens ont puisé leurs enseignements et les dates de leurs processions. Dans son livre {L’histoire de l’Eglise anglicane} le moine Teed rapporte le discours prononcé, en 601, par le pape Grégoire I° et dans lequel il recommandait aux Chrétiens d’appliquer le conseil de son proche collaborateur, Melitius de ne pas détruire les temples des païens mais de les transformer en lieux de culte pour l’adoration du vrai Dieu au lieu de celle de Satan. Il tentait, par ce canal, de laver les cœurs des néophytes de leurs péchés et de leur faciliter graduellement d’éviterde ne plus vénérer leurs anciennes divinités[5]. Ainsi, le nouveau chrétien ne trouvait pas une grande différence dans le lieu et le contenu, entre le Christianisme et entre ses anciennes convictions. Ce fut là une des causes de la propagation de cette religion.
VI) La Trinité dans les paganismes antiques
Les Chrétiens ont pris les idées de la déité de Jésus, de son incarnation et de la trinité de chez les païens. Feuilletons les pages de l’histoire des nations polythéistes avant J-C. Ils étaient les premiers novateurs de ces trois domaines. Les Chrétiens y ont ajouté quelques rares et simples modifications, comme le changement des noms des trois hypostases. Le concept du dieu incarné remonte à plus de quatre mille (4.000) ans avant J-C. Les Babyloniens les ont appliquées lorsqu’ils partagèrent les dieux en trois catégories, le dieu du ciel, celui de la terre et celui de la mer. La trinité donna des appellations à ses trois membres chez les indiens, Brahmâ, Vishnu et Siva, ces trois dieux font Un. Dans son imploration, Atanis le pieux: « Ô vous, les trois dieux, sachez que je ne reconnais que l’existence d’un seul dieu. Dites-moi quel est le véritable dieu parmi vous pour lui adresser mes prières et mes voeux !» Aussitôt les trois dieux lui apparurent et lui déclarèrent : « Sache, ô homme dévot qu’il n’y a pas de différence réelle entre nous. Ce que tu vois n’est qu’un aspect supposé. L’entité unique qui apparaît à travers les trois hypostases, c’est l’Etre Absolu.» Une statue trouvée dans les vestiges des Indiens était constituée d’un corps comportant trois têtes. Elle symbolisait la trinité. Cette conviction se répandit dans les autres paganismes, on la trouve en Egypte avec Osiris, Isis et Horus, dans la Perse antique avec Ourmadz, Mitras et Aharmâne, en Scandinavie avec Ouwine, Tourâ et Farî, au Mexique avec Tizktolbyoukâ, Ihôtilîbôshtkî et Talâkôkâ. Les Chrétiens se sont inspirés de la trinité des philosophes grecs qui se composait de l’existence, de la science et de la vie. Il y a encore de nombreux types de trinité qu’il est inutile de citer pour ne pas allonger notre essai[6].
Même la recommandation qui a clôturé le concile de Nicée a copié celles des polythéistes. L’historien Malfîr a rapporté sur le vu de livres indiens où il est écrit : « Nous croyons en Safistarî (le soleil), dieu, maître de tout, créateur des cieux et de la terre, en son fils unique Anî (le feu) qui est une lumière inengendrée, pareil à son père dans leur essence et qui s’est incarné en Fâyoû (l’esprit) dans le ventre de Maya la vierge. Nous croyons en Fâyoû qui est issu du père. Fâyoû se prosterne devant lui et le glorifie[7] L’encyclopédie britannique va jusqu’à dire : «Le modèle intellectuel de la conviction de la Trinité est d’origine grecque. Des prescriptions israélites y furent ajoutées. Elle est, sur le plan de la forme, chrétienne car ses conceptions sont extraites de la Bible mais elle est un mélange de philosophies étrangères. Les termes, le Père, le Fils et l’Esprit Saint, proviennent du Judaïsme, l’expression de ‘’l’Esprit saint’’ n’a été que rarement prononcée par Jésus.» Léon Gauthier a dit : « Le Christianisme s’est largement imbu de pensées et d’idées de la philosophie hellénistique. La nature divine chrétienne est prise à partir du néo-platonisme et c’est pour ce motif que nous trouvons de grandes affinités entre les deux.» La philosophie des Grecs s’est expatriée de son pays d’origine vers Alexandrie. Alexandre d’Alexandrie[8] y a vu le jour, il parlait de la Trinité qui, selon lui, se compose de Dieu, de la Raison et de l’Esprit. Aussi les évêques de cette illustre cité furent les premiers tenants de la Trinité et figuraient parmi ses défenseurs
On dit également que le polythéisme se faufila par le canal de Rome. Wel Diourânt a enregistré : « Dès que le Christianisme a envahi Rome, les païens se convertirent à la religion naissante, le grand rabbin - le pape - fut alors appelé l’adorateur de la grande Mère. Le professeur Robertson confirma ce point de vue dans son livre {Le paganisme du Christianisme.} Pour lui, ces croyances sont arrivées de la Perse à Rome vers l’an 70 avant J-C. D’autres pensent que ces convictions émanèrent de la pensée pharaonique et s’incorporèrent au Christianisme à cause du voisinage des deux pays : la Palestine et l’Egypte. Quelques autres vérificateurs croient que leur introduction passa par la ville de Tarse alors considérée comme un grand centre de rayonnement de la littérature grecque. Paul est né dans cette cité et y a grandi ; il en garda une empreinte indélébile toute sa vie[9]. Et comme l’infiltration du paganisme dans le Christianisme est une réalité qui scintille pareille à la lumière du soleil, il était du devoir de quelques auteurs, courageux et équitables, de reconnaître cette vérité. Citons parmi eux Mériem Djamilah, convertie à l’Islam qui a dit : « J’ai étudié les bases du Christianisme et j’ai observé qu’elles concordaient fortement avec les religions païennes surannées au point qu’il n’y a pas de différence entre les deux, à l’exception des noms ou des formes.»
Le professeur de l’archéologie Jarslâf Krînî, dans son livre {La religion des anciens Egyptiens} a enregistré : « La Trinité est étrangère au véritable Christianisme, elle est importée du polythéisme pharaonique.» Le savant Robertson dans son livre {Le paganisme du Christianisme} étale à profusion les preuves qui attestent cette vérité. Il a écrit : « Je suis bien heureux de clamer à tous les Chrétiens qui ont commenté et critiqué mon livre-ci, que nul d’entre eux n’a trouvé de failles dans les réalités que j’ai exhibées. Ceci m’a conduit à la conclusion suivante à savoir que la majeure partie des prescriptions chrétiennes actuelles sont un plagiat du paganisme.» Les auteurs du livre {La légende de l’incarnation de Dieu} ont repris la même idée. Ils ont écrit : « La croyance que Jésus est Dieu ou le fils de Dieu ou que Dieu s’est incarné en lui, ne sont que des mythes de polythéistes et leurs fables anciennes.[10]». On ne peut que conclure que la Trinité résulte de ces paganismes anciens. L’ensemble s’est égaré de la route, vraie et naturelle et s’est éloigné de la bonne direction prêchée par les prophètes. Ceux-ci n’ont adoré que l’Omnipotent. Dieu, dans le Coran, nous informe sur la l’origine de la mécréance dans laquelle les Chrétiens sont tombés : Les Juifs disent : « Ouzaïr est fils de Dieu !» et les Chrétiens disent : « L’Oint est fils de Dieu !» Voilà ce qu’ils disent de leurs propres bouches. Ils ressassent les assertions des impies qui les ont précédés. Dieu les confonde ! Comme ils se trompent[11].﴿



[1]) Les croyances païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tnîr – Pages : 47/56.

[2]) Voir :
a) Ouvrage cité plus haut – Pages : 29/32.
b) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Pages : 151/158.

[3]) Les croyances païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tnîr – Pages : 119/120.

[4]) Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Pages : 120/121.

[5]) Voir :
a) Débat limpide entre Abdellah et Abdelmassîh deAbdelwadoûd Chalabî – Pages : 67/72.
b) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 83.
c) Le Christianisme tel qu’il a été révélé à Jésus de ‘Alâ’ Abou-Bekr – Pages : 191/192.

[6]) Voir :
a) Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Pages : 13/23.
b) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 118/120.
c) Etude sur la Torah et l’Evangile de Kâmil Sa‘fâne – Pages : 81 et 228.

[7]) Voir :
a) Le fanatisme et la tolérance de Md El-Ghazalî – Page ; 100.
b) Les moyens de destructions dans le Christianisme et l’évengésilisation de Ibrâhîm El-Jabhâne – Page : 52.

[8]) Il a été patriarche de sa ville natale de 313 à 336, il condamna l’arianisme au concile de Nicée. (N.T)

[9]) Voir :
a) Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Page : 173.
b) Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’ Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Pages : 282, 299 et 414/415.
c) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 150.

[10]Voir :
a) Débat limpide entre Abdellah et Abdelmassîh deAbdelwadoûd Chalabî – Pages : 67 et 73.
b)) Le Christianisme tel qu’il a été révélé à Jésus de ‘Alâ’ Abou-Bekr – Page : 139.
c) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 152.
d) Jésus dans le Coran, la Torah et l’Evangile de Abdelkrim El-Khatîb – Page 137.
e) Les croyances des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr – Pages 19/20.

[11]) Verset 30 de la sourate d’Et-Tawbah

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:57 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Les idolâtries dans le Catholicisme

L’adoration de Jésus n’est pas le seul point de l’associationnisme chez les Chrétiens. En plus de lui, ils ont vénéré l’Esprit Saint, la croix, la Vierge Marie et toutes les images dessinées dans leurs églises.

A) l’adoration de Marie
La vierge Marie – qu’elle soit bénie – est considérée par les Catholiques comme une vraie déesse digne d’être révérée quoiqu’elle ne fait pas partie des trois hypostases de la Trinité. Ils se fondent, pour ce faire, sur le passage suivant de Luc : L’ange entra chez Marie et lui dit : « Réjouis-toi le Seigneur t’a accordé une grande faveur, il est avec toi (Luc 1/28). Des prières nombreuses lui sont consacrées, signalons parmi celles-ci, la litanie à la mère de Jésus. Au cours de ces implorations ils prononcent les formules suivantes, entre autres : « Ô toi qui a été choisie pour être interpellée et sollicitée par Dieu, tu es digne de l’honneur de tous…Tu es la porte du ciel…Ô reine des cieux, tous les anges se prosternent devant toi, toutes choses te glorifient et te rendent grâce… Ecoute-nous, ô mère de Dieu, ô toi qui a été adjurée par Dieu. Ô notre Maîtresse accorde-nous ta miséricorde et donne-nous la paix éternelle. C’est devant toi que nous nous mettons à genoux et c’est toi que nous invoquons.» Le théologien Thomas a écrit : « Il est du devoir de la Vierge Marie, la pure et la glorieuse, d’octroyer le salut à l’humanité entière.» Le saint Louis Mârîdî a dit : « Notre révérence à son égard consiste à lui offrir entièrement nos corps, comme des prisonniers de Marie et du Christ ; Nous devons accomplir tous nos actes avec Marie, par son intermédiaire, dans sa personne et à cause d’elle.»
Le père Jacques le maltais, dans son exégète du père Théodose, évêque d’Ankara, rapporte cette réflexion au sujet de la vierge : « Les bienfaits divins la couvrirent comme des habits, son âme fut pleine de la sagesse divine. Elle se sentait, de par le cœur, l’épouse de Dieu et elle porta Dieu dans ses entrailles.» Lors du concile d’Ephèse, 431, Marie fut nommée « La mère de Dieu.» Au cours du concile de Nicée un paragraphe fut annexé à ces recommandations. Il était inscrit : « Nous te louons, ô mère de la véritable lumière, nous te glorifions, ô sainte Vierge, mère du Dieu… » Pendant ce siècle une secte païenne qui adorait Vénus s’était convertie au Christianisme. Elle croyait que Marie était reine ou déesse du ciel et leur Trinité était ainsi composée de : Dieu, Marie et Jésus. L’Eglise, bien entendu, lutta contre cette hérésie et lui asséna le coup de grâce au septième siècle.
L’orthodoxe El-Anbâ Grégorius a écrit la concernant : « Nous ne l’avons pas élevée au rang de la divinité, comme les Catholiques l’ont fait. Ces derniers étaient dans l’erreur lorsqu’ils l’ont déclarée infaillible. De la même façon, les Protestants se sont jetés dans un égarement sans pareil quand ils l’ont conspuée et ignorée ou ont fait semblant d’ignorer les bienfaits munificences qu’il y a sur elle et dans elle. Les Orthodoxes connaissent Marie la Vierge à sa juste valeur, ils ne la honnissent pas et ne la vénèrent pas.» Les Chrétiens ont rejeté le Coran qui a affirmé que les croyants en Jésus ont considéré la vierge comme une déesse. Dieu a raison quand il nous a appris :Rappelle-leur le moment où Dieu dira : « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui a dit aux gens : «Prenez-moi et ma mère, pour deux divinités, en dehors d’Allah?» Il dira : « Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire ! Si je l’avais dit, tu l’aurais su !» [1]﴿

B) Le culte de la croix, des images et des statues
Le culte de la croix date du quatrième siècle quand l’empereur Constantin a prétendu avoir vu dans un rêve une croix dans le ciel et sur laquelle il était gravé : « Tu vaincras !» Son armée ayant comme emblème la croix, triompha de son ennemi Macantius. C’est alors que sa mère Hélène se mit à chercher la véritable croix et a soutenu l’avoir trouvée. A partir de cet instant, la croix et toutes ses pareilles furent honorées, ils justifièrent cette attitude car, disaient-ils, la croix était la planche de leur salut. L’Eglise chrétienne, sauf les Protestants, exaltait la croix et le croyant qui rejetait cette conviction était considéré comme impie. Pour ces raisons, des croix en or, en métal et en bois furent façonnées et les Chrétiens se prosternent devant elles.
Au cours de leur prière du Samedi, après le Vendredi de la souffrance, ils chantonnent la modulation : « Aux noms de la sainte Trinité, de la croix, de notre Seigneur l’Oint Jésus, de Marie éternellement vierge et bénie, de tous les saints. Que toute la création porte en elle les louanges, l’honorabilité, les remerciements et la gloire envers eux, à tout jamais. Que tous nos péchés soient définitivement pardonnés.» Dans son livre {Découverte des faussetés dans l’adoration des images et des statues} Kranlîs Fânedik rapporte une autre prière dite toujours le Samedi et au cours de laquelle ils disent : « Salut à toi ô croix qui est notre espoir unique, ajoute aux hommes pieux une faveur et procure aux fauteurs l’absolution de leurs péchés.» Il ajoute : « Cependant les prêtres romains accomplissent cette prière dans la langue latine morte, les ouailles la marmonnent sans rien comprendre.» Il conclut : « Le tiers des Chrétiens de notre siècle adore des statues.» Durant le même période, Hélène la mère de l’empereur a apporté à la capitale de l’empire les cadavres du prophète Daniel et un peu plus tard ceux de Luc, d’André, de Timothée, ils furent d’abord l’objet d’une curiosité religieuse. Du temps d’Arcadius, la dépouille de Samuel connut un sort identique, la même opération se déroula avec Isaïe sous le règne de Théodose, ensuite les corps inertes de Marie de Magdala et de Lazare furent exhumés, enfin on trouva les sandales du Christ et le manteau d’Elie. Cet ensemble de morts et ces reliques furent introduits à l’intérieur des églises. Les gens accouraient vers eux et les imploraient afin de leur procurer la guérison et les bénédictions. Certaines sépultures furent spécialisées pour certains fléaux, celle de saint Eutménius était visitée par les hommes, pour cause d’impuissance sexuelle pendant que les femmes peuplaient le tombeau de sainte Mazounyah. L’empire fut envahi par une série de légendes, de fausses prophéties et de bien autres événements bizarres qui paraissent dans un milieu pareil.
Lors du concile de Constantinople en 754, des représentants des deux Eglises occidentale et orientale se réunirent et entamèrent des pourparlers pendant six (6) mois. Dans leur conclusion figurait, au premier point, la condamnation du culte des images et des statues. Cette vénération, contraire au Christianisme, signifiait à leurs yeux un retour au polythéisme. Le second concile de Nicée, en 787, fut tenu sur l’ordre de l’impératrice Irénée. Trois cent cinquante (350) évêques votèrent à l’unanimité l’obligation de réintroduire dans les églises tout ce qui a été enlevé. Les deux papes Grégoire II[2] et Grégoire III[3] se tenaient de sévir contre ceux qui n’obéiront pas au dernier concile. Le concile de Constantinople réuni, en 842 confirma la décision papale. Ainsi les passions manipulèrent les conciles dans cette question : le premier exige la dite décision et l’autre l’interdit. Comment peut-on croire alors à l’infaillibilité des conciliaires orientés et inspirés par l’Esprit Saint? On a dit que les premiers Chrétiens niaient toutes ces pratiques païennes. L’évêque de Chypre, Ivânius, traversant une région de la Palestine, y a vu un tissu sur lequel figurait une image du Christ, il la déchira et déclara : « Ceci est un tort pour le peuple chrétien.[4]» Le maître Michel, dans son livre {Réponses des évangélistes à propos des futilités des traditionalistes} cite ses difficultés à décrire ces images païennes. Il déclare : « Peut-être que Dieu n’a pas donné à certains saints les images qui les représentent. Saint Christophe est reproduit par un corps humain et une tête de chien, ils lui réservent des prières particulières, brûlent de l’encens à sa proximité et le supplient d’intercéder en leurs faveurs. Est-il convenable que les Chrétiens croient que les cerveaux des chiens sont dotés de la Raison et de la Sainteté? Où est donc l’infaillibilité de leur Eglise face à ces puérilités? Le même maître nous rappelle qu’ils ont sculpté des statues et dessiné des images du Père, du fils et du Saint Esprit et ils les ont adorés.
Le savantissime Rahmatoullah El-Hindî les blâme et s’interroge : « Pourquoi Les Chrétiens n’adorent-ils pas les ânes puisque Jésus est entré, triomphalement, à Jérusalem, monté sur un âne. Le bois, à cause de la crucifixion, n’est pas plus apte à être adoré que l’âne, le premier est un objet inanimé alors que le second est un animal. De la même manière, si Judas l’Iscariote, l’un des douze apôtres de Jésus, n’avait pas trahi son seigneur, ce dernier ne serait pas mort sur la Croix et lui-même n’aurait pas perçu la récompense. Le traître est plein de l’Esprit Saint avant sa trahison et le futur crucifié lui ressemble sur le plan de l’humanité. Pour quelle raison Judas est-il d’abord béni et ensuite maudit? Si quelqu’un rétorque que le sang de Jésus a coulé sur la Croix, il lui sera répliqué pourquoi alors les épines qui couronnaient sa tête ne sont-elles pas adorées?[5]»
Le paganisme du Christianisme et son associationnisme dans ses dogmes et ses conceptions ne se limitent pas à l’adoration de Jésus et de l’Esprit Saint, mais ils lui additionnèrent d’autres formes de polythéismes. Les livres Saints menacent d’un châtiment sévère ceux qui les pratiquent et l’Eglise, dans ses décisions, n’accorde aucune importance à ces ultimatums. Il est dit dans la Torah : Tu ne te feras pas d’idole ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. (L’Exode 20/4). Il est enregistré dans le même livre sacré du Judaïsme cette malédiction qui frappera les sculpteurs des statues : Les lévites d’une voix puissante, feront cette proclamation à tous les hommes d’Israël : « Maudit l’homme qui fabriquera une idole ou statue – abomination pour le Seigneur, œuvre de mains d’artisan - et l’installera en cachette ! » Et tout le peuple répondra et dira : « Amen !» (Le Deutéronome 27-14/15)

C) Le repas du seigneur :
Toutes les tendances Chrétiennes croient au mystère du dernier repas du seigneur et lui donnent des noms divers. Ils l’appellent (El-Afkhâristyah) c’est-à-dire le remerciement, la liturgie qui signifie le service. Mais ces églises divergent sur son efficacité. Elles se fondent, concernant cette conviction, sur le dit repas qui a réuni Jésus et ses apôtres, juste avant la crucifixion. Il leur a dit, en leur donnant du pain : « Prenez ce pain, c’est mon corps.» (Marc 14/22), puis il leur donna du vin et leur articula : « Ce vin est mon sang. » (Marc 14/23). Jean relate que le Christ a dit à ses élèves tout au début du repas : « Le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Je suis le pain vivant qui descend du ciel… Le pain que je donne c’est ma chair… Oui je vous le déclare, c’est la vérité, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. » (Jean 6-50/54). Ils ont prétendu que le Messie ordonna à tous de prendre un deuxième repas pendant lequel il les informa : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. (Luc 22/19)
Il est de bon escient de souligner ici que Jean, dans son Evangile, n’a pas cité le second repas, en dépit de son importance et que le passage 6-50/54 n’aucun rapport avec la dernière cène. Ce morceau-ci est un prêche ancien de Jésus. L’ordre du renouvellement du repas chez Luc Faites ceci en mémoire de moi est inauthentique. La Bible dans sa version de la compagnie de Jésus et celle de la R.S.V. l’ont supprimé, toutes les deux, et l’ont considéré comme ne faisant pas partie du Livre Sacré. L’exégète George Kird, mort en 236, dans son exégèse de l’Evangile de Luc a écrit : « Le récit du dernier repas du seigneur, chez Luc, est un véritable cauchemar. Il a soulevé des questions dans de nombreux passages du Nouveau Testament et a causé l’explosion de plusieurs théories contradictoires. Les deux versets de Luc, semble-t-il, sont pris de Marc 14/24 et des Corinthiens I 11-24/25, puis un scribe a pensé que cette histoire était fausse, enfin un autre scribe, bien plus tard, pensant le contraire l’a recopiée de Marc 14/24 et des Corinthiens I 11-24/25.[6]»
Les différentes Eglises ne s’entendent pas unanimementsur l’effet de ce repas, les anglicans rejettent la transformation du corps de Jésus et de son sang en pain et en vin. Zwinglé, le considère comme un simple rappel de la mort du Messie. Le réformateur Calvin pense que la présence de Jésus dans le pain et le vin est spirituelle. Les Luthériens prétendent que le seigneur assiste, en secret, à ce repas et leur chef Luther a dit que cette présence était réelle. Son attitude est assez proche de celle des Catholiques. L’ensemble des églises catholiques et orthodoxes croient à cette mutation. Le croyant participe à la consommation, ou plus exactement, mange et boit, d’une façon effective et réelle, dans le corps du Messie, le pain et le vin[7].
Parmi les premiers pères a avoir implanté cette notion dans l’esprit des gens, Basilius au milieu du septième siècle dans son livre {Le corps du seigneur et son sang} En 1215, le concile de Latran, présidé par le pape Innocent III[8] l’a acceptée et confirmée. Lors du seizième siècle, à l’occasion du grand schisme chrétien en Occident, les Orthodoxes, l’ont à leur tour, adoptée. Les vérificateurs protestants spéculent que ce concept est contraire à la logique et à la perception et conjecturent qu’il a été créé car les premiers pères de l’Eglise ne le connaissaient pas[9]. D’autres vérificateurs ont trouvé l’origine de cette idée étrange : elle est également païenne. Beaucoup de peuplades polythéistes l’ont conçue et pratiquée, les Perses étaient persuadés que Mitras bénissaient le pain et le vin au cours du souper. Les adorateurs de Junon et d’Atîs se retrouvaient lors de la fête de l’amour, le samedi soir et les Chrétiens, par la suite, les imitèrent. Le souper, chez les uns et les autres, se terminait par une lecture de quelques paragraphes de leurs textes sacrés et se clôturait par un baiser entre hommes et femmes. Tertullien a réfuté cette mauvaise action et la considéra comme conduisant directement à la perversité sexuelle[10]. Nous concluons avec Félicien Chalet qui a déclaré : « Ce genre de fraternité n’est qu’une image de l’association totémique qui réunit les gens à la chair de la personne sacrée et à son sang. Elles prenaient fin avec le pain chez Aïnous, avec le vin chez les adorateurs de Dionysius et avec le pain, le vin et l’eau chez les Mithridate.[11]»



[1]) Portion du Verset 116 de la sourate d’El-Mâ-idah


[2]) Il a été pape de 715 à 731. (N.T)

[3]) Il fut élu pape de 731 à 741. (N.T)

[4]) Voir :
a) Jésus – qu’il soit – entre les réalités et les illusions de Md Wasfî – 122/125.
b) Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sa‘fâne – 94/100.

[5]) La manifestation de la vérité - de Rahmatoullah El-Hindî- Tome : 3 – Pages 844/846.

[6]) Jésus dans les sources des convictions chrétiennes de Ahmed Abdelwahâb – Page : 136.

[7]) Histoire de la pensée chrétienne du Dr et moine Jean Jerjus El-Koudarî – Tome : 1- Page 326.

[8]) Il fut élu pape de 401 à 417. (N.T)

[9]) La science théologique régulière de Jeams Anîs – Pages : 619/620.

[10]) Voir :
a) La manifestation de la vérité de Rahmatoullah El-Hindî – Tome : 1- Pages : 240.
b) Jésus – qu’il soit béni- entre les réalités et les illusions de Md Wasfî – Pages : 126/134.
c) Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sa‘fâne- Page : 83.
d) Qu’est-ce que le Christianisme? D’El‘outhmânî – Page : 168.
f) Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Pages : 148/149.
g) Jésus dades convictions chrétiennes de Ahmed Abdelwahâb – Page

[11]) Concis d’histoire des religions de Félicien Chalet – Page : 264.

ÅÓãåÇä ÇáÌÇÏæí 03-11-2016 04:58 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Conclusion

Ainsi nous arrivons à la fin notre long périple pour répondre à la grande interrogation que nous avons posée : Dieu qu’IL soit Glorifié et Exalté- est-il Un ou trois? Nous avons vu, au cours de notre pérégrination dans les textes bibliques, que Jésus – qu’il soit béni – fut l’un des plus honnêtes et des plus prestigieux des messagers de Dieu et qu’il n’a jamais prétendu être le Souverain Suprême, comme il n’a jamais parlé de sa déité. Il n’a jamais cessé d’inviter les gens à l’adoration du Créateur Unique, avec humilité et sans orgueil. Nous sommes convaincus que toutes les preuves présentées par les Chrétiens concernant la déité de Jésus ne sont qu’une hallucination que la moindre lecture des textes de la Bible dissipe. L’étude critique des sources où Paul a puisé ses convictions païennes a renforcé notre attitude à l’égard de la mission céleste confiée à Jésus. L’ex-Juif «converti» a voulu déformer la religion révélée au Messie et a institué une autre polythéiste. Paul s’éloigna des prescriptions que Jésus a léguées à ses disciples et le Christianisme parut avec le nouvel habit paulien. Il effaça ainsi les moindres traces des apôtres et des élèves du Christ qui subirent les persécutions romaines en attendant l’apparition de la nouvelle aurore, symbolisée par l’Islam et son illustre messager Mohammed (B.S.D.L). Tout en remerciant le cher lecteur d’avoir bien voulu lire ces quelques lignes, je me permets de l’inviter, avec déférence et modestie, à lire le livre suivant de la collection ‘’La bonne voie et la Lumière’’ intitulé {Le Christ nous a-t-il sauvés sur la croix?} Seigneur, guide-nous par ta Grâce vers le chemin droit !

Table des Matières
2
Introduction
4
Jésus dans les croyances musulmanes
11
Convictions des tendances chrétiennes modernes
11
Les Orthodoxes
12
Les croyances des Orthodoxes et leurs divergences avec les autres
12
Les Catholiques
13
Les grandes divergences opposant les Catholiques des Orthodoxes
15
Les Protestants
18
Preuves des Chrétiens concernant la déification de Jésus
18
Discussion de ces preuves
25
Textes attribuant à Jésus la déification et la divinité
26
Les noms et les prénoms n’attribuent pas la déité à ceux qui les portent
27
Le Christ s’est-il appelé Seigneur ou Dieu?
28
Les paroles de Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu
29
La parole de David : Le Seigneur a dit à mon seigneur
31
L’annonce d’Emmanuel
33
Le Fils-Dieu maître de la souveraineté
35
L’utilisation des termes Dieu et Seigneur dans la Bible
39
Des textes qui affilient Jésus à Dieu
39
Le Messie a-t-il révélé qu’il était Fils de Dieu?
40
Le Christ Fils de l’homme
41
Les nombreux fils de Dieu sont-ils également des dieux?
43
Le sens réel de la filiation à Dieu
44
Jésus a-t-il prétendu être affilié à Dieu et être son égal?
48
L’aînesse de Jésus par rapport aux autres enfants
49
Le Fils descendu du ciel
51
L’incarnation divine en Jésus
51
L’incarnation symbolique de Dieu dans ses créatures
53
L’assertion de Jésus: “ Moi et le Père sommes un.”
58
L’assertion du Christ :” Celui qui m’a vu a vu le Père “
63
L’accompagnement éternel du Christ avec les Chrétiens
65
Jésus image de Dieu
66
La prosternation devant le Christ
68
Des textes attribuant au Christ les traits de Dieu
68
Eternité de Jésus
75
L’alpha et l’oméga
76
Introduction de l’Evangile de Jean
83
Attribution des actes divins à Jésus
83
Jésus créateur du monde
88
Le mandat divin à Jésus pour juger les homes
89
L’absolution des péchés par Jésus
94
Miracles de Jésus prouvant sa déification
99
Association de d’autres personnes à Jésus dans ses miracles
99
La naissance virginale
101
Le miracle de la résurrection des morts
104
Le miracle de la guérison des maladies
104
La prédiction de l’avenir
105
Hégémonie sur les démons
106
Autres miracles
111
Textes rejetant la déification deJésus
117
La première catégorie
119
La seconde catégorie
125
La troisième catégorie
131
La quatrième catégorie
134
L’annonce progressive de la déification de Jésus
137
Les justificatifs de la déification du Fils
144
Jésus est-il Dieu
150
Arguments des Chrétiens extraits du Coran sur cette déification
156
La déification de l’Esprit Saint
166
La croyance en la trinité
167
Le concile de Nicée
169
La concile de Constantinople
171
Avis de quelques pères de l’Eglise au sujet des hypostases
173
L’égalité des hypostases
179
Preuves des Chrétiens pour affermir leur conviction de la trinité
179
Les textes de la Torah et la trinité
180
Critique de ces preuves
185
Les textes des Evangiles et la croyance en la trinité
186
Preuves tirées du témoignage des trois témoins sur la trinité
188
Critique de la démonstration par la conclusion de Matthieu
194
Le monothéisme dans la Bible
194
Des textes monothéistes dans l’Ancien Testament
196
Des textes monotheists dans le Nouveau Testament
197
La trinité est un mystère irrationnel
200
Le monothéisme dans l’histoire de la chrétienté
200
I) Le monothéisme avant le concile de Nicée
206
II) Le monothéisme après le concile de Nicée
206
a) L’Arianisme
209
b) Le Nestorianisme
210
III) Les groupes chrétiens monothéistes après le bouleversement de la Réforme
217
Les sources écrites qui parlent de la déité de Jésus
217
L’importance de Paul dans la pensée chrétienne
219
Paul et la déification de Jésus
224
Paul et la trinité
226
La déité de Jésus et la trinité sont une photocopie des anciens paganismes
226
L’incarnation des dieux dans les paganismes anciens
227
L’incarnation en vue de l’absolution des péchés
228
Le Dieu incarné et la créature
229
L’éternité et l’intemporalité des dieux incarnés
230
L’histoire de la naissance des dieux, des cultes et des dogmes
231
La trinité dans les paganismes vétustes
235
Les idolâtries dans le Catholicisme
235
L’adoration de Marie
237
Le culte de la croix, des images et des statues
240
Le repas du Seigneur
244
Conclusion


Traduction terminée, revue et corrigée
par la Grâce de Dieu à Tlemcen
le Mardi 27/05/1341=11/05/2010

Ãã ÅáíÇÓ 03-12-2016 01:44 PM

ÑÏ: Dieu est-IL Un ou trois ?
 
Merci beaucoup ton sujet et trés important je revien pour contunuer





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ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 06:13 PM

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