Preuves des Chrétiens pour affermir leur conviction de la Trinité
La Trinité compte parmi les convictions chrétiennes les plus importantes. Il est donc tout à fait naturel et tout à fait possible puisque que nous les traitons dans ce chapitre de chercher des textes qui les confirment. Nous les trouvons, en effet, dans plusieurs dizaines de textes énoncés par les divers prophètes puis par Jésus, ensuite par ses apôtres, après son ascension. Mais l’examen minutieux des deux parties du Livre Sacré, l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, ne nous permet pas de découvrir la preuve claire et nette de ce que nous recherchons. Ne nous pressons pas, cependant de prononcer des jugements et réfléchissons ensemble sur ce qui fortifie la
présence de ces preuves.
1°) Les textes de la Torah et la Trinité :
Nous ne trouvons aucun texte dans l’Ancien Testament qui parle de la Trinité qui constitue une seule nature. Dans le dit Livre, les mots du Fils et de l’Esprit Saint sont totalement absents, ainsi d’ailleurs que la Trinité proclamée par l’Eglise chrétienne. Comment est-il possible d’admettre dans la foi une croyance que les prophètes, durant mille cinq cent (1.500) années de révélation, n’ont jamais connue?
Cette réalité ahurissante n’empêche pas le noyé de s’attacher à un brin de paille. Les Chrétiens s’appuient sur certains textes de la Torah et soutiennent qu’ils sont des allusions et des symboles divins se rapportant à la Trinité. Dans les cinq livres de Moïse, l’on trouve dans des morceaux l’emploi du pluriel en langue hébraïque (Iloûhîm) quand il s’agit de Dieu, comme au début de la Genèse
Dieu commença la création du ciel et de la terre (La Genèse 1/1) Dans les passages en hébreu, le vocable
Iloûhîm c’est-à-dire les dieux, est utilisé au pluriel quand il est question d’actions attribuées au Créateur. Ce Dernier a décidé :
Allons descendons et brouillons ici leur langue (La Genèse 11/7) Les anges, comme les Chrétiens l’ont compris, ont laissé sous-entendre l’avènement prochain de la Trinité :
Saint, saint, saint le Seigneur Tout Puissant (Esaïe 6/3). Le mot saint a été répété trois fois par des animaux sur le témoignage de Jean :
Saint, saint, saint le Seigneur, le Dieu Tout Puissant (Jean 8/4). Ils ont allégué que les êtres surnaturels ont affirmé la Sainteté du Père, du Fils et de l’Esprit.
Critique de ces preuves :
En premier lieu, les Chrétiens reconnaissent que l’on ne peut considérer ces textes comme preuves incontestables concernant la Trinité, cette notion étant en flagrante contradiction avec les passages clairement monothéistes de leur Livre. La plupart des lecteurs de l’Ancien Testament en général et les premiers prophètes des fils d’Israël depuis les temps les plus reculés, en particulier, n’ont jamais rien compris de ce que les Chrétiens pensent que c’étaient des insinuations à la Trinité. L’évêque Boûtre affirme : « Après que Dieu eût créé le monde, il couronna sa Création par celle de l’être humain. Le monothéisme était alors la grande religion répandue à travers le monde, comme cela ressort de l’Ancien Testament.» Le vérificateur qui lit entre les lignes se rend compte de l’allusion, en arrière-plan, du monothéisme, nous y trouvons des expressions telles que {La parole de Dieu} ou {La Sagesse de Dieu} ou {Esprit de Dieu}. C’est grâce à l’Evangile que nous avons su à qui la Torah a été révélée… Toutes les informations évasives de la Torah furent confirmées par le Nouveau Testament.
[1]»
Le Dr Waïne Jordhome a écrit : «La nature trinitaire» ne fut pas clairement énoncée dans l’Ancien Testament, il n’est donc pas étrange que nous ne trouvions pas de preuves que la prière ne soit pas adressée directement à
Dieu au Fils ou à l’Esprit Saint avant Jésus.
[2]» Awad Sam’âne justifie ainsi l’absence sans ambiguïté de l’idée du triple : « Le paganisme était largement ancré dans les sociétés antiques, la possibilité que les Juifs ne pouvaient assimiler alors cette notion et leur tolérance pour adopter une base pour une croyance sincère en une multitude de dieux que vénéraient les polythéistes, il était donc évident que Dieu, dans ces conditions, ne pouvait déclarer qu’il était composé de
trois hypostases en même temps.
[3]» A ce stade de notre essai le lecteur peut se demander :« Est-ce que cette cause était suffisante pour pousser
Dieu à donner une définition vague de lui-même et l’a posée comme devinette à Noé, Moïse et aux fils d’Israël?» La raison de leur égarement et leur éloignement de la trinité résident dans leurs lectures des textes monothéistes qui les avaient enveloppés. Ces lectures ont fait d’eux des ennemis actifs - combattants - contre la Trinité qu’ils rejetèrent. Leurs fautes seront-elles pardonnées du fait qu’ils n’ont pas été guidés et qu’ils n’ont pas soupçonné la réalité voulue par ces énigmes. Les vérificateurs ont bien examiné ce que les Chrétiens appellent les insinuations de la Torah et ont conclu qu’elles étaient de simples ruses que le bon sens ne peut accepter et que la signification des mots et le contexte ne peuvent admettre. Le contenu de tous ces passages c’est la multitude des dieux mais sans donner de nombre : trois, quatre ou autre. Si l’emploi du pluriel dans (
Iloûhîm –Allons-y –Descendons Brouillons-) exprime la quantité, il aurait formulé la possibilité des nombres quatre ou cinq mais pas
trois nécessairement. L’utilisation de ces vocables au pluriel est une marque de considération et de respect et non point une idée de nombre. Lorsqu’un dirigeant s’adresse à ses concitoyens, il emploiera les termes Nous –Nous pensons – Nous ordonnons – et ce responsable sait qu’il parle de lui-même. Aucun auditeur ne comprend qu’il parle de sa personne et de ses autres hypostases.
Le pluriel de considération et non pas celui qui implique la quantité est connu des Juifs et ils l’appellent (Rîboûaïe Hakâboûd). Ce genre de pluriel est réservé dans leur langue aux noms de la Majesté divine. Le professeur et rabbin Ménahîm Akrahmîne de l’université de Bar Iolâoune a écrit dans son livre dont le titre signifie {
Les grandes lectures} : « Le rabbin Ibrahîm ben ‘Azrah (1089-1166) a expliqué la cause de l’usage du pluriel dans le langage divin, dans plusieurs passages de la Torah, le terme Iloûhîme, employé au pluriel est le symbole de la majesté. Il est courant dans le langage des rois et des grands de ce monde. C’est la raison pour laquelle Dieu, quand il parle de Lui utilise ce mot. De nombreux rabbins ont accepté son raisonnement et ont suivi son avis.»
Le rabbin Toufya Singer dans son site (
Outreach Judaïsm) a écrit : « Il est de la plus grande erreur que les exégètes donnent au mot Iloûhîme une idée de l’hétérogénéité dans l’Etre Suprême ; autrement comment expliqueront-ils ce même mot employé dans le Livre de l’Exode :
Je t’établis comme Dieu – Iloûhîme - pour le pharaon (L’Exode 7/1). Le Dr Jarhârdoûs Faous a mentionné : « Quant au pluriel Iloûhîme, il désigne la Majesté, la Magnificence, la Richesse, l’Elévation et la Perfection.
[4]»
Le métropolitain Karlis Sâlîm, chef des évêques de Ba‘labaq a écrit : « Le peuple juif, dans l’Ancien Testament, a employé deux mots pour désigner
Dieu : Iloûhîme qui est un pluriel extrait du mot singulier El avec lequel la plupart des peuples sémitiques appelaient leurs dieux.» Nous concluons avec l’avis du père Matthieu le pauvre qui a enregistré : « Iloûhîme est au pluriel de par sa composition mais il ressort à travers tout le livre qu’il exprime l’unité pour parler de Dieu, le Véritable et l’Arbitre, qui réunit en Lui la Gloire, la Majesté et la Grandeur. Il ne peut, en aucun cas, s’agir de nombreux de dieux.
[5]»
Ce pluriel est d’emploi courant dans la Bible, on en rencontre plusieurs cas, comme l’histoire de la femme divinatrice qui a vu l’esprit de Samuel après sa mort. Elle a employé le pluriel pour parler de lui :
La femme vit Samuel et poussa un grand cri... La femme dit à Saül : « J’ai vu des dieux –Iloûhîme - qui montaient de la terre.» Il lui dit : quelle apparence avait-il? » Elle dit : « C’est un vieillard qui monte. Il est enveloppé d’un manteau.» Saül sut alors que c’était Samuel. (Samuel I 28-12/14). Elle a parlé de Samuel et l’a vu sous les traits d’un vieillard. Elle a utilisé le pluriel Iloûhîme qui n’exprime pas automatiquement le grand nombre mais la magnanimité. Lorsque les fils d’Israël ont adoré le veau qui était le seul à avoir été façonné, la Torah en l’évoquant a employé le pluriel dans
trois passages :
Ayant pris l’or de leurs mains, Aaron le façonna au burin pour en faire une statue de veau. Ils dirent alors : « Voici tes dieux, Israël, ceux qui t’ont fait monter du pays d’Egypte… ils se sont fait une statue de veau, ils se sont prosternés devant elle, il lui ont sacrifié et ils ont dit : «Voici tes dieux, Israël, ceux qui t’ont fait monter du pays d’Egypte. (L’Exode 32- 4/8). Le livre continue pour affirmer une seconde fois l’emploi du pluriel qui concerne le singulier :
Moïse revint vers le Seigneur et dit : « Hélas, ce peuple a commis un grand péché ; ils se sont fait des dieux d’or. (L’Exode 32/31) Cet emploi est également connu en langue arabe
﴾En vérité, c’est Nous qui avons fait descendre le Coran et c’est Nous qui en sommes gardien. [6])
﴿. Il s’agit, ici, de Dieu, l’Unique et le Grand. La répétition
trois fois dans le langage des anges ou dans celui des animaux vus par Jean dans son Apocalypse et autres exemples analogues ne peuvent servir de preuves pour attester l’authenticité du sujet que nous traitons. Si une preuve pareille peut être valable pour cette démonstration, nous verrons alors des dieux au nombre de quatre, de cinq ou encore plus, et si le terme saint a été répété
trois dans deux morceaux de la Bible, nous remarquerons qu’il est utilisé une seule fois dans quarante passages. Le but de cette répétition est simplement de certifier les idées avancées, comme on le voit dans de nombreux morceaux de la Torah et des Evangiles
[7]. S’adressant à Ponce Pilate :
mais les Juifs eux vociféraient : « Crucifie, crucifie-le ! » (Luc 23/21). Nous observons que le Christ a répété sa question à Simon Pierre
trois fois :
Après le repas Jésus dit à Simon Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui Seigneur tu sais que je t’aime… Une seconde fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes ? »… Une troisième fois, il lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes ? » Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « M’aimes-tu ? » (Jean 21-15/17). Ainsi, il est établi au cher lecteur qui est à la recherche de la vérité que la croyance en la Trinité en se fondant sur des preuves extraites de la Torah est annulée.
2°) Les textes des Evangiles et la croyance en la Trinité
Les Chrétiens sont convaincus que la Trinité est un devoir céleste, annoncé par l’Ancien Testament d’une façon assez floue mais que le Nouveau Testament a éclairé
[8]. Ils pensent que la seconde partie de la Bible renferme des preuves plus directes et plus claires que celles contenues sous forme d’énigmes dans l’Ancien Testament et concernant la dite Trinité. Voici une preuve de la deuxième catégorie :
Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venue du ciel disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, je mets en lui toute ma joie. » (Matthieu 3-16/17).Ce passage parle, en même temps, du Père, du Fils chéri et de l’Esprit descendu du ciel sous la forme d’une colombe. Paul a usé de la même manière :
« La grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous. » (Les Corinthiens II 13/14)
La Torah et les Evangiles ont enraciné dans l’esprit des hommes le rejet du polythéisme et sa réfutation. Ces Livres révélés et saints l’ont considéré parmi les péchés les plus impardonnables. L’unité qui forme la Trinité est-elle différente du paganisme que condamne le Livre dans des passages innombrables? Lorsque les croyants écoutent, à l’intérieur de l’église les noms du Père, du Fils et du Saint Esprit,
trois images mentales, différente l’une de l’autre, s’incrusteront dans leurs consciences. On ne peut démentir nos yeux quand nous voyons les images chrétiennes, celles du Christ nous montre un jeune homme très beau, au cheveu long et doux au toucher. Le Père, lui, nous est
présenté sous forme d’un vieillard à la barbe et aux cheveux blancs, quant à l’Esprit Saint il nous est exhibé sous l’aspect d’une colombe blanche. Chacun d’entre les croyants est convaincu que les hypostases sont des personnalités distinctes l’une des deux autres. Le lecteur attentif du récit du baptême du fils de Marie cité plus haut, permet d’apercevoir trois Etres différents de par leurs noms, leurs œuvres et leurs endroits : est-ce que chacun de ces Etres jouit d’une existence personnelle qui diffère de celle des deux autres? L’un d’eux est le jeune homme sorti de l’eau après son baptême, le second celui qui est descendu du ciel sous l’apparence d’une colombe et enfin le troisième qui est au ciel et qui rappelle :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé.. »
Comment peut-on donc avancer que ces trois hypostases forment une même unité. La notion de la Trinité n’est citée, dans la Bible, que dans deux endroits seulement : le texte des trois témoins dans la première épître de Jean et la conclusion de l’Evangile de Matthieu. Que risque-t-on de trouver dans ces deux passages?
Les preuves tirées du témoignage des trois témoins sur la trinité
Le texte des trois témoins, rapporté dans la première épître de Jean, compte, aux yeux des Chrétiens, parmi les preuves les plus transparentes et les plus importantes :
Il a trois témoins : l’Esprit, l’eau et le sang et ces trois convergent dans l’unique témoignage. (Jean I-5/7). Ce passage est en effet, très lucide dans le fait de faire des trois hypostases un seul Dieu, cependant il n’existait dans aucun des manuscrits anciens de la Bible. Mieux encore, la première édition imprimée ne l’a pas mentionné, plus tard il y fut ajouté. Il suffit à toute personne qui exige des preuves confirmant que ce verset a été annexé, il lui suffit de le retirer de son contexte, de lire ce qui
précède et ce qui suit, elle ne trouvera alors aucun non-sens ou contre-sens. Ce passage a été remanié volontairement. On lit dans la même lettre de Jean ce qui suit :
C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang de sa mort. Jésus Christ baptise non avec l’eau seulement mais avec l’eau et le sang. Et l’Esprit Saint témoigne que cela est vrai. Et c’est l’Esprit Saint qui rend témoignage [phrase insérée] parc que l’Esprit Saint est la vérité. … L’Esprit, l’eau et le sang ces trois convergent dans l’unique témoignage. (Jean I -6/8).La
prétendue affirmation des témoins célestes a été méprisée d’une façon abjecte au milieu d’un texte qui décrit le dit témoignage.
De nombreux savants chrétiens et de vérificateurs de la Bible comme Horn, Adam Clark, Vandar, les unificateurs de l’exégète de Henry Wasatch et autres, reconnaissent que ce passage a été intercalé. Les écrits de Saint Augustin (354 à 430), ne le comportaient pas, en dépit de ses débats avec les partisans d’Irénée (vers 130 à 202) adversaires de la conception de la Trinité. Le même personnage –Augustin – a rédigé dix lettres pour expliquer la première lettre de Jean et n’a point cité ce morceau.
La version concise et conforme à la règle (
R.S.V) de la Bible a enlevé cette phrase de la version anglaise, tout comme un bon nombre de traductions en langues universelles. Par contre, d’autres traductions l’ont conservée, sauf la version de la compagnie de Jésus et la traduction arabe commune. La phrase originale était ainsi libellée :
Et l’Esprit Saint témoigne que cela est vrai, car l’Esprit Saint est la Vérité… l’Esprit Saint, l’eau et le sang tous les trois sont d’accord. (Jean I 5-6 et 8). Cette version (
R.S.V), dans son introduction, a cité la cause de l’annulation de cette phrase ; il y est écrit : « Elle n’existait pas dans les manuscrits avant le quinzième siècle ni dans les traductions anciennes ni dans les meilleurs originaux latins. Il est fort possible que cette phrase n’est qu’un commentaire écrit sur la marge puis elle fut intégrée au corps du texte lors de son arrivée en Occident.» Benjamin Wilson, le traducteur des manuscrits grecs, a enregistré : « Ce passage qui témoigne de la déification n’existe dans aucun manuscrit grec écrit avant le quinzième siècle. Aucun auteur grec ni aucun parmi les premiers pères latins, chaque fois que ce sujet était discuté, ne citaient ce verset. On peut conclure qu’il a été créé de toutes pièces.
[9]» De son côté, le Dr Waïne Jordhome a déclaré: « Le problème qui se rapporte à cette traduction réside dans le fait qu’elle s’est appuyée sur un nombre infime de manuscrits grecs inauthentiques et dont les plus anciens datent du quatrième siècle. Aucune traduction anglaise récente ne l’a soulignée ainsi que toutes les autres traductions des temps modernes comme les extraits des pères de l’Eglise tels Irénée mort en 202, Clément décédé en 212, Tertullien éteint en 225 et Athanase le très grand défenseur de la Trinité, passé de vie à trépas en 373.
[10]»
Critique de la démonstration par la conclusion de Matthieu de la Trinité
Le deuxième texte constitue la conclusion de l’Evangile de Matthieu. Ce dernier fait dire à Jésus :
Il leur dit : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d’eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et, sachez que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.» (Matthieu 28-18/20).La première des critiques à adresser à ce paragraphe, malgré son importance, est qu’il est inexistant dans les
trois autres Evangiles, qui ont décrit, d’un commun accord, l’entrée à Jérusalem du Christ monté sur un ânon. L’entrée du Messie dans la Ville Sainte sur un ânon est-elle était plus éminente que la Trinité, consignée par le seul Matthieu? Mieux encore, la conclusion de Marc a rapporté la même recommandation adressée aux apôtres sans faire aucune référence à la Trinité. Il a écrit :
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.» (Marc 16/15). Cela prouve que le passage de la Trinité a été ajouté et qu’il n’est pas original.
Les savants occidentaux la rejettent. Wils a dit : « Il n’est pas certain que les élèves du Christ aient cru en la Trinité.» Dans son livre {
Histoire des croyances}, Adolphe Harnack a écrit : « Il est étonnant d’entendre Jésus parler de la Trinité au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Jamais, elle ne s’est manifestée du temps des prophètes, elle n’a vu le jour que lors des ultimes retouches aux commandements chrétiens. Le fils de Marie, après sa résurrection d’entre les morts, ne l’a point soulignée dans ses
prêches et ses sermons. Paul ne connaissait rien de cette parodie.
[11]» Cet auteur ne produit aucune preuve du Christ invitant les gens à embrasser le Christianisme. De leurs côtés, les exégètes de la Bible et les historiens de la Chrétienté nient l’authenticité de ce passage. Le métropolitain, chef des évêques orthodoxes de la région de Ba‘labak, Klaris Salîm Pasters a enregistré : « Les exégètes de la Bible sont portés à croire que ce commandement que l’Evangile a placé dans la bouche de Jésus n’émane pas de lui. Elle est le résumé des
prêches que les
prédicateurs
préparaient pour les croyants au baptême. Cette opération- le baptême- tout au début du Christianisme et dans les milieux grecs s’effectuait au nom de Jésus ou au nom du Dieu Jésus… A partir de là, les historiens supposent que le mode du baptême trinitaire résulte des
prêches organisés De cette manière, l’imploration de Jésus s’amplifia pour arriver à la paternité de Dieu pour le fils de Marie et au don de l’Esprit Saint
[12]. Lorsque Eusèbe de Césarée a copié ce passage de l’Evangile de Matthieu, il s’est bien gardé d’inscrire les noms du Père et du Saint Esprit, il a justifié son attitude par le fait que « les disciples sont partis
prêcher l’Evangile en s’appuyant sur le pouvoir de Jésus qui leur avait dit :
« Partez et faites-moi des élèves parmi les nations du monde.» La découverte récente de manuscrits hébreux de l’Evangile de Matthieu et rédigés dans cette langue ne comportent pas ce morceau. Le Dr George Reikart, professeur à la faculté de la mission de théologie dans la cité de Kaufman de l’Etat du Texas a vu dans cette réalité une preuve incontestable que ce passage a été ajouté à l’Evangile de Matthieu. Il a écrit : « L’Eglise catholique avec la complexité des Orthodoxes orientaux ont menti au monde en ce qui concerne ce paragraphe de Matthieu car toute personne qui s’est faite baptiser selon cette méthode a été baptisée mensongèrement elle est morte sans obtenir le salut.
[13]»
Le Dr Reikart nous cite de nombreux textes évangéliques qui parlent du baptême au nom de Jésus seulement, comme l’a
précisé Pierre dans son fameux discours :
Pierre leur dit : « Que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour que vos péchés vous soient pardonnés. Vous recevrez alors le don de Dieu, le Saint Esprit. » (Les actes des apôtres 2/38).Les habitants de Samarie se faisaient baptiser au nom de Jean le baptiste, mais dès qu’ils entendirent Pierre,
ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. (Les actes des apôtres 19/5). Pierre n’exigea pas d’eux de se faire baptiser au nom du Père et au nom du Saint Esprit et se contenta du baptême au nom du Christ.
[14] L’histoire certifie que les élèves de Jésus n’avaient aucune connaissance de ce texte puisqu’ils ne sont pas sortis pour baptiser ceux qui le désiraient, selon ces
prétendues paroles du Messie, mais il leur avait fortement demandé de s’éloigner de ce que disaient les non Juifs.
Jésus envoya ces douze hommes en mission, avec les instructions suivantes : « Evitez les régions où habitent les non Juifs et n’entrez dans aucune ville de Samarie. Allez plutôt vers les brebis perdues du peuple d’Israël.» (Matthieu 10-5/6).Cette attitude est conforme à un témoignage historique qui remonte au deuxième siècle et qui rejette le baptême au nom de la trinité. Apollinaire de Laodicée (310 à 390), l’historien de l’Eglise a laissé cette remarque : « Les Anciens m’ont confié que Jésus avant son ascension au ciel avait recommandé à ses apôtres de ne pas s’éloigner de Jérusalem lors des douze premières années à venir.
[15]» Les disciples, en effet, respectèrent l’ordre de Jésus et ne quittèrent la Palestine que lorsque les circonstances les ont obligés à sortir.
La persécution qui survint au moment où Etienne fut tué obligea les croyants à se disperser. Certains d’entre eux allèrent jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, mais ils ne prêchaient la parole qu’aux Juifs. (Matthieu 10-5/6).S’il leur avait demandé d’adresser des
prêches aux nations aux noms du Père, du Fils et du Saint Esprit, ils les auraient accomplis par obéissance au maître et de bonne foi. Pierre fut convoqué par le païen Corneille afin de l’informer des bases fondamentales du Christianisme, et ayant été satisfait intérieurement, le polythéiste se convertit. Après cette bonne «acquisition» les apôtres blâmèrent le futur premier pape. Celui-ci leur répondit :
Il leur dit « Vous savez qu’un Juif n’est pas autorisé par sa religion à fréquenter un étranger ou à entrer dans sa maison. Mais Dieu m’a montré que je ne devais considérer personne comme impur ou indigne d’être fréquenté.» (Les actes des apôtres 10/19).
Pierre n’a pas attesté que Jésus ne lui a pas donné cette directive mais il lui a dit :
« Nous avons mangé et bu avec lui après que Dieu l’a relevé d’entre les morts. Il nous a commandé de prêcher au peuple… » (Les actes des apôtres 10-42/43),et par le peuple il entendait les Juifs. Dès son retour à Jérusalem, Pierre fut encore exposé à des réprimandes plus dures :
les croyants d’origine juive le critiquèrent en disant : « Tu es entré chez des gens non circoncis et tu as mangé avec eux. » (Les actes des apôtres 11-2/3).Il leur raconta alors une vision qu’il a eu alors qu’il priait et qui lui permettait de manger avec les non circonscris. Puis il leur relata comment l’Esprit Saint est venu le voir et la façon de lui avoir demandé de suivre les trois hommes qui étaient venus de Césarée.
L’Esprit Saint me dit de partir avec eux sans hésiter. (Les actes des apôtres 11/12).Après cet exposé, long et irréfutable, ils furent rassérénés par son départ chez les non Juifs.
Après avoir entendu ces paroles, tous se calmèrent et louèrent Dieu en disant : « C’est donc vrai, Dieu a donné aussi à ceux qui ne sont pas Juifs la possibilité de changer de comportement et de recevoir la vraie vie.» (Les actes des apôtres 11/18)
Tout ce monde, Pierre y compris, ne savait rien du texte de Matthieu qui ordonnait d’accomplir le baptême aux noms du Père, du Fils et du Saint Esprit. Pourquoi? Parce que Jésus ne l’a pas dit et que ses fidèles n’ont pas entendu le Christ l’énoncer. Si Jésus avait donné ce commandement, il n’aurait pas été sujet de controverses et de reproches. D’autre part, les élèves tombèrent d’accord avec Paul, celui-ci doit porter la Bonne Nouvelle aux non circonscris et ceux-là doivent opérer la même mission auprès des Juifs.
Ces personnes virent que Dieu m’avait chargé d’annoncer la Bonne Nouvelle aux non Juifs tout comme il avait chargé Pierre de l’annoncer aux Juifs. Jacques, Pierre et Jean considérés comme les colonnes de l’Eglise, reconnurent que Dieu m’a confié cette tâche, ils nous serrèrent alors la main, à Barnabas et à moi. (L’épître aux Galates 2-7/9).Si donc le texte de Matthieu était authentique, comment auraient-ils pu désobéir à l’ordre du Messie de
prêcher l’Evangile aux nations et de confier la même mission à Paul et Barnabas seulement auprès des non circonscris
Tous ces témoignages démentent le texte de Matthieu et assurent qu’il est créé et attribué au Christ. Même, en fermant les yeux sur tout cela, il n’y a rien dans le passage qui prouve qu’il est question d’une Trinité Sacrée et réunie dans une même entité. Il s’agit clairement de trois Etres différents, reliés entre eux par la conjonction de coordination et qui désignent la distinction. La vraie idée de la conclusion de Matthieu serait :
Partez au nom de Dieu, du prophète Jésus et de la révélation descendue sur lui en vue de répandre les prescriptions divines. Il existe dans la forme du style à laquelle a recouru Matthieu, un exemple qui ne pousse pas les Chrétiens à conclure qu’il s’agit de la Trinité. Dans une lettre à Timothée, Paul a écrit :
« Je te le demande solennellement devant Dieu, devant Jésus-Christ et devant les saints anges. » (Timothée I 5/21).Personne ne peut comprendre à partir de ce texte que les anges sont déifiés ou qu’ils forment la troisième hypostase de la Trinité. Ce qui est dit dans le passage de Matthieu est répété par Paul. Il est renouvelé dans le livre de l’Exode où il est conseillé aux fils d’Israël de croire en Dieu et en Moïse. Nul ne songe à mettre sur le même pied d’égalité le Souverain Absolu et son prophète :
Israël avait vu avec quelle main puissante, le Seigneur avait agi contre l’Egypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et en Moïse son serviteur. (L’Exode 14/31) Ce genre de style est habituel dans les langues et les livres sacrés. Il est enregistré dans le Coran :
﴾Ô vous qui avez la foi ! Croyez en Dieu, en son Messager au livre qu’Il a progressivement révélé à son Messager, au Livre qu’il a révélé antérieurement﴿.[16] Des versets semblables sont nombreux.
Le monothéisme dans la Bible
Si nous n’avons trouvé dans la Bible aucune preuve tangible qui sert à certifier l’idée de la Trinité, nous pourrions y détecter une autre qui confirme l’appel au monothéisme. Le lecteur attentif du Livre Sacré se rend compte, clairement, de l’étrangeté de l’invitation à la Trinité alors qu’en face de lui rayonne la noblesse du monothéisme chrétien et sa magnificence. Des dizaines de textes limpides le décrivent avec une transparence manifeste, ils nous formulent ainsi la foi de Jésus et des prophètes qui lui étaient antérieurs à savoir, la croyance en un
Dieu Unique, qu’il soit Glorifié et Exalté.
I) Des textes monothéistes dans l’Ancien Testament
L’invitation au monothéisme chatoie dans l’Ancien Testament, les prophètes ont exhorté leurs contemporains à l’adopter. Les conseils de ceux-ci qui s’y rapportent étaient fort nombreux et leurs textes bien agencés. Ces textes assurent la solidité de cette croyance. Citons celui extrait du Deutéronome se rapportant au conseil rédigé par Dieu, sur les deux pierres, à l’intention de Moïse. Le Maître Suprême a obligé les enfants d’Israël de les apprendre, Jésus dès qu’il fut chargé de la mission céleste les reprit à son compte et garantit leur véracité.
Ecoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton cœur, de toute ta force. Les paroles des commandements que je te donne aujourd’hui seront présentes à ton cœur ; tu les répèteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout ; tu en feras un signe attaché à ta main, une marque placée entre tes yeux ; tu les inscriras sur le montants de la porte de ta maison et à l’entrée de la ville. (Le Deutéronome 6-4/10) Puis
C’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude, tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. (Le Deutéronome 5/6)
Parmi ces textes, lisons avec attention celui du conseil divin à Moïse et à son peuple :
C’est moi le Seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude, tu n’auras pas d’autres dieux face à moi. Tu ne te feras pas d’idole, ni rien de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici bas ou dans les eaux sous la terre. (L’Exode 20-2/4) et celui tiré du Livre des Rois :
Que tous les peuples de la terre sachent que c’est le Seigneur qui est Dieu, qu’il n’y en a pas d’autres. (Les Rois I 8/60). Il est enregistré dans les psaumes de David :
Toutes les nations que tu as faites, viendront se prosterner devant toi, Seigneur et glorifier ton nom. Car tu es grand, tu fais des miracles, tu es Dieu, toi seul. (Les Psaumes 86-9/10). Il est le Dieu Unique, rien ni personne ne peut lui être associé dans ses beaux noms ni dans sa déification, Jésus y compris. Il est dit dans le livre d’Esaïe :
Avant moi, ne fut formé aucun dieu et après moi, il n’en existera pas. C’est moi, c’est moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de sauveur. C’est moi qui ai annoncé et donné le salut. (Esaïe 43-10/12), puis :
Mais toi, Seigneur notre Dieu, sauve-nous de ses mains[17] et tous les royaumes de la terre sauront que toi seul, tu es le Seigneur. (Esaïe 37/20) et puis encore :
C’est moi le Seigneur qui fais tout ; j’ai tendu les cieux, moi tout seul, j’ai étalé la terre, qui m’assistait ? (Esaïe 24/44). Où sommes-nous de ceux qui ont fait
trois de l’Unique? Ceux justement qui ont concédé la création à autrui?
C’est moi qui suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre. (Esaïe 45/5).Il est mentionné dans la prophétie d’Esaïe :
Ainsi parle le Seigneur, le roi d’Israël, celui qui le rachète, le Seigneur tout puissant : c’est moi le premier, c’est moi le dernier, en dehors de moi pas de dieu. Qui est comme moi ? Qu’il prenne la parole qu’il annonce ce qu’il est et me le développe…Y a t-il un Dieu en dehors de moi ? Assurément, il n’existe aucun Rocher dont je n’aurais pas connaissance. (Esaïe 44-6/9) Des exemples analogues sont fort nombreux dans l’Ancien Testament. (Voir Malachie10/2) (Les Rois (I) 27/8)
II) Des textes monothéistes dans le Nouveau Testament :
Les livres du Nouveau Testament renferment des textes qui affirment la déification et la vénération révérencielle de Dieu. Jésus en particulier, ses apôtres en général les ont proclamées. Le Messie a assuré :
N’appelez personne sur la terre votre père, car vous n’avez qu’un seul Père celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas appeler chef, car vous n’avez qu’un seul Chef, Le Messie. (Matthieu 23-9/10). Le même évangéliste répète la même pensée:
Un homme s’approcha de Jésus et lui demanda : « Maître que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu au sujet de ce qui est bon ? Un seul est bon, c’est le Seigneur. (Matthieu 19/17). Ainsi a parlé Jean :
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Manifeste la gloire de ton fils afin que le fils manifeste aussi ta gloire. Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains, pour qu’il donne la vie éternelle à ceux que tu lui as confiés. La vie éternelle consiste à te connaître, toi le seul Dieu et à connaître Jésus Christ que tu as envoyé. (Jean 17-1/3).
En réalité, il n’y a de
Dieu que le
Dieu Unique. C’est le Père que Jésus invoquait au début du paragraphe par l’expression « Père… ». Quant aux autres hypostases, le Christ lui-même a rejeté leur déification lorsqu’il a reconnu que le Père est le Seul Dieu.
Pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, qui a créé toutes choses et pour qui nous vivons. (Les Corinthiens I -8/6). La déification du Fils et du Saint Esprit est également nulle et non avenue du fait de la séduction de Satan quand il a dit à Jésus :
« Je te donnerai tous ces royaumes si tu te prosternes pour m’adorer.» Alors Jésus lui dit : « Va t-en Satan ! Car l’Ecriture déclare : Adore le Seigneur ton Dieu et ne rends de culte qu’à lui.» (Matthieu 4/10). Luc a rapporté la même scène dans son passage (4/8). Le fils de Marie a conseillé les Juifs avec une pointe de menace :
«Vous, vous faites les mêmes actions que votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous avons un seul Père, Dieu. » Jésus leur dit : «Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez car je suis venu de Dieu et je suis ici de sa part. (Jean 8-41/42)
Le monothéisme fut la conviction inébranlable des apôtres, des disciples, contemporains du Messie et celui de la génération suivante. Le Nouveau Testament confirme cette vérité. Le disciple Jacques a laissé cette croyance :
tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Très bien. Les démons le croient aussi et ils tremblent de peur (Jacques 2/19) Il n’est donc pas conforme au bon sens de parler de la déification en dehors de
Dieu C’est Dieu seul qui donne la Loi et qui peut juger, lui seul qui peut à la fois sauver et faire périr. Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ? (Jacques 4/12).Jude a conclu :
Louange à Dieu l’Unique, notre Sauveur. (Jude 25). Même chez Paul, nous trouvons des morceaux où il reconnaît la valeur du monothéisme :
Car il y a un seul Dieu et un seul intermédiaire entre Dieu et l’humanité, l’homme Jésus Christ. (Timothée I-2/5). Il avoue dans ce passage l’existence d’un
Dieu unique, d’un seul envoyé par l’intermédiaire duquel le Créateur transmet Sa Révélation où Il décrit Son Unicité et ses autres Attributs de Magnificence et de Perfection :
Dieu, le Souverain unique, la Source du bonheur, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Lui seul est Immortel, il habite une lumière dont personne ne peut s’approcher. Aucun être humain ne l’a jamais vu ni ne peut le voir. A lui soient l’honneur et la puissance éternelle. (Timothée I-6-15/16). Il finit par dire :
Dieu est Unique. (Les Galates 3/20)
Ces textes et plusieurs autres ne parlent que d’un
Dieu Unique. Dans aucun autre texte nous ne rencontrons la description d’un
Dieu aux
trois hypostases qui ont la même essence et auquel croient les Chrétiens.
La trinité est un mystère irrationnel
Devant toutes les contradictions entre les décisions des conciles et entre les versets monothéistes, les Chrétiens se trouvaient acculés à faire appel à la raison pour essayer d’expliquer cet impossible qui est inimaginable et faire saisir aux ouailles les cas des
trois qui font un et le un qui fait trois. L’impuissance de la raison humaine, devant cette croyance «qui ne tient pas debout», n’a pas pu trancher et ne peut le faire. Les Chrétiens n’ayant pas réussi à solutionner ce problème se sont restreints à clamer que la Trinité est un mystère parmi d’autres et dont l’entité reste inexplicable pour la logique des hommes. Mieux encore, certains d’entre eux reconnaissent l’opposition entre le Christianisme et la raison. Saint Augustin a dit : « Je suis croyant car cela ne concorde pas avec l’intelligence.» Kir Carde a avoué : « Toute tentative de faire du Christianisme une religion rationnelle ne peut aboutir qu’à sa ruine.» Il est mentionné dans le livre {
L’enseignement chrétien} : « La Sainte Trinité est une énigme au vrai sens du mot. La raison ne peut concevoir un
Dieu triple, mais c’est ce que la Révélation nous a appris.» De son côté, Zakî Chnoudah a écrit : « C’est là un mystère vague parmi tant d’autres concernant la nature divine, son entité ne peut être expliquée par le biais de l’entendement.» Le Père Jeams Ted a écrit : « Les convictions chrétiennes sont au-dessus de la compréhension humaine.» Le père Anîs Charoûch a laissé pour la postérité cet avis : « Un dans
trois et
trois dans un, c’est là un secret impénétrable, n’essayez pas de le comprendre mais il faut l’accepter tel qu’il est.» Le moine Tewfîq Jîd a confessé que la compréhension de la Trinité relève de l’impossible, il a conclu que cette pénétration n’a aucune importance et a écrit dans son livre }
Le secret de l’éternité{ : « Celui qui tente de percer le secret de la Trinité dans son ensemble ressemble à celui qui essaie de mettre toutes les eaux des océans dans sa main
[18].» Derrière tous ces voiles se dissimule la réalité, à savoir que la Trinité est une conviction qu’il n’est pas possible à l’intelligence humaine de comprendre, non parce que cette dernière est faible mais parce que la conception de la Trinité est en contradiction formelle avec les choses les plus naturelles et les connaissances humaines les plus simples.
[1]) Voir :
a)
Conférences sur le Christianisme de Mohammed Abou Zarah – Page : 121.
b)
Les croyances chrétiennes entre Le Coran et la raison de Hâchem Djawdah – Pages : 129/130.
[2])
La pensée des évangélistes au sujet de la foi chrétiennes de Waîne DJordhome – Page : 319.
[3])
Dieu dans le Christianisme de Awad Sam‘âne – Page : 234.
[4]Voir :
a)
La théologie livresque de Jarhârdoûs Faous – Page : 109.
b)
Encyclopédie biblique – Tome 1 – Page : 379.
[5])
La théologie chrétienne et l’homme moderne de Mn Karlis Salîm Bastris - Tome : 1 – Pages : 37/38.
[6]) Verset 9 de la sourate d’El-Hidjr.
[7]) Voir :
(Jérémie 4/7 et 29/22) – (Ezéchiel 27/21)
[8]) Le dictionnaire de la Bible – Page : 232.
[9]) Voir :
a)
La manifestation de la vérité de R. El-Hindî- T : 2 – Pages : 497/504.
b)
Jésus qu’il soit béni entre la réalité et les illusions de Md Wasfî – Pages : 106/107.=
=c)
Cinquante mille fautes dans la Bible de Ahmed Dîdât – Page : 12.
[10]) Voir :
a)
La pensée des évangélistes à propos des fondements de la foi chrétienne de Waïne Jordhome – Page : 193.
b)
Les anciens manuscrits consultés par Waïne Jordhome (Ce sont les N°88/ 221/ 429/ 918 ils ont été transcrits durant le deuxième millénaire.
c)
Introduction à la critique des textes de Fâdî Alexander – Page : 359.
[11]) Voir :
a)
Le Christianisme sans le Christ de Kamil Sa‘fâne – Page : 66.
b)
Le Christ dans les sources des convictions chrétiennes de Ahmed Abdelwahâb – Page : 61.
c)
Les convictions des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme De Hosnî El-Atîr – Page : 92.
[12])
La théologie Chrétienne et l’homme moderne de Claris Salîm Pasters – Tome : 2 – Page :48.
[13])
http://www.Jesus-messiah.com/apologe...hew-proof.html [14]) Voir : (Les actes des apôtres 4/10)-(Les actes 8/16)-(Les actes 10/48)-(Les actes 9/27)-(Les actes 22/5)
[15])
La perle précieuse de l’histoire de l’Eglise de l’anba Isodore- Tome : 1- Page :39.
[16]) Verset du portion 136 de la sourate d’En-Nissâ’.
[17]) Il s’agit de Sennakérib, roi de l’Assyrie qui menaça Ezékias, roi de Juda.(N.T)
[18]) Voir :
a)
Jésus – qu’il soit béni- entre les réalités et les illusions de Md Wasfî – Page : 139.
b)
Le débat du siècle de Ahmed Dîdât – Page : 105.
c)
Les croyances chrétiennes entre le Coran et la raison de Hâchem Djawdah – Page : 153.
d)
Etudes de la Torah et de l’Evangile de Kâmil Sou‘fâne – Page : 235.
e)
Le Christianisme sans le Christ de Kâmil Sou‘fâne – Page : 127.