Les preuves des Chrétiens concernant la déification de Jésus
Les différentes tendances chrétiennes
[1] croient, en dépit de leurs divergences sur la nature du Messie, que ce dernier est un dieu qui a pris la forme d’un corps humain afin de s’insérer dans le monde des hommes. Ils fondent leurs croyances sur plusieurs passages rapportés dans l’Ancien et le Nouveau Testaments et qui décrivent sa déification. Ces morceaux, sacrés à leurs yeux, le nomment Seigneur et Dieu et l’ont appelé Fils de Dieu. D’autres textes de la Bible affirment que Dieu s’est introduit en lui, certains autres assurent qu’il a créé les créatures terrestres. Enfin, la grande preuve qu’ils exhibent pour confirmer cette déification réside dans les prodiges qu’il a réalisés comme la
prédiction d’événements futurs et la résurrection des morts….
Discussion de ces preuves
Avant d’entamer la discussion de ces preuves, nous nous permettons, à ce stade de l’essai, d’exposer quelques remarques fort importantes.
Il n’existe, dans la Bible, aucune allusion prononcée par Jésus en vue de sa déification ou d’une demande adressée aux fidèles pour l’adorer. Nul, parmi ses contemporains, ne l’a adoré, tous ont vu en lui un homme qui se disait prophète. Certains ont cru en lui et les Juifs, parmi eux lui, ont affiché un démenti fanatique et têtu. Dans ce cadre bien
précis, l’apologiste Didat, au cours de son débat télévisé, face au Père supérieur suédois a défié son vis -à- vis et lui a dit «Je mettrai ma tête sous la guillotine si vous me produisez un seul verset de la Bible dans lequel le fils de Marie aurait dit : «Je suis Dieu !» ou «Adorez-moi !» Bien entendu, rien n’a été fait et le Père supérieur était loin de lui produire le verset réclamé.
Dans son livre, {
la clé des mystères}, le moine Vandar affirme qu’aucune proclamation de Jésus se
prétendant Dieu, ne se trouve dans le Nouveau Testament. Il a écrit : «Personne ne pouvait comprendre
cette relation et ce monothéisme avant sa Résurrection et son Ascension. S’il les l’avait déclarés clairement, ils auraient compris qu’il était le Dieu qui s’est manifesté sous forme humaine…. Les hauts dignitaires du Judaïsme ont bien voulu s’emparer de lui et le lapider. En réalité il n’a point annoncé devant eux, d’une façon transparente, qu’il était Dieu, mais, en général, il utilisait beaucoup de paraboles dans son langage.
[2]»
Le pape Chnoudah lorsqu’on lui demanda pourquoi Jésus n’a-t-il pas déclaré ouvertement sa déité. Il répondit : « S’il avait dit à son sujet qu’il était un Dieu, il aurait été lapidé. S’il leur avait dit : « Adorez- moi!» Ils l’auraient lapidé aussi. Sa mission s’est terminée avant même qu’elle ne commence…. Les gens ne peuvent pas concevoir un tel phénomène. Il a dit à ses élèves :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourrez pas les supporter maintenant.» (Jean 16/14)[3]Il est inacceptable, voire ridicule d’attester que les Juifs ont fait peur à Dieu et même à Jésus qui affrontait souvent ces mécréants et qui se permettait de les menacer on ne peut plus clair :
Malheureux êtes-vous scribes et pharisiens hypocrites…, guides aveugles… vous qui ressemblaient à des sépultures blanchies. Serpents, engeance de vipères, comment pourriez-vous échapper au châtiment de la géhenne? (Matthieu 34-13/23) Après cette sincérité dans la menace, comment pourrait-il être obscur et vague en déclinant sa véritable identité face à l’humanité entière? Non, c’est là un égarement manifeste et un travestissement évident.
Ni les apôtres du Christ, ni les adhérents en sa religion, parmi ses contemporains, n’ont cru en cette déification, puisqu’ils ne l’ont pas adoré et croyaient, en toute honnêteté, qu’il était un messager de son Créateur. La plus grande preuve sur laquelle se basent les Chrétiens ne se trouve que dans l’Evangile de Jean et dans les épîtres de Paul, alors que les trois autres Evangiles ne renferment aucune preuve franche affirmant cette déification. L’absence de cette preuve dans les trois premiers Evangiles a poussé Jean – ou l’auteur anonyme qui a écrit le quatrième Evangile – à rédiger un Evangile pour y décrire la nature divine de Jésus. Il a donc écrit, à la fin du premier siècle ce que les autres n’ont pas mentionné auparavant. Son œuvre est pleine d’idées obscures et sa philosophie bizarre ne reflète point le milieu simple où le Christ a vécu avec toutes les personnes qui ont cru en sa mission.
Ce manque de preuves nettes se rapportant à la déification de Jésus a poussé les Chrétiens à modifier les diverses éditions des Evangiles et ainsi ils ajoutèrent l’unique passage de la déification dans Jean 1-(5/7). De la même façon, les paroles de Paul furent modifiées :
Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand, Dieu a été manifesté en chair … (Epître première à Timothée 3/16) Ce verset, comme l’a souligné le vérificateur Chrisberkh, a été modifié ; dans l’original le mot Dieu n’existait pas mais un pronom de la troisième personne du singulier «il » ou « qui » et était ainsi libellé :
Assurément, il est grand le mystère de la piété, il a été manifesté dans la chair… (Epître première à Timothée 3/16). Le moine Jeams Anis rapporte la cause de cette falsification et son histoire : «Les premiers théologiens n’ont pas cité ce verset parmi les nombreux autres pour affirmer la nature divine de Jésus et détruire l’hérésie de Arius, selon laquelle le Fils est d’une nature inférieure à celle du Père. Cette attitude des maîtres en théologie pousse à croire que la lecture du pronom dans le verset en question est plus correcte. La raison de ce changement dans les versions grecques réside dans le fait que le nom de Dieu, dans cette langue, s’écrit, en abrégé avec deux lettres (
CΘ) et se rapproche beaucoup dans sa calligraphie de celle du pronom « qui » ou « il » qui s’écrit ainsi
(C (ОCela ressemble aux deux lettres de l’alphabet arabe le dj ÌÜ)) et le ha (ÍÜ) qui ne se distinguent que par l’absence ou la présence du point.
Il est vraisemblable que les scribes ont ajouté ce petit trait pour clarifier le sens dans certains manuscrits. Le vocable {Qui} a été remplacé par le mot {Dieu} et cette façon de lire s’est répandue dans toutes les versions du Moyen-Âge, contrairement à celles qui étaient plus anciennes et où l’on ne rencontrait que le pronom : {Qui}.
[4]» Si nous relisons correctement le verset rapporté par Paul et sans le changement volontaire qu’on lui a fait subir nous comprendrons qu’il parle de l’apparition de la piété dans un corps vivant. S’appuyant sur cette idée, les traducteurs modernes y ont vu l’incarnation corporelle de Dieu dans le Messie. Pour bien comprendre les paroles de Jésus, dans toutes ses réalités, retournons à l’origine grecque. Dans la traduction grecque le vocable Dieu est employé dans le sens défini (
τον θεον) quand il a dit : «Le Verbe était chez Dieu.» Il est traduit en langue anglaise par
(God) sa première lettre radicale est écrite en majuscule pour exprimer que la déité est véritable et ceci est le premier paragraphe. Ensuite le texte grec continue et nous informe «Le Verbe était Dieu.» (
και θεος ην ο λογος ), le mot Dieu est indéfini. Il devait être traduit en anglais (
god) avec une lettre minuscule pour bien rendre que l’idée de la déité était allégorique. Il en va de même du passage de l’Exode : «Je t’établis comme dieu pour le pharaon.» (L’Exode 7/1)
Ἰδοὺ δέδωκά σε θεὸν Φαραω καὶ . Le terme dieu dans ce passage de l’Evangile de Jean est indéterminé; il n’est donc pas un nom propre désignant l’Omniprésent.
Mais la surprise réside dans le fait d’utiliser ce mot défini pour parler de Dieu. Ce vocable (ο θεος) ne donnepas, dans la Bible, la déification à Jésus. Elle est attribuée à Satan par Paul, celui-ci l’a appelé : «Satan, dieu de ce monde a aveuglé, l’intelligence des non croyants» (Corinthiens II- 4/4). Les diverses traductions arabes et anglaises en ont fait un nom indéterminé (a god) alors qu’il est déterminé dans la version grecque (εν οις ο θεος του αιωνος). Ainsi donc l’emploi dans les traductions arabes et internationales du terme dieu dans l’Evangile de Jean : «Le Verbe est Dieu» est une sorte de travestissement et de falsification[5]
Dans la version catholique de la compagnie de Jésus et dans celle de la traduction arabe commune, ce changement a été enlevé, ce qui donne :
Assurément, il est grand le mystère de la piété, il a été manifesté dans la chair… (Epître première à Timothée 3/16).Ici, le nom de Dieu a disparu, le sens a changé et par voie de conséquence la preuve de la déification du Christ s’est évaporée. Ainsi, les traducteurs ont modifié la lettre de Jude. Cette dernière, selon la version des Protestants, donne l’impression que Jésus est :
Celui qui peut vous garder de toute chute et vous faire paraître sans défaut et pleins de joie en sa glorieuse présence, au Dieu sage et unique, notre Sauveur notre Seigneur, gloire, grandeur, puissance et autorité, avant tous les temps, maintenant et à jamais. (Epître de Jude 24/25).En réalité, le texte évoque Dieu, le Sauveur, et non pas le fils de Marie (B.S.D.L). Le même verset dans la version de la compagnie de Jésus est libellé de cette façon :
au seul Dieu, notre Sauveur, par notre seigneur Jésus-Christ, gloire, majesté, force et pouvoir. La version des Protestants a supprimé le nom du Christ pour donner l’illusion qu’il est, personnellement, le sauveur des gens et non point un intermédiaire pour leur obtenir ce salut puisqu’il est le :
Dieu sage et unique, alors que le texte catholique parle du :
au seul Dieu, notre Sauveur.
Face à leur impuissance à trouver des preuves incontestables pour la déification de Jésus, ils ont recouru à la transformation des textes. Jouant leur dernière carte - du reste, très mauvaise- ils ont osé tripoter l’expression utilisée par Paul et consignée dans le livre des Actes des Apôtres. Ils lui ont fait dire :
«Soyez les bergers de l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.» (Les actes des Apôtres 20/28). Le Christ est donc celui qui a gagné l’Eglise par son sang. Aganatius a enregistré : «Jésus le Messie est appelé Dieu et il a été dit à propos de son sang que ce dernier est celui de Dieu.
[6]»
L’authenticité et la
précision de cette lecture ne sont point acceptées. Les vérificateurs de la version des moines de la compagnie de Jésus ont mentionné en marge de ce texte : «Il existe des lectures bien différentes : {{l’Eglise du Seigneur Jésus}}, ou {{Jésus le Messie}} ou {{le Seigneur}} ou {{le seigneur et Dieu}}.» Le moine Tadarîs Jacob El-Maltais l’a clarifié dans son oeuvre, il a enregistré : «L’expression {L’Eglise de Dieu} est rendue dans plusieurs manuscrits et en particulier dans ceux rédigés en langue syriaque par {L’Eglise du Seigneur}.
[7]»
Devant ce fait accompli, les imprimeurs de la Bible ont nié ces lectures trop nombreuses contenues dans plusieurs manuscrits et se sont permis de choisir ce qui leur plaît dans le cadre de leurs débats et de leurs recherches de preuves pour concrétiser les notions de la déification du Messie.
Il est de bon escient de remarquer que certaines versions anglaises de la Bible comme (Good News Bible) et la version (Contemporary English Version) et ont rapporté : que « through the blood of his Son » signifie qu’il l’a acquise à travers le sang de son Fils. Ces versions distinguent entre le Maître de l’Eglise (Dieu ou le Père) et son Fils, celui dont le sang a coulé. Ils ont recouru à la modification quant ils n’ont pas trouvé une explication plausible à la déification de Jésus.
Ô vous qui êtes à la recherche de la vérité, nous vous tendons la main et vous prions de bien vouloir vous joindre à nous. Nous étudierons alors et ensemble, avec neutralité et objectivité, les preuves écrites des Chrétiens qui soutiennent, selon eux, que la déification de Jésus (B.S.D.L) est une réalité qui n’admet aucun doute.
1°) Des textes attribuant à Jésus la déification et la divinité
Les Chrétiens se sont fortement attachés aux qualificatifs attribués à Jésus comme étant Dieu ou Seigneur et pensent qu’ils sont une preuve de sa déification. Il fut d’abord nommé Yassou‘, nom hébreux qui signifie Yahvé le Sauveur. Ensuite ils ont vu dans ce verset d’Isaïe une annonce de l’avènement du Christ : Il est rapporté dans la prophétie d’Esaïe :
Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. La souveraineté est sur ses épaules. On proclame son nom : «Merveilleux, Conseiller, Dieu, Fort, Père à jamais, Prince de la paix. Il y aura une souveraineté étendue et sans fin pour le trône de David et pour sa royauté, qu’il établira et affermira sur le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours. (Esaïe 9-5/6)Le fils de Marie sera appelé Dieu. Ils se sont également attachés à la parole de David qui a annoncé la venue d’un Messie qui apportera des prophéties et qui sera son Dieu et son Seigneur :
Oracle du Seigneur à mon seigneur : Siège à ma droite, que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds. Que le Seigneur étende de Sion la puissance de ton spectre. Domine au milieu de tes ennemis. Ton peuple est volontaire, le jour où paraît la force. Avec une sainte splendeur du lieu où naît l’aurore te vient une rosée de jouvence. Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira pas : « Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melkisédec (Psaume 110-1/4). Le roi David l’a nommé Dieu.
Le Dr et moine Ibrahîm Sa‘îd a assuré très calmement : « Quiconque jette un coup d’œil sur le psaume 110 et ne sera pas persuadé que Jésus a une nature divine de Jésus ne peut être que l’une des deux personnes : un ignorant que la naïveté a étendu un voile sur ses yeux et qui l’empêche de voir ou un orgueilleux au cœur obstiné et qui ne veut pas et ne tient pas à voir.
[8]» Ils se fondent encore à propos de la dite déité :
Aussi bien le Seigneur vous donnera-t-il lui-même un signe : «Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.» (Isaïe 7/14). Ce nom veut dire Dieu est avec nous. Joseph le menuisier était fiancé de Marie. Ce verset lui a été révélé par l’archange Gabriel et rapporté par Matthieu : «
Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom d’Emmanuel qui signifie Dieu est avec nous. » (Matthieu 1-18/23). Le sens de Jésus, d’après eux, prouve qu’il est un Dieu. Il est aussi consigné dans le Nouveau Testament :
le Christ en tant qu’être humain appartient à leur peuple[9], lui qui est en dessus de tout, Dieu loué pour toujours. (Les Romains 9/5), comme d’ailleurs l’interpellation de Thomas au maître : «
Mon Dieu et mon Seigneur (Jean 20/28) et la remarque de Pierre : «
Dieu t’en garde Seigneur ! » (Matthieu 16/22). Il est encore répété dans le livre des Actes des Apôtres : «
Jésus-Christ est le Seigneur de tous les hommes. (10/36) Dans le livre de l’Apocalypse, il est écrit : «
Il est vêtu d’un manteau et sur ses cuisses il était inscrit : le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.» (L’Apocalypse 17/14). Il y a encore de nombreux autres textes où le fils de Marie est appelé Dieu ou Seigneur et c’est pour cela qu’ils prennent comme tel.
I) Les noms et les prénoms n’attribuent pas la déité à ceux qui les portent : Ces appellations ne peuvent pas faire de Jésus un Dieu ou un Seigneur puisque plusieurs personnes qui réalisèrent des miracles furent ainsi nommées. Ce fut le cas de Paul et de Barnabas qui ne sont pas des Dieux ou des Seigneurs :
Quand la foule vit ce que Paul a fait, elle s’écria dans la langue du pays : « Les dieux ont pris une forme humaine et sont descendus vers nous. » (Les Actes des Apôtres 14/11). Il était des habitudes des Romains d’appeler dieu toute personne qui leur fait du bien. Cette dénomination, en vérité, ne change rien, elle ne peut transformer la créature en Dieu, ni le serviteur éphémère en Seigneur suprême. Si le Messie fut désigné Yassoû‘ (qui veut dire Dieu nous apporte le salut), le prophète Salomon – qu’il soit béni – porta le même nom hébreux qui signifie Dieu entend. On peut encore faire une observation identique des rois Yahouyakim (Dieu élève) Yahoucha (Dieu sauve) et bien d’autres. Leurs noms ne risquent, en aucun cas, d’en faire des Dieux et des Seigneurs :
De celui qui aura remporté la victoire, je ferai une colonne dans le temple de mon Dieu et il n’en sortira jamais. J’inscrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, envoyée par mon Dieu. (L’Apocalypse 3/12) La Torah, de son côté, a
précisé :
« Ils apposeront ainsi mon nom sur les fils d’Israël.» (Les Nombres 6/27) et en dépit de tout cela, ils ne sont pas des dieux.
II) Le Christ s’est-il appelé Seigneur ou Dieu ?
Les Musulmans refusent de croire à la véracité des nombreuses expressions très claires qui, selon le Nouveau Testament, émanaient des disciples. Elles étaient objet de modifications volontaires comme cela est arrivé (1) 5/7-8). Ces altérations découlent de la mauvaise traduction et son imprécision. Le mot Seigneur qui revient très souvent dans les traductions arabes comme un nom du Christ signifie dans les autres traductions étrangères
Lord dans la langue anglaise et
Maître dans la langue française. C’est dans ce sens qu’on les trouve dans des traductions comme l’allemande, l’italienne, l’espagnole et autres.
Ce que nous rencontrons dans la traduction arabe n’est point récent mais il concorde avec la nature de la langue que parlaient Jésus et ses contemporains. Le mot Seigneur, dans leur société, désignait le maître et impliquait une marque du respect et de considération. D’après l’Evangile de Jean, les disciples interpellaient Jésus en lui disant : Ô Seigneur ce qui veut dire Ô Maître. Marie de Magdala se retourna vers lui et lui dit
Rabbouni, ce qui signifie maître…J’ai vu le seigneur (20-16/17). Le plus fort qu’elle pensait de lui qu’il était un prophète et un maître puisqu’elle l’a interpellé par ces deux noms. Deux disciples à qui il demanda ce qu’ils cherchaient,
ils lui répondirent : Rabbi – ce qui signifie maître- (Jean 1/38). Il n’est jamais venu à l’esprit d’aucun disciple d’utiliser ce mot dans son sens courant quand ils s’adressaient à lui mais ils voulaient exprimer l’idée du maître ou seigneur et ils le comparaient à Jean-Baptiste quand il lui dirent :
seigneur apprends-nous à prier comme Jean le Baptiste l’a appris à ses disciples (Luc 11/1).
L’emploi du mot Seigneur dans le sens de maître est très usuel dans la langue grecque. Stéphane Neil a écrit : «Le Seigneur, nom d’origine grecque, peut rendre l’idée de la politesse, dans la discussion. Le geôlier, dans la ville macédonienne, a prononcé aux prisonniers le mot de Messieurs :
Puis il les fait sortir et leur demanda : Messieurs que puis-je faire pour être sauvé ? Ils lui répondirent : Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé toi et ta famille.(Actes des Apôtres 16/30). Ce verset de Paul qui décrit Jésus de Seigneur, tout en le considérant comme un serviteur de Dieu, confirme cette interprétation:
Que le Dieu de notre Seigneur Jésus, le Père à qui appartient la gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.(Ephésiens 1/17) A) Les paroles de Thomas : Mon Seigneur et mon Dieu
Quant aux paroles de Thomas : (Mon Dieu ! mon Seigneur !) adressées à Jésus, en personne, alors qu’il le croyait mort, étaient le résultat de son grand étonnement exprimé par les points d’exclamation que les imprimeurs n’ont pas négligés (Jean 20/28). Ces points embellissent aussi bien les textes des traductions arabes qu’étrangères. Cette notion de surprise est peut être vague dans la traduction arabe et dans bien d’autres mais elle reste bien claire dans les traductions grecques, ce qui peut se lire avec l’alphabet anglais –
nom-ree-apok – ahee elle exprimait une réaction et voulait dire (Mon Dieu et mon Seigneur)
L’annonce du Messie qu’il allait rejoindre son Dieu (Jean 17/20) confirme cette explication. La divinité si elle se rapporte à Jésus est symbolique mais non pas réelle. Certaines personnes risquent de s’égarer par ces paroles :
Thomas lui répondit : Mon Dieu et mon Seigneur (Jean 20/28). Ces égarées pensent qu’elles ne sont pas la conséquence de l’ébahissement de celui qui les a prononcées, mais elles font partie du discours direct avec Jésus en le qualifiant de Dieu. Ils s’appuient sur le verset de Jean : «
Il lui dit » En réalité, le pronom
lui est inexistant dans la plupart des traductions arabes ; mais en supposant qu’il s’y trouve, il veut dire (à cause de lui) ou (de ce qu’il a vu en lui). Nous trouvons un exemple pareil dans le livre de Samuel. Le prophète Jonathan adressa une prière à Dieu pour David, or selon le contexte nous comprenons que ces paroles sont adressées au roi alors qu’il s’agit d’une supplique à cause de David :
Jonathan dit à David : Par le Seigneur, Dieu d’Israël, oui, je sonderai les intentions de mon père, à cette heure-ci, demain, pour la troisième fois. Si tout va bien pour David et qu’en ce cas je ne te fasse pas avertir (Samuel (I) 20/12) Il est donc écrit : Jonathan a dit à David c’est-à-dire à cause de David.
Si Jésus avait compris des paroles de Thomas qu’il le considérait comme un Dieu, il n’aurait pas laissé passer cette mécréance et ce blasphème. Il avait refusé d’être appelé « bon » lorsque l’un de ses élèves lui dit : «
Maître que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?» Jésus lui dit : «Pourquoi m’interroges-tu sur le bon ? Unique celui qui est bon.» Matthieu 19/17
Comment donc accepterait-il d’être appelé Dieu ou Seigneur?
B) La parole de David : Le Seigneur a dit à mon seigneur :
En ce qui concerne l’argumentation extraite du Psaume 110/1:
Le Seigneur a dit à mon Seigneur assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes adversaires un escabeau sous tes pieds. Il ne s’agit, en aucun cas, de Jésus mais de l’ultime Messager, Mohammed (B.S.D.L) annoncé aux fils d’Israël. Pierre s’est leurré en croyant qu’il était question du fils de Marie la Vierge :
David, qui n’est certes pas, monté au ciel, a pourtant dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes adversaires un escabeau sous tes pieds. Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié (Actes des Apôtres 2-34/36) La preuve de la mauvaise compréhension de Pierre et des Chrétiens après lui, c’est que Jésus niait être le Messie annoncé par David et le leur assura en les interrogeant : « Car David lui-même n’est pas monté au ciel, mais il a dit : « Le Seigneur Dieu a dit à mon Seigneur, viens siéger à ma droite. Je veux contraindre tes ennemis à te servir de marchepied. Tout le peuple d’Israël doit donc le savoir avec certitude, ce Jésus que vous avez cloué sur la croix, c’est lui que Dieu a fait Seigneur et Messie. » (Les Actes des Apôtres 2-34/37) La preuve que Pierre s’est trompé c’est que Jésus lui-même a rectifié le tir en leur demandant de qui descendait le Messie attendu par les Juifs. Ils lui répondirent qu’il sera issu de la lignée de David. Leur réponse était fausse : Jésus leur posa cette question : «Que pensez-vous du Messie? De qui est-il le descendant?» «Il est le descendant de David.» lui répondirent–ils. Jésus leur dit : «Comment donc David, guidé par l’Esprit Saint, a-t-il pu l’appelait Seigneur ? Car David a dit : «Le Seigneur Dieu a déclaré, viens siéger à ma droite. Je veux contraindre tes ennemis à passer sous tes pieds. Si donc David l’appelle Seigneur, comment le Messie peut-il être aussi le descendant de David. » Aucun d’eux ne put lui répondre un seul mot et, à partir de ce jour, personne n’osa plus lui poser des questions. (Matthieu 22-41/46) Les Juifs restèrent muets comme des carpes car sa preuve était incontestable
Il répondit que si David l’appelle mon Seigneur, comment peut-il être son fils? Comment le père peut-il dire à son fils Mon Seigneur? Le Messie attendu par les enfants d’Israël, d’après les deux évangélistes, Matthieu et Luc, ne descend pas de David, il n’est donc pas celui
prédit par ce monarque et prophète. Pour plus de clarté, retournons au débat entre le Christ et les Pharisiens. Il les questionna : «
«Comment les maîtres de la loi peuvent-ils dire que le Messie est le descendant de David ? Car David guidé par l’Esprit Saint a dit lui-même : «Le Seigneur Dieu a déclaré à mon seigneur, viens siéger à ma droite. Je veux contraindre tes ennemis à passer sous tes pieds. David lui-même l’appelle seigneur ; comment le Messie peut-il être alors aussi descendant de David (Marc 12-35/36) C’était une question de réprobation à laquelle ils ne trouvèrent pas de réponse. Luc a consigné toute l’histoire dans son Evangile afin de nous réconforter concernant la conclusion à laquelle nous sommes parvenus :
«Comment peut-on affirmer que le Messie est le descendant de David, car David déclare lui-même dans le livre des Psaumes : le Seigneur a dit à David mon seigneur : viens siéger à ma droite. Je veux contraindre tes ennemis à te servir de marchepied. David l’appelle seigneur comment le Messie peut-il être aussi le descendant de David.»(Luc 20-40/44)
La personne qui descendra de David n’est point celle dont il a annoncé la venue prochaine puisqu’il l’a appelé Dieu ou Seigneur. Les Chrétiens, eux sont unanimes à clamer que Jésus est ce Messie que les deux évangélistes, Matthieu et Luc, ont inséré son nom dans les deux arbres généalogiques de David. le Docteur et moine Ibrahim Saïd nous traite d’ignorant et nous accuse d’orgueil et d’obstination, parce que ce texte ne constitue pas pour nous une preuve irréfutable se rapportant à la déité de Jésus.
C) L’annonce d’Emmanuel :
Emmanuel annoncé à Esaïe n’est point Jésus car celui-ci n’a jamais porté ce nom et personne ne l’a employé pour l’interpeller. L’histoire rapportée par Esaïe s’est déroulée sept siècles avant J.C à l’occasion de la conspiration de Recîn roi d’Aram et de Péqah, fils de Remalyahou, roi d’Israël, le royaume du nord contre Akhaz, roi du royaume de Juda, au sud. Dieu a promis à celui-ci la victoire sur ses adversaires et l’effacement du mal du royaume de Juda. Il lui assure que la naissance de l’enfant Emmanuel sera un signe de la fin des jours de Recîn et de Péqah par les Assyriens et de leurs royaumes :
Le Seigneur parla encore ainsi à Akhaz… Aussi bien le Seigneur vous donnera-t-il lui-même un signe : «Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. De crème et de miel, il se nourrira, sachant rejeter le mal et choisir le bien. Avant même que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien elle sera abandonnée, la terre dont tu crains les deux rois. Le Seigneur fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père des jours tels qu’il n’en est pas venu depuis qu’Ephraïm s’est détaché de Juda. Il adviendra, en ce jour-là, que le Seigneur sifflera les mouches qui sont à l’extrémité des canaux d’Egypte et les abeilles qui sont au pays d’Assyrie….Le Seigneur me dit : «Prends un grand cylindre-sceau et écris dessus avec un burin ordinaire A Maher Shalal Hash Baz … Elle conçut et enfanta un fils. Le Seigneur me dit : «Appelle-le Maher Shalal Hash Baz, car avant que l’enfant sache dire mon père et ma mère, on apportera les richesses de Damas et le butin de Samarie devant le roi d’Assyrie. (Esaïe 7/10 et 8-1/4) Le texte relate des événements qui se sont déroulés juste avant l’envahissement de l’Egypte par les Assyriens. A cette époque ce garçon vit le jour et son père l’a
prénommé Maher Shalal Hash Baz en souvenir de la victoire du roi Akhaz. Ce nom signifie : prompt au butin, disposé pillage.
[10] Cette prophétie se réalisa et le roi Akhaz triompha grâce à l’arrivée des forces du souverain assyrien qui battirent les deux monarques, conquérants et comploteurs contre le royaume de Juda.
Le Seigneur me parla encore en ces termes : «…Le Seigneur fera monter contre eux les eaux puissantes et abondantes du Fleuve – le roi d’Assyrie et toute sa gloire. Il s’élèvera partout au-dessus de son lit, il franchira toutes ses berges, il envahira Juda, il débordera, inondera, arrivera jusqu’au cou et l’extension de ses rives remplira la largeur de ton pays, Ô Emmanuel. Tremblez peuple et soyez égarés ! Prêtez l’oreille, toutes les régions de la terre ! Ceignez vos armes et soyez écrasés ! Ceignez vos armes et soyez écrasés ! Formez un projet, il sera mis en pièces. Tenez des propos, ils seront sans effet, car Dieu est avec nous. (Esaïe 8-5/10)
Les vérificateurs du dictionnaire de la Bible ont dit à propos le roi Akhâz
« Alors Recîn, roi d’Aram et Péqah fils de Rémalyahou, roi d’Israël et l’assiégèrent dans Jérusalem.» (Les Rois II-16/5). Le Seigneur lui envoya le prophète Isaïe avant l’arrivée des forces conquérantes en vue de l’encourager à se soumettre à la volonté du Souverain Suprême et de ne pas s’allier à des forces étrangères pour l’aider. Mais Akhâz refusa de Lui demander un signe provenant de Lui. C’est alors que le prophète prononça son fameux discours sur la naissance d’Emmanuel
[11]. Notons que Luc, en reprenant ce passage du livre d’Esaïe, y a introduit un paragraphe qui n’existe pas dans les originaux hébreux ni dans les traductions anciennes de la Torah telles celles d’Aïko-ila, de Tahadochine, de Smîks qui datent du deuxième siècle après Jésus. Les manuscrits hébreux anciens parlent de (‘Almâh) qui veut dire la fille ou l’adolescente alors que le vocable désignant la Vierge (batoullâ) y est absent. Ce sont les traducteurs de la septante qui l’ont adopté et les évangélistes l’ont propagé parce qu’il concordait avec leurs convictions
[12]. Le terme de la vierge a été remplacé par (Es-Sabyah) dans le livre d’Esaïe dans la version recorrigée (
R.S.V) publiée en 1952 mais cette révision n’a été opérée que dans la traduction anglaise
D) Le fils-dieu : maître de la souveraineté :
Il est écrit dans le livre d’Esaïe
: Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. La souveraineté est sur ses épaules. On proclame son nom : «Merveilleux, Conseiller, Dieu, Fort, Père à jamais, Prince de la paix. Il y aura une souveraineté étendue et sans fin pour le trône de David et pour sa royauté, qu’il établira et affermira sur le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours. (Esaïe 9-5/6) Le fils de Marie n’a, au grand jamais, porté les noms de Merveilleux ou Conseiller ou Fort ou Père ou Prince de la paix. Aucun texte de la Bible ne lui donne ces noms. D’aucuns peuvent nous rétorquer que ces caractéristiques sont celles concernent le Fils promis, nous répliquerons par la négative car elles ont trait à un roi victorieux qui gouverne son peuple et qui hérite le royaume de David. Ces singularités ne se sont pas réalisées pour le Messie ni par la réalité ni par les textes historiques.
Jésus n’a pas gouverné son peuple même pendant une seule journée, au contraire il s’est enfui devant les Juifs, ayant peur de leur violence comme il s’est sauvé devant son peuple quand ils voulaient faire de lui leur roi.
Mais Jésus, sachant qu’on allait venir l’enlever pour le faire roi, se retira à nouveau, seul, dans la montagne. (Jean 6/15)Il se retira devant son peuple car son royaume, spirituel, n’est ni terrestre ni séculier. Il n’est pas symbolisé par le trône de David, il est métaphysique et sera concrétisé dans l’Autre Monde.
Jésus répondit : «Ma royauté n’est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, les miens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais, ma royauté, maintenant, n’est pas d’ici. . (Jean 18/36)
Les paroles d’Esaïe à propos du prince de la paix ne risquent pas d’être attribuées à celui dont les Evangiles ont signalé.
N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère ; on aura pour ennemis les gens de sa maison. (Matthieu 10-34/36)Après tout cela, Jésus vu par les Evangiles peut-il être le prince de la paix?
Moi, je ne puis rien faire de moi-même : je juge selon ce que j’entends. (Jean 5/30) Esaïe parle d’une personne merveilleuse et en même temps dieu puissant et non pas d’une personne limitée dans ses possibilités qui ne peut rien faire d’elle-même.
Moi, je ne puis rien faire de moi-même : je juge selon ce que j’entends. (Jean 5/30)
Dans un autre passage, Jésus a dit aux Juifs :
En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père, car ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement. (Jean 5/19) [13]La Bible affirme que le fils de la Vierge n’a jamais gouverné le royaume d’Israël, car Dieu a interdit à la descendance de Yoyakim, le roi vicieux
Ainsi, parla le Seigneur au sujet de Yoyakim, roi de Juda : il n’aura personne pour lui succéder sur le trône de David ; son cadavre sera exposé à la chaleur du jour et au froid de la nuit ; je sévirai contre lui, sa descendance, ses serviteurs à cause de leurs crimes. (Jérémie 36-30/31) Jésus – selon les Evangiles- descend de ce roi perverti. Dans son arbre généalogique, Matthieu a consigné :
Amon engendra Josias, Josias engendra Jéchonias et ses frères ; ce fut alors la déportation à Babylone. (Matthieu 1/10)Mais Matthieu l’a enlevé, volontairement, et n’a cité que son père Josias et son fils Jéchonias. Par contre le premier livre des Chroniques l’a bien signalé :
Amon son fils, Josias son fils. Fils de Josias le premier-né Yohanân, le second Yoyakim, le troisième Sédécias, le quatrième Shaloum. Fils de Yoyakim : Yekonya son fils, Sédécias son fils (Les Chroniques (I) 3-14/16)La prophétie d’Esaïe concernant Jésus ne peut se réaliser puisque le Christ ne descend pas de Yoyakim, ce roi déchu moralement.
III) L’utilisation des termes Dieu et Seigneur dans la Bible
Le fait d’ajouter à Jésus- que le salut soit sur lui–les attributs de Dieu ou Seigneur n’implique pas qu’il le soit réellement. Leur emploi pour d’autres créatures est assez courant dans la Bible. L’usage de ces deux termes pour les anges n’est point exceptionnel. Dans le livre des Juges, Manoah dit à son épouse, une fois que l’ange du Seigneur les avait quittés
: l‘ange du Seigneur n’apparut plus à Manoah et sa femme. Alors, Manoah sut que c’était l’ange du Seigneur. Manoah dit à se femme : «Nous allons sûrement mourir car nous avons vu le Seigneur.» (Les Juges 13-21/22) Le mot Seigneur dans la bouche de Manoah visait l’ange céleste. Le même ange du Seigneur apparut à Hagar et lui annonça l’heureuse nouvelle : la toute prochaine naissance d’Ismaël :
L’ange du Seigneur apparut à Hagar et lui dit : «Voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un garçon, tu lui donneras le nom d’Ismaël…Hagar invoqua le nom du Dieu qui lui avait parlé : «Tu es Dieu qui me voit.»(La Genèse 16-11/13) L’ange du Seigneur, ici aussi, est appelé Dieu. Le même ange du Seigneur qui accompagna les Hébreux lors de l’Exode est encore nommé :
Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : colonne de nuée le jour, pour leur ouvrir la route – colonne de feu pour les éclairer…L’ange du Seigneur qui marchait en avant du camp d’Israël partit et passa sur leurs arrières. (L’Exode 13/21 et 14/19)
La Bible a également utilisé ces qualificatifs dans la bouche de certains prophètes, sans leur donner leur sens exact.
Ainsi Dieu confia à Moïse à propos de son frère Aaron : «Lui parlera pour toi au peuple, il sera ta bouche et tu seras son dieu.» (L’Exode 4/16) IL lui
précise encore :
Mais le Seigneur dit à Moïse : «Vois, je t’établis comme dieu pour le pharaon et ton frère sera ton prophète.» (L’Exode 7/1). Le mot dieu ici signifie dominateur. Dieu a pris l’habitude de désigner Ses Messagers par le terme les Prophètes :
«Autrefois, en Israël, on avait coutume de dire quand on allait consulter Dieu : «Venez, allons trouver le voyant.» Car le prophète d’aujourd’hui on l’appelait le voyant.» (Samuel (I) 9/9) Le mot Dieu voulait dire aussi juge car ce dernier prononce ses sentences suivant la Loi divine :
Si le serviteur déclare… son maître le fera approcher de Dieu, il le fera approcher de la porte… (L’Exode 21-5/6). Dans le chapitre suivant, il est écrit :
Si le voleur n’a pas été retrouvé, le propriétaire de la maison s’approchera de Dieu pour qu’on sache s’il n’a pas mis la main sur le bien d’autrui…Celui que Dieu déclarera coupable donnera à son prochain compensation.(L’Exode 22-8-9) Dans le Deutéronome, il est consigné :
Les deux hommes qui auront ainsi une contestation devant le Seigneur se tiendront devant les prêtres et les juges qui seront de service ce jour-là. (Le Deutéronome 17/19)
Les Psaumes rapportent :
Dieu s’est dressé dans l’assemblée divine, au milieu des dieux, il juge : jusqu’à quand jugerez-vous de travers en favorisant les coupables? (Les Psaumes 82/1). Il est question ici, d’après le contexte, des dignitaires israélites et de leurs juges, mieux encore il s’étend à l’ensemble des enfants d’Israël. David reprend la même idée et nous confie :
Je le déclare : vous êtes tous des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut, pourtant vous mourrez comme les hommes. (Les Psaumes 82/1) Jésus – que la salut soit sur lui- a tiré un argument des paroles de David et a clamé :
N’a-t-il pas été écrit dans votre Loi J’ai dit vous êtes des dieux.
Il arrive donc à la Loi d’appeler dieux ceux à qui la parole de Dieu fut adressée. Or, nul ne peut abolir la Loi A celui que le père a consacré et envoyé dans le monde, vous dites : «Tu blasphèmes, parce que j’ai affirmé que je suis le Fils de Dieu.» (Jean 10/34) Les livres sacrés vont jusqu’à donner le nom de Dieu aux démons et aux faux dieux que les nations polythéistes adorent. Paul a nommé Satan par le vocable de Dieu et il en a usé de même avec le ventre. Il a enregistré, concernant le diable:
L’Evangile demeure voilé pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l’intelligence afin qu’ils ne perçoivent pas l’illumination de l’Evangile de la gloire du Christ. (Les Corinthiens (2) 4/5) Il a également crié à propos des gens qui sont esclaves de leurs passions et de leurs désirs :
Leur dieu, c’est leur ventre et leur gloire ils la mettent dans leur honte. (Les Philippiens 3/19).Le même sujet est énoncé dans les Psaumes :
Oui, je le sais ; le Seigneur est grand, notre Seigneur surpasse tous les dieux. (Les Psaumes 135/5)
L’idée de divinité du ventre et autres est donc symbolique mais jamais vraie. Il est formulé dans le livre }
L’explication des bases de la foi{ : «Dieu lui-même a appelé Moïse dieu pour avoir été son délégué auprès du pharaon et non parce qu’il était nanti d’attributs divins. Les juges portèrent le même parce qu’ils exécutaient les objectifs de Dieu. Il est des personnes qui vénèrent des divinités comme le ventre, l’argent et autres et le diable est surnommé par elles dieu parce qu’il domine le monde d’aujourd’hui.
[14]
Tels sont le style et la langue de la Bible, elle trompe les lecteurs qui se contentent de parcourir ses lettres comme elle induit en erreur ceux qui séparent les similitudes. La divinité de tous ceux qui ont été cités plus haut n’est pas matérielle et il en est de même pour la déification de Jésus. Le moine et Docteur Sam‘âne Kahloûne dans son livre }
Le guide des néophytes{ a relaté : «Les termes conventionnels de la Bible, en particulier ceux de l’Ancien Testament, représentent des métaphores,vagues et nombreuses. Le Nouveau Testament est également plein d’un nombre incalculable de paraboles que l’on trouve dans les entretiens nocturnes de notre Sauveur. Beaucoup d’avis sont faux parce que certains exégètes chrétiens en ont exposé une explication textuelle…
[15]»
Jésus – que le salut soit sur lui – entend parler de ces dieux et de ces allégories mais il reconnaît qu’il n’existe qu’un Seigneur, le Dieu Unique et Authentique. Il a notifié :
«Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.» (Jean 17/3) Cela implique que nul ne peut
prétendre gagner une place au Paradis et s’assurer la vie éternelle s’il ne témoigne pas de l’Unicité de Dieu et s’il ne croit pas en la mission du Christ. Et, telle est la croyance en lui, que la Bénédiction et le Salut de Dieu soient sur lui.
[1]) Il nous faut faire l’exception des témoins de Jéhovah et de certaines églises monothéistes. Ceux-ci ont nié la déification de Jésus et la trinité, malgré leur foi en la Bible car ils n’y ont pas trouvé des preuves confirmant ces croyances. Ces dernières résultent des avis des participants aux divers conciles et c’est pour ces raisons qu’elles les ont été rejetées. (Note de l’auteur du livre)
[2])
La manifestation de la vérité de Rahmatoullah El-Hindî- T : 3 –Pages : 718/724.
[3]) Voir:
a)
Des années avec les questions des gens (Questions de théologie et des croyances) du pape Chnoudah – P : 46.
b)
Dieu dans le Christianisme de ‘Awad Sam‘âne – Page : 369.
[4]) Voir :
La science de la théologie officielle de Jeams Anis – Page : 206
La manifestation de la Vérité de Rahmattoullah El-Hindî – T : 2 – Page : 460.
[5]) Voir :
a)
Deux débats à Stokholm de Ahmed Dîdât- Page : 135/137/
b)
Jésus en Islam Ahmed Dîdât – Page 84/87.
[6])
La science de la théologie officielle de Jeams Anis – Page : 209.
[7])
Les actes des Apôtres du vicaire Tadarîs Jacob El-Maltais.
[8])
Exégète de l’Evangile de Luc du Dr et moine Ibrâhîm Sa ‘îd - Page : 504.
[9]) Jésus appartient au peuple d’Israël. (Voir les Romains 9-1/4)
[10])
La théologie chrétienne et l’homme moderne du métropolitain- Kirlisse Salim –Tome :4 – Pages :25/26.
[11]) (Voir Isaïe 7-1/16)
Dictionnaire de le Bible page : 2
[12])
Introduction à l’Ancien Testament- Le moine et Dr Samuel Youcef – Page : 260
[13]) Pour comprendre cette intervention de Jésus qui a déclaré qu’il fait comme le Père, notons que cette déclaration constituait sa réponse aux Juifs qui lui reprochaient d’avoir violé la sainteté du sabbat, alors qu’il a soigné un infirme, «Comme son Père garde le monde et le domine le Samedi, comme il le fait tous les autres = =jours, ainsi il s’occupe sans arrêt pour sauver l’Humanité et pour son bonheur temporaire et éternel.» Le moine et Dr Sam‘âne Kalhoûne. Page : 161.
[14])
Explication des bases de la foi-Moines et Drs Andrews Watson et Ibrahîm Sa‘ïd -Page: 44
[15])
La manifestation de la vérité – T : 3 – Page : 702