La déité de Jésus et la Trinité sont une photocopie des anciens paganismes
Les convictions des Chrétiens furent fixées avec la déité de Jésus et de l’Esprit Saint et après la stabilisation définitive de la Bible au cours du quatrième siècle. Et c’est ainsi que le nouveau Christianisme fut créé de toutes pièces par Paul et ceux qui vinrent après lui. D’où Paul et les conciles tardifs ont-ils puisé ces croyances récentes? Pour répondre à cette interrogation, nous nous reportons à Charles Jénîber qui a écrit dans son livre }
Le Christianisme : naissance et développement{ : « L’étude détaillée des principales lettres de Paul soulève le voile sur un mélange d’idées très étranges, un brassage de croyances juives et de principes polythéistes grecs. Pour plus de clarté, nous exposerons certaines influences des religions apparues avant l’avènement du Christianisme afin de constater la grande similitude entre ces paganismes antiques et le paganisme chrétien. Cet accord repose sur des bases et sur des ramifications. Mais commençons d’abord par connaître les bases et les sources d’où les Chrétiens ont extrait leurs convictions et leurs législations.
I) L’incarnation des dieux dans les paganismes anciens
L’évocation du dieu incarné représente la seconde hypostase du Dieu. Il s’est incarné pour absoudre les péchés de tout le monde et c’est là une attitude ancienne et largement connue dans les paganismes révolus. Concernant l’Inde, l’historien Allen a rapporté dans son livre }
L’Inde{ « Quant à Krishna, il est le plus grand des dieux qui se sont incarnés dans des corps humains, il se distinguait alors des autres dieux car ils ne possédaient qu’une petite parcelle de divinité. Il apparut en Vishnu dotée de la nature humaine.» Il est consigné dans le livre indien }
Bhâgavata Purana{ que Krishna a déclaré : « Je m’incarnerai dans Metwâr Beït Yâdoû, je serai enfanté par Divâkî. Je vis et je mourrai. Il est temps que je montre ma force. Je dois sauver la terre de son poids.» De la même manière les hindouistes ont considéré Awtâr comme une incarnation divine digne d’être adorée. Parlant de Bouddha dans son livre }
Les légendes de la Torah, de l’Evangile et celles qui leur sont analogues dans les autres religions{ l’historien Dwâne a enregistré : « Le dieu Bouddha est né de la vierge Maya. Les habitants de l’Inde et autres l’adorent et le vénèrent. Ils disent à son sujet qu’il a abandonné le Paradis, qu’il est descendu sur terre, qu’il apparut sous une forme et une nature humaines par miséricorde pour les hommes. Il tient à les sauver et à les orienter vers le droit chemin.» Le même historien rappelle que les européens furent surpris quand ils sont partis au cap Komorine, au sud de l’Inde et qu’ils ont remarqué que les autochtones adoraient un dieu sauveur appelé Silfâhânâ, né lui aussi d’une vierge. Citons encore parmi les dieux qui se sont incarnés dans des hommes, le dieu Foû hî en Chine, Sitîne-Noûnk, Houwânktî et autres. Prométhée, dit-on, était un homme véritable et un dieu véritable
[1].
Ainsi on peut affirmer que l’idée de l’incarnation de Dieu dans un être humain était répandue dans la foi des polythéistes antérieurs au Christianisme. Ceux-ci furent la source où Paul et les divers conciles puisèrent leurs croyances en Jésus.
II) L’incarnation en vue de l’absolution des péchés
L’objectif et le but de l’incarnation chez les païens sont pareils à ceux des Chrétiens qui ont dit et qui disent encore que le Christ est mort pour faire absoudre les péchés de l’humanité. Le savant Hoûk a signalé à propos de l’incarnation des dieux indous : « Les Indous croient que l’incarnation de l’un de leurs dieux et son immolation servent à la rédemption des fautes des humains.» L’historien Maurice Wlîms dans son œuvre }
La religion des Indous{ répète à peu
près la même remarque au sujet de Bouddha, il a noté : « Bouddha, de par sa miséricorde, a délaissé le paradis et a rejoint la terre pour obtenir le pardon des hommes et pour adoucir leurs misères. Il effacera leurs péchés et leur évitera la punition qu’ils méritaient.» L’historien Dwâne dans son livre }
Les légendes de la Torah, de l’Evangile et celles qui leur sont analogues dans les autres religions{ a indiqué que les hindous appellent Bocchus le sauveur des nations. C’est ce qui a été dit à propos de Héraclès, de Metra Vâdaï dans la Perse ancienne, de Bâcoûb le dieu mexicain crucifié et autres êtres humains qui, à l’origine, étaient des dieux, selon leurs partisans, et qui se sont incarnés dans d’autres personnes dans le but de gagner le pardon des fautes commises
[2].
III) Le Dieu incarné et la création
Les Chrétiens croient que le Fils Jésus est le Créateur de l’univers et de ceux qui le peuplent. Bien avant son avènement les polythéistes, de par le monde, professaient le même culte. Dans les livres de l’Inde, il est dit que « Krishna, Fils de Dieu et de la vierge Dîvâkî, est la deuxième hypostase de la Trinité Sacrée. Il a créé les cieux et la terre. Il est chez eux le Premier et le Dernier.» Dans leur livre sacré }BhagavadGita{, il est mentionné que Krishna a dit son élève Arjun : « Je suis le Créateur de toutes les créatures et leur formateur, j’ai créé l’homme et…il m’a connu. Je l’ai créé et façonné» Les Chinois, aussi, sont persuadés que le Père n’a rien créé et que le Fils Lâ Toû Thoû,issu d’une vierge a tout créé. Les Perses, au cours de leurs prières, formulaient : « A Adermouz je dédie ma prière, il est le Créature des hommes et de toutes choses, il connaît le
présent et l’avenir jusqu’à la fin des temps. Il est le Sage, le Puissant. Il a créé le ciel, le soleil, la lune, les étoiles et autres… ». Les Assyriens avaient des convictions analogues concernant, Nordouk, le Fils aîné de leur dieu ainsi que les adorateurs de Adonîs et Lâoukyoune et autres. Dans l’ancienne Egypte le dieu Athoune a été à l’origine de toutes choses vivantes par le biais du Verbe qui, à son tour, a donné naissance à toutes les forces vives de la nature et à ce que l’homme mange, aime ou déteste.
[3] IV) L’éternité et l’intemporalité des dieux incarnés
Jean, dans son Apocalypse, a décrit le Christ comme étant le Premier et le Dernier, l’Alpha et l’Oméga. Cette description ressemble, exactement, à celle que dressent les païens à propos de leurs dieux incarnés. Ils sont convaincus de leur éternité et de leur
préexistence. Dans le livre indou {
Kîtâ} il est assuré que Krishna a garanti : « Je suis
présent en tout temps et j’ai créé toutes choses. Je suis le Durable et l’Eternel, je suis le Formateur qui
préexiste avant toutes choses. Je suis le gouverneur puissant de l’univers. Je suis le début, le milieu et la fin de toutes choses.» Parmi les implorations d’Arjun à Krishna, citons celle-là : « Tu es l’Eternel et l’Immense. Te connaître est un devoir. Toutes les créatures sont à ta merci…Tu es le dieu qui a existé avant tous les autres.» Dans le livre {
Vishnu Bourânî} il est dit qu’il est sans début sans milieu et sans fin.
Dans les écrits des Indous il est formulé à propos de Bouddha : « Il est l’alpha et l’oméga, son existence n’a ni commencement ni fin. Il est le Seigneur, le Souverain, l’Omnipotent, l’Eternel. Lâoukîne, Latz, Warmadz et bien d’autres furent ainsi qualifiés. Zeus, lui aussi, a été appelé l’Alpha et l’Oméga
[4].
V) L’histoire de la naissance des dieux, des cultes et des dogmes :
Les convictions des Chrétiens sont semblables à celles des païens, il en va de même de leurs cultes et de leurs histoires puisque les polythéistes affirment que l’ensemble de leurs dieux incarnés sont nés le 25 Décembre. Le dieu perse Mitra et autres figurent parmi eux. C’est justement ce qu’attestent les Chrétiens Orthodoxes dans leur histoire. Cette date fut choisie, en 530, par le moine Dionysius Oxigeoune
. Ils ont tenté de lui faire comprendre de ne pas faire coïncider leurs fêtes avec celles des païens, mais il arriva à passer outre et les occupa par une célébration chrétienne. Cette habitude se renouvela pour d’autres solennités polythéistes et pour les dogmes d’où les Chrétiens ont puisé leurs enseignements et les dates de leurs processions. Dans son livre {
L’histoire de l’Eglise anglicane} le moine Teed rapporte le discours prononcé, en 601, par le pape Grégoire I° et dans lequel il recommandait aux Chrétiens d’appliquer le conseil de son proche collaborateur, Melitius de ne pas détruire les temples des païens mais de les transformer en lieux de culte pour l’adoration du vrai Dieu au lieu de celle de Satan. Il tentait, par ce canal, de laver les cœurs des néophytes de leurs péchés et de leur faciliter graduellement d’éviterde ne plus vénérer leurs anciennes divinités
[5]. Ainsi, le nouveau chrétien ne trouvait pas une grande différence dans le lieu et le contenu, entre le Christianisme et entre ses anciennes convictions. Ce fut là une des causes de la propagation de cette religion.
VI) La Trinité dans les paganismes antiques
Les Chrétiens ont pris les idées de la déité de Jésus, de son incarnation et de la trinité de chez les païens. Feuilletons les pages de l’histoire des nations polythéistes avant J-C. Ils étaient les premiers novateurs de ces trois domaines. Les Chrétiens y ont ajouté quelques rares et simples modifications, comme le changement des noms des trois hypostases. Le concept du dieu incarné remonte à plus de quatre mille (4.000) ans avant J-C. Les Babyloniens les ont appliquées lorsqu’ils partagèrent les dieux en trois catégories, le dieu du ciel, celui de la terre et celui de la mer. La trinité donna des appellations à ses trois membres chez les indiens, Brahmâ, Vishnu et Siva, ces trois dieux font Un. Dans son imploration, Atanis le pieux: « Ô vous, les trois dieux, sachez que je ne reconnais que l’existence d’un seul dieu. Dites-moi quel est le véritable dieu parmi vous pour lui adresser mes prières et mes voeux !» Aussitôt les trois dieux lui apparurent et lui déclarèrent : « Sache, ô homme dévot qu’il n’y a pas de différence réelle entre nous. Ce que tu vois n’est qu’un aspect supposé. L’entité unique qui apparaît à travers les trois hypostases, c’est l’Etre Absolu.» Une statue trouvée dans les vestiges des Indiens était constituée d’un corps comportant trois têtes. Elle symbolisait la trinité. Cette conviction se répandit dans les autres paganismes, on la trouve en Egypte avec Osiris, Isis et Horus, dans la Perse antique avec Ourmadz, Mitras et Aharmâne, en Scandinavie avec Ouwine, Tourâ et Farî, au Mexique avec Tizktolbyoukâ, Ihôtilîbôshtkî et Talâkôkâ
. Les Chrétiens se sont inspirés de la trinité des philosophes grecs qui se composait de l’existence, de la science et de la vie. Il y a encore de nombreux types de trinité qu’il est inutile de citer pour ne pas allonger notre essai
[6].
Même la recommandation qui a clôturé le concile de Nicée a copié celles des polythéistes. L’historien Malfîr a rapporté sur le vu de livres indiens où il est écrit : « Nous croyons en Safistarî (le soleil), dieu, maître de tout, créateur des cieux et de la terre, en son fils unique Anî (le feu) qui est une lumière inengendrée, pareil à son père dans leur essence et qui s’est incarné en Fâyoû (l’esprit) dans le ventre de Maya la vierge. Nous croyons en Fâyoû qui est issu du père. Fâyoû se prosterne devant lui et le glorifie
[7] L’encyclopédie britannique va jusqu’à dire : «Le modèle intellectuel de la conviction de la Trinité est d’origine grecque. Des prescriptions israélites y furent ajoutées. Elle est, sur le plan de la forme, chrétienne car ses conceptions sont extraites de la Bible mais elle est un mélange de philosophies étrangères. Les termes, le Père, le Fils et l’Esprit Saint, proviennent du Judaïsme, l’expression de ‘’l’Esprit saint’’ n’a été que rarement prononcée par Jésus.» Léon Gauthier a dit : « Le Christianisme s’est largement imbu de pensées et d’idées de la philosophie hellénistique. La nature divine chrétienne est prise à partir du néo-platonisme et c’est pour ce motif que nous trouvons de grandes affinités entre les deux.» La philosophie des Grecs s’est expatriée de son pays d’origine vers Alexandrie. Alexandre d’Alexandrie
[8] y a vu le jour, il parlait de la Trinité qui, selon lui, se compose de Dieu, de la Raison et de l’Esprit. Aussi les évêques de cette illustre cité furent les premiers tenants de la Trinité et figuraient parmi ses défenseurs
On dit également que le polythéisme se faufila par le canal de Rome. Wel Diourânt a enregistré : « Dès que le Christianisme a envahi Rome, les païens se convertirent à la religion naissante, le grand rabbin - le pape - fut alors appelé l’adorateur de la grande Mère. Le professeur Robertson confirma ce point de vue dans son livre {
Le paganisme du Christianisme.} Pour lui, ces croyances sont arrivées de la Perse à Rome vers l’an 70 avant J-C. D’autres pensent que ces convictions émanèrent de la pensée pharaonique et s’incorporèrent au Christianisme à cause du voisinage des deux pays : la Palestine et l’Egypte. Quelques autres vérificateurs croient que leur introduction passa par la ville de Tarse alors considérée comme un grand centre de rayonnement de la littérature grecque. Paul est né dans cette cité et y a grandi ; il en garda une empreinte indélébile toute sa vie
[9]. Et comme l’infiltration du paganisme dans le Christianisme est une réalité qui scintille pareille à la lumière du soleil, il était du devoir de quelques auteurs, courageux et équitables, de reconnaître cette vérité. Citons parmi eux Mériem Djamilah, convertie à l’Islam qui a dit : « J’ai étudié les bases du Christianisme et j’ai observé qu’elles concordaient fortement avec les religions païennes surannées au point qu’il n’y a pas de différence entre les deux, à l’exception des noms ou des formes.»
Le professeur de l’archéologie Jarslâf Krînî, dans son livre {
La religion des anciens Egyptiens} a enregistré : « La Trinité est étrangère au véritable Christianisme, elle est importée du polythéisme pharaonique.» Le savant Robertson dans son livre {
Le paganisme du Christianisme} étale à profusion les preuves qui attestent cette vérité. Il a écrit : « Je suis bien heureux de clamer à tous les Chrétiens qui ont commenté et critiqué mon livre-ci, que nul d’entre eux n’a trouvé de failles dans les réalités que j’ai exhibées. Ceci m’a conduit à la conclusion suivante à savoir que la majeure partie des prescriptions chrétiennes actuelles sont un plagiat du paganisme.» Les auteurs du livre {
La légende de l’incarnation de Dieu} ont repris la même idée. Ils ont écrit : « La croyance que Jésus est Dieu ou le fils de Dieu ou que Dieu s’est incarné en lui, ne sont que des mythes de polythéistes et leurs fables anciennes.
[10]». On ne peut que conclure que la Trinité résulte de ces paganismes anciens. L’ensemble s’est égaré de la route, vraie et naturelle et s’est éloigné de la bonne direction
prêchée par les prophètes. Ceux-ci n’ont adoré que l’Omnipotent. Dieu, dans le Coran, nous informe sur la l’origine de la mécréance dans laquelle les Chrétiens sont tombés :
﴾Les Juifs disent : « Ouzaïr est fils de Dieu !» et les Chrétiens disent : « L’Oint est fils de Dieu !» Voilà ce qu’ils disent de leurs propres bouches. Ils ressassent les assertions des impies qui les ont précédés. Dieu les confonde ! Comme ils se trompent[11].﴿
[1])
Les croyances païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tnîr – Pages : 47/56.
[2]) Voir :
a)
Ouvrage cité plus haut – Pages : 29/32.
b)
Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Pages : 151/158.
[3])
Les croyances païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tnîr – Pages : 119/120.
[4])
Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Pages : 120/121.
[5]) Voir :
a)
Débat limpide entre Abdellah et Abdelmassîh deAbdelwadoûd Chalabî – Pages : 67/72.
b)
Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 83.
c)
Le Christianisme tel qu’il a été révélé à Jésus de ‘Alâ’ Abou-Bekr – Pages : 191/192.
[6]) Voir :
a)
Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Pages : 13/23.
b)
Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 118/120.
c)
Etude sur la Torah et l’Evangile de Kâmil Sa‘fâne – Pages : 81 et 228.
[7]) Voir :
a)
Le fanatisme et la tolérance de Md El-Ghazalî – Page ; 100.
b)
Les moyens de destructions dans le Christianisme et l’évengésilisation de Ibrâhîm El-Jabhâne – Page : 52.
[8]) Il a été patriarche de sa ville natale de 313 à 336, il condamna l’arianisme au concile de Nicée. (N.T)
[9]) Voir :
a)
Les convictions païennes dans le Christianisme de Md Tâhar Et-Tanîr – Page : 173.
b)
Le Judaïsme et le Christianisme de Md Dhiâ’ Er-Rahmâne El-A‘dhamî – Pages : 282, 299 et 414/415.
c)
Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 150.
[10]Voir :
a)
Débat limpide entre Abdellah et Abdelmassîh deAbdelwadoûd Chalabî – Pages : 67 et 73.
b))
Le Christianisme tel qu’il a été révélé à Jésus de ‘Alâ’ Abou-Bekr – Page : 139.
c)
Le Christianisme de Ahmed Chalabî – Page : 152.
d)
Jésus dans le Coran, la Torah et l’Evangile de Abdelkrim El-Khatîb – Page 137.
e)
Les croyances des Chrétiens monothéistes entre l’Islam et le Christianisme de Hosnî El-Atîr – Pages 19/20.
[11]) Verset 30 de la sourate d’Et-Tawbah